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Terroristes républicains : «Arrêtez l’opposition de permanence et descendez dans la rue», on nous l’a dit aussi à l’APR en 2011 ! (Cheikh Ndiaye)

Quand on est au pouvoir, on peut se comporter en citoyen modèle pour des raisons évidentes, mais très souvent, on est rattrapé par son passé. Alors, les faits, qui sont marqués en encre indélébiles, viennent remettre en cause l’exemplarité dont on veut faire montre. L’on est souvent, alors, face à un dilemme cornélien.


Rédigé par leral.net le Samedi 3 Juillet 2021 à 09:24 | | 0 commentaire(s)|

Terroristes républicains : «Arrêtez l’opposition de permanence et descendez dans la rue», on nous l’a dit aussi à l’APR en 2011 ! (Cheikh Ndiaye)
Faut-il alors assumer les convictions d’hier jusqu’au bout des ongles, où faut-il se comporter en objet mathématique et appliquer le principe de variabilité perceptuelle ?

Dans la plupart des cas, on renie ses convictions premières et on essaie de les justifier.

La grosse pierre dans les mains de Moustapha Niasse, n’irait jamais loin, mais exprimait plus que le refus de l’injustice, les appels à manifestation du Président Macky Sall, et ses descentes sur le terrain comme à Walf, bravant les pierres, prêts que nous étions à les encaisser à sa place, les actions de Mambaye, les stratagèmes de Seydou Guèye et Mahmout Saleh, ainsi que les cours en déstabilisation interne de Luc Sarr, avaient l’allure d’une option pour la terreur, face à l’obstination du régime de Wade à conserver systématiquement le pouvoir.

Comme le champ d’application ne posait aucun problème, il fallait secouer les jeunes républicains, qui s’étaient finalement timorés par l’effet – permanence et les faire occuper la rue. Finie l’opposition républicaine, il fallait engager le Mortal Kombat, pour reprendre le mot de Sonko le manipulateur et faire face à Wade et sa police.

Que n’a-t-on pas fait alors, nous autres jeunesses de l’époque, pour que la future victoire de Macky Sall, perceptible déjà, ne soit pas confisquée. J’étais devant ce processus de refus, avec près de 20 ministres et directeurs courageux, dont je tairai les noms, pour le moment. Combien d’Ag de la Cojer ai-je présidé au moment où son coordonnateur Abdoul Mbow était invisible ?

Face à ce contexte particulier, des attitudes et postures particulières ont permis d’installer la peur dans le camp adverse. Nous entrâmes en rébellion et fûmes momentanément des «Abu terreur», puisqu’il ne fallait pas que le pouvoir populaire nous échappe, par des combines et combinaisons de Wade. Il fallait que le suffrage universel s’exprime d’une manière ou d’une autre, sans modification aucune des règles du jeu politique et électoral. Je me garde de donner les détails des actions coordonnées sur le terrain jusqu’à la victoire finale.

Je rappelle cela simplement, pour que les camarades sachent raison garder et qu’ils arrêtent de stigmatiser les jeunes qui contestent et manifestent actuellement Il faut néanmoins reconnaître qu’à la différence de ces derniers, nous étions conscients, cultivés et majeurs. Il y a trop d’injustices que les Sénégalais ne peuvent passer sous silence.

Elles sont multiformes et multidimensionnelles et touchent tous les aspects de la vie socio-économique. Il faut les laisser éclore, se manifester, pour les satisfaire in fine. Les brassards rouges ont un statut épistémologique, politique et pédagogique, qu’il faille comprendre pour gérer ce pays.

Mais qui pour, le Président ayant fait l’option d’imprimer lui-même et de faire suivre par ses services. Le résultat étant toujours un retard par rapport aux préoccupations C’est ce qui explique la bombe qui a explosé en mars, et sur laquelle a sauté Sonko. Qu’on politise encore le recrutement par le système des bras longs et courts, les mêmes causes produiront encore les mêmes effets.

Des milliards investis pour répondre aux préoccupations de la jeunesse mais qui ne transparaitront nulle part, en termes d’efficience. Et pourtant, le Président a indiqué la voie. Il appartient donc au Président (Je ne suis pas d’accord avec lui) de regarder et de voir, la couleur rouge portée par les populations, au lieu de s’en détourner.

Pourquoi vouloir se détourner des préoccupations du Peuple, simplement parce qu’elles sont exprimées par du rouge ! Le rouge est le symbole du sang, mais autrement, celui de la fatigue, du désarroi, de la peine et de la souffrance. Cette frustration ne saurait en aucun cas être exprimée par du blanc, du vert ou du marron.

Il est arrivé le moment pour que le Président Macky Sall sache, qu’il est élu pour comprendre les moindres pulsions des Sénégalais et de tout faire, pour les satisfaire. Heureusement que lors de la dernière tournée économique, qu’il a compris, et a donné du sens aux revendications des étudiants, des jeunes et femmes de différents villages, qui l’ont interpelé, trompés des décennies durant, par les régimes précédents et les politiciens professionnels. Le nouveau contrat social et de confiance qui en a résulté, justifie et vaut mieux que la violence des marrons du feu.

On se connaît bien dans ce pays et dans ce parti !






Cheikh Ndiaye – Responsable politique Apr/Grand-Yoff
Militant de la première heure et de la 25e heure