Le débat sur l'absence du Sénégal dans le G5 Sahel s'impose de plus en plus ces derniers jours. A l'heure de mettre en place une force conjointe de la plate-forme régionale contre le terrorisme, plusieurs observateurs, notamment sénégalais, déplorent que le Sénégal n'y soit pas associé.
Question épineuse, celle de l'absence du Sénégal du cadre régional que forme le G5 Sahel. Constitué du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, il a été mis en place lors de la rencontre des chefs d'Etat des pays concernés à Nouackchott, il y a trois ans. Selon la présidence du groupe, son objectif est de prévenir et lutter contre l'insécurité dans la zone en utilisant de la meilleure manière les huit milliards d'euros de la communauté internationale dans le cadre de la quête de la sécurité et du développement dans l'espace sahélien.Le Sénégal n'est pas associé à cette démarche, ce que certains observateurs n'arrivent pas à concevoir.
Cet observateur qui est aussi coordonnateur de l'Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique se demande quel avenir donner à un groupe du Sahel qui prend en compte le Burkina Faso, le Mali, etc. mais qui ne prend pas en compte le Sénégal, pourtant un géant de la zone ?
G5 Sahel, une foule de projet en suspens
D'un autre côté, rappelle Le Pays, on s'en souvient, le G5 Sahel avec la subvention de l'Occident, devrait aussi créer une école régionale de guerre en Mauritanie, lancer une compagnie aérienne régionale, construire une ligne ferroviaire reliant les cinq pays et prendre en charge la suppression de visas entre eux. A ce jour, aucun de ces projets n'a vu le jour, souligne le média. Pourtant la zone est à un tournant où les menaces deviennent transnationales et hybrides.