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Sucre - Autorisation d’importation: Macky Sall freine Assome Diatta et ordonne une « régulation rigoureuse »

C’est en plein Conseil des ministres ce mercredi au palais de la République, que Macky Sall a tenu à régler le problème des autorisations d’importation du sucre, qui dérégule complètement la stabilité du marché et menace les emplois à la CSS. Le Chef de l’Etat a ordonné au Ministre du Commerce, Mme Assome Diatta, de « veiller à une régulation rigoureuse de ce marché pour éviter de fragiliser le tissu industriel dans ce secteur ». Pour ceux qui savent lire entre les lignes, le message délivré à Assome Diatta est sans équivoque.


Rédigé par leral.net le Jeudi 19 Novembre 2020 à 13:08 | | 0 commentaire(s)|

Sucre - Autorisation d’importation: Macky Sall freine Assome Diatta et ordonne une « régulation rigoureuse »
En effet, submergée par la concurrence sur le marché du sucre par des autorisations d’importation délivrées à tout‐va (assimilable à de la contrebande), la Compagnie sucrière sénégalaise ne parvient plus à vendre sa production et les stocks s’accumulent depuis plusieurs semaines. Comme il fallait s’y attendre, elle se retrouve en difficulté de trésorerie. Louis Lamotte, une des têtes de gondole de l’entreprise, a révélé à la presse que si la société ne parvient pas à écouler ses produits dans les plus brefs délais, elle sera obligée de mettre la clé sous le paillasson. Tout bonnement !

Richard-Toll est donc sous tension, avec ses quelque 9000 emplois menacés. Les travailleurs de l’usine mobilisés, ainsi que d’autres segments de la population locale, vont envahir les rues de la ville sucrière, samedi prochain, pour exprimer leur courroux et leur désarroi face à cette situation inique qui assombrit leur avenir. Jusqu’à la semaine dernière, la compagnie faisait le grand écart pour trouver 1 milliard et demi de nos francs pour payer les salaires du mois courant (novembre). Pas facile, quand on n’a pas vendu plus de 30 millions FCfa, avec des crédits à court terme qui s’élèvent à plus de 70 milliards de francs Cfa au niveau des banques de la place. La messe est presque dite.

Désormais, c’est la survie de la localité qui est en jeu, car c’est sa mamelle nourricière qui est vouée à une mort certaine, avec cette fermeture annoncée à cause d’une légèreté déconcertante dans l’octroi des fameuses DIPA ou plus prosaïquement, des autorisations d’importation accordées à des commerçants spéculateurs.




La rédaction de JOKO

( Les News )