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Sortie de la 50e promotion du Cesti : 33 journalistes sur le terrain

C’est à la salle de l’auditorium de l’Ucad 2 que s’est tenue, hier jeudi, la grandiose cérémonie de sortie des étudiants diplômés de la 50e promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). Dans une salle bondée de monde, les étudiants ont reçu leur parchemin. Prêts à descendre sur le terrain. "Lequotidien.sn"


Rédigé par leral.net le Vendredi 26 Mai 2023 à 17:01 | | 0 commentaire(s)|

C’est un ouf de soulagement. Après trois années de dur labeur, les 33 étudiants de la Promotion 50 du Cesti ont reçu leur Diplôme supérieur en journalisme et communication (Dsjc) devant des parents, amis, d’anciens et nouveaux pensionnaires de l’école et des invités. Ces récipiendaires se disent enfin prêts à affronter les réalités de la vie professionnelle.
De la fermeture des écoles en 2020 à l’expérimentation des cours en ligne due à l’arrivée de la pandémie du Covid-19, ces étudiants ont su s’adapter et être résilients à ce nouvel environnement sous l’ère coronavirus.

«Nombreux ont été les obstacles auxquels nous avons fait face durant la formation… Mais la diversité, la pluralité, la solidarité, l’entraide et la bonne humeur, font notre force», a déclaré Fatoumata Bintou Bâ, porte-parole du groupe.

La pratique intensive dans les studios, salles de rédaction et plateau de l’école, ont forgé le groupe. Ils sont tous animés par ce sentiment du devoir accompli et prêts à aiguiser davantage leur sens de professionnalisme. «Les rédactions n’ont plus de secret pour nous… Journalistes désormais certifiés, nous sommes prêts à faire parler notre savoir-faire», affirme-t-elle.

Dans son discours, le directeur du Cesti, Mamadou Ndiaye, a encouragé les récipiendaires à rester dignes et professionnels.

Il dit : «Vous ne devez pas perdre de vue que le journalisme est un métier qui répond à des normes de collecte et de traitement de l’information qui ne souffrent d’aucune improvisation. Vous avez bénéficié d’une bonne formation, nul doute que vous serez compétitifs sur le marché de l’emploi… Soyez dignes du Cesti, cette école de référence, soyez dignes de votre parrain qui, au-delà de la passion pour le métier, était connu pour son attachement au professionnalisme, au respect des principes éthiques et des règles déontologiques dans la pratique du métier».

S’inspirer du parrain

Composée de 13 étudiants en presse écrite, 12 en télévision et 8 en radio, la Promotion 50 est invitée à emboîter le pas à son parrain. Feu Jean Meïssa Diop, ancien journaliste au groupe Walf et ancien formateur au Cesti, était, selon les témoignages, un homme humble, à cheval sur les principes éthiques et les règles déontologiques dans la pratique du journalisme. Il ne faut pas verser dans les pratiques déontologiquement indignes.

«Quel que soit votre niveau de responsabilité, vous devez servir loyalement et honnêtement. Respectez l’éthique et la déontologie, mais surtout, soyez humbles», a lancé, à l’endroit des récipiendaires, Mme Diariétou Ndiaye Diop, épouse du parrain.

«Dans un contexte où les tensions politiques sont élevées, le journaliste doit être encore plus vigilant, faire preuve d’indépendance, éviter tout conflit d’intérêt. Eviter de favoriser un parti politique ou une coalition. Le journaliste est passeur d’information et non acteur politique. La protection des sources est cruciale dans notre démocratie», déclare Mme Raki Noëlle Wane, lors d’un exposé sur l’éthique et la déontologie dans un contexte de tension politique.

«Au Sénégal, l’actualité nous permet de constater que le doute, l’ignorance, la rumeur et l’absence de vérité, sont source de conflit, de perturbation et de tension sociale. Il nous faut encore et encore des professionnels de l’information et de la communication, armés de déontologie et d’éthique, et de professionnalisme, pour une information impartiale, libre et utile aux citoyens», a déclaré le représentant du Recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Pr. Mohamed Bachir Niang.

Prenant la parole, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pense que «dans un contexte national et international marqué par la prégnance des Ntic, les sociétés contemporaines ont plus qu’auparavant, besoin de journalistes au service de l’intérêt général». A l’endroit des récipiendaires, le ministre les exhorte à saisir cette occasion unique de se démarquer de cette vague impétueuse de désinformation.

1 332 journalistes formés

Ecole à vocation panafricaine, le Cesti a formé, depuis sa création, plus d’un millier de journalistes. Ce demi-siècle de promotion a été aussi l’occasion pour le directeur actuel, Mamadou Ndiaye, de faire le bilan et dévoiler les projets phare de l’institution. A en croire le directeur, de1970 à 2023, date de sortie de la 50e promotion, le Cesti a formé 1 332 journalistes professionnels africains dont 722 Sénégalais et 610 non Sénégalais. Mais avec un nombre de plus en plus pléthorique d’étudiants, conséquence de l’institution d’autres filières de formation, le Cesti doit bâtir de nouvelles infrastructures.

«Pour le moment, le Cesti se porte bien, mais dès l’année prochaine, nous aurons des problèmes de disponibilité de salles de classe. Il nous faudra aller vers la construction de nouvelles infrastructures à la hauteur de la renommée de notre établissement, pour répondre à la demande du marché», a fait savoir Mamadou Ndiaye. Un projet qui coûtera environ 2, 5 milliards de nos francs, selon le chef du Cesti.

Par ailleurs, le Mali, avec l’Amicale des anciens étudiants et stagiaires maliens à Dakar (Ama-Cesti), a été l’invité d’honneur de cette cérémonie de remise de diplômes.





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