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Suppression annoncée du poste de Premier ministre: Dr Ndiogou Sarr révèle les dangers de la reforme


Rédigé par leral.net le Mardi 9 Avril 2019 à 10:44 | | 0 commentaire(s)|

Suppression annoncée du poste de Premier ministre: Dr Ndiogou Sarr révèle les dangers de la reforme
La suppression annoncée du poste de Premier ministre ne fera que complexifier d’avantage la nature du régime politique sénégalais. Surtout que le Sénégal a un régime politique innommé.

Pour Dr. Ndiogou Sarr, joint hier au téléphone, le système politique de notre pays présente aussi bien des ingrédients du régime présidentiel que du régime parlementaire. « Les éléments du régime parlementaire se traduisent par le fait que le chef de l’Etat puisse dissoudre l’Assemblée nationale et que celle-ci puisse renverser le gouvernement par une motion de censure ou une question de confiance.

Les éléments du régime présidentiel sont à rechercher dans le fait que le chef de l’Etat est élu au suffrage universel. En plus, c’est lui seul qui est l’Exécutif, car les ministres ne sont que des subordonnés et le Premier ministre, qu’un exécutant
», a expliqué Dr. Sarr. Ainsi, selon le maitre de conférences à l’Ucad, la suppression du poste de Premier ministre, en plus d’entrainer la modification de tous les articles dans la Constitution qui touchent le Premier ministre, peut entraîner des bouleversements.

En effet, dit-il, le gouvernement risque de ne plus être responsable devant l’Assemblée nationale. « Pour engager la responsabilité du gouvernement, il faut passer par le Premier ministre. Or si ce dernier n’existe plus, on risque de ne plus pouvoir engager la responsabilité du gouvernement », fait-il constater. Non sans se demander si le président de la République pourrait encore disposer des moyens pour dissoudre l’Assemblée nationale, lui aussi.

Tout compte fait, Dr Ndiogou Sarr estime que c’est comme si le président de la République est en train de vouloir enlever les mécanismes du régime parlementaire qu’on a intégrés dans notre système, pour doser un peu ce qu’on a appelé un présidentialisme.





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