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Tenues de sport : Quand la friperie habille les équipes de Navétane

Les articles des sports se vendent bien au marché de Colobane. Chaussures à crampons, chaussettes, maillots, attirent des jeunes joueurs qui ambitionnent d’exceller dans le championnat populaire communément appelé Navétane. Pour les chaussures, les godasses de seconde main sont préférées aux neuves considérées comme des produits chinois et donc de mauvaise qualité.


Rédigé par leral.net le Dimanche 25 Juillet 2010 à 18:44 | | 0 commentaire(s)|

Tenues de sport : Quand la friperie habille les équipes de Navétane
Le soleil accablant n’affecte guère Pape Mbodj. Ce commerçant convie deux jeunes acheteurs dans sa petite cantine remplie d’articles des sports, de toutes couleurs et toutes marques. La cantine est mal éclairée par une lampe incandescente.

Un recueil de poèmes du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba attend lecteur sur un tabouret. Un petit commentaire sur les coupures d’électricité, et le commerçant commence enfin le marchandage avec les jeunes footballeurs.

«Cette paire de godasses coûte 20 000F CFA », répond-il à la demande de l’un de ses interlocuteurs. Ce dernier en rigole et lui paye 5000 F CFA. Le marchandage perdure. Au final, Pape lui vend les chaussures à 7 000 F Cfa.

Le marchand friperie se pointe de nouveau devant sa cantine, observant l’ambiance d’après-midi qui règne dans le marché. «J’avoue que, depuis le mois de juin, les godasses se vendent bien. D’ailleurs c’est le cas chaque année à l’approche des navétanes », se réjouit Pape.

En bravant les eaux usées et les odeurs des égouts, on accède au marché noir où des jeunes rincent des chaussures de sport. Dans leurs modestes expositions, des godasses de seconde main. Le troc des chaussures marchent fort. «Monsieur, voulez-vous échanger vos chaussures ? Venez par ici », entend-on de plusieurs bouches.

«Actuellement, le prix des godasse à a augmenté. Il faut beaucoup marchander pour en trouver une paire à bon prix», soutient le vendeur Allou. «Il y a trois ans les gens se ruaient vers les chaussures chinoises neuves. Maintenant, ils savent qu’elles se détériorent vite», renseigne son camarade Bara Guèye.

Les marchands ambulants de maillots qui squattent les rues s’en sortent mieux avec les produits chinois. «Je vendais des chemises. Mais j’ai dit à mon fournisseur de me donner un paquet de maillots parce que cela se vend facilement ces dernières semaines », déclare un vendeur.

Ce dernier se rend sur les terrains d’entraînement de Colobane et de Fass pour proposer ses tenues de football aux joueurs de navétanes.

«Quand je dois rentrer à la maison, je fais un détour chez les joueurs. Je réussis à écouler quelques uns de mes articles », ajoute-t-il.

Vincent Corréa
Source Kanal150.com

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