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Talla Gadiaga mis en examen malgré sa transhumance vers l’APR

Interrogé dans le fond le 22 mai dernier, le maire de Malika, Talla Gadiaga est mis en examen, depuis le 25 février 2016, pour association de malfaiteurs, conclusion d’une convention ayant pour objet un terrain immatriculé de l’Etat et blanchiment de capitaux. Inculpé en même temps que ses complices présumés, Talla Gadiaga traîne cette affaire comme un boulet. Coïncidence pour coïncidence, soixante-douze heures après son interrogatoire dans le fond, il a matérialisé sa transhumance à l’Alliance pour la République (APR).


Rédigé par leral.net le Jeudi 31 Mai 2018 à 10:45 | | 0 commentaire(s)|

Il y a de cela quelques jours, le maire de Malika, a annoncé, après une audience au Palais de la République, son intention de rejoindre l’Alliance pour la République (APR). Edile de cette localité depuis 2002, Talla Gadiaga a fait cette annonce dans un contexte bien particulier.

Libération est en mesure de révéler que Talla Gadiaga est, depuis le 25 février 2016, mis en examen pour association de malfaiteurs et conclusion d’une convention ayant pour objet un terrain immatriculé de l’Etat et blanchiment de capitaux. Il a été placé sous contrôle judiciaire en même temps qu’Oumar Sall – inculpé courant avril 2018 -, Birane Sylla et Libasse Sow.

Dans cette affaire, les gendarmes ont fait des découvertes extrêmement graves. Tout a commencé avec une alerte de Mamadou Fall, conseiller municipal et membre du Club Sénégal développement contre le maire de la commune de Malika pour des faits d’occupation illégale d’un titre foncier de l’Etat. Dans sa plainte, le Club signale qu’il existe à Malika une bande de filaos immatriculée au nom de l’Etat du Sénégal, sous le titre foncier 13606/DP en 2007.

Les éléments de la SR soutenaient que le maire Talal Gadiaga a autorisé Oumar Sall à procéder au lotissement d’un site immatriculé au nom de l’Etat et à favoriser la vente de parcelles issues de ce lotissement à des tiers par l’entremise du promoteur qui a délivré aux différents acquéreurs des parcelles des actes que le maire lui-même a signés. Et comme argument pour justifier ses actes, le maire soutient que le site en question appartient à son père comme l’attesterait un témoignage en date du 11 août 1989, qu’il aurait reçu de ce dernier.
 

la rédaction