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Thiat, Y en a marre : " Macky Sall a vendu Kémi Séba à la France"


Rédigé par leral.net le Jeudi 7 Septembre 2017 à 18:03 | | 0 commentaire(s)|

Le mouvement Y en marre apporte son soutien à Kémi Séba. Lors d’une conférence de presse organisée conjointement, ce jeudi, avec l’Ong urgences panafricanistes, l’un des membres du mouvement, le rappeur Thiat a annoncé le lancement d’une pétition le 16 septembre prochain pour exiger son retour au Sénégal.

L’activiste panafricain a été expulsé hier vers la France, par les autorités sénégalaises qui l’accusent d’avoir, tenu des «propos désobligeants » à l’encontre des chefs d’Etat et dirigeants africains et envisagé de «mener des actions préjudiciables à l’ordre public, en appelant à des rassemblements intempestifs sur la voie publique.


«Ce qui s’est passé hier, est extrêmement grave. On a assisté à un acte de déportation», s’alarme Hery Djehuty, coordinateur stratégique au sein de l'Ong Urgences Panafricanistes. «Kémi Séba ne s’est jamais rendu coupable d’acte de violence gratuite. Il n’a pas fait du vandalisme ou trempé les mains dans la corruption. On lui reproche d’avoir brûlé un billet de 5000 F Cfa (…), une monnaie symbole du colonialisme et de la servitude. Il a attaqué par la BCEAO puis relaxé par la Justice. Mais manifestement, ce n’est pas assez pour le gouvernement de Macky Sall, qui s’aligne sur la France sur la question du Franc Cfa.»

Même sentiment pour Cyrill Touré alias Thiat du mouvement « Y en a marre ». «On est tous meurtris et indignés sur ce qui s’est passé. Depuis hier, le Sénégal est devenu la risée de tout le continent, ça nous fait honte », s’indigne l’artiste-rappeur, qui accuse "le Président Macky Sall (d'avoir) vendu Kémi Séba à la France".

«Nous allons mener notre investigation pour voir si c’est sur ordonnance de la France ou c’est le serviteur de la France, son Excellence, le tirailleur a voulu plaire à Monsieur Macron (Emmanuel), le nouveau venu », dénonce-t-il avec un brin de sarcasme.

Pour Thiat et Hery Djehuty, l’expulsion de Kémi Séba est un pas de plus vers l'avant dans la lutte pour la souveraineté monétaire. «Tant qu’on n’est pas indépendant monétairement, on n’est pas souverain. Ce qui est arrivé à Kémi Sémi ne va nous arrêter, au contraire ça nous renforcé, revigoré et nous allons battre le fer tant qu’il est chaud. Il y a une série de plans d’action qui va être déroulée », annonce Thiat.

Le 16 septembre prochain une « grande mobilisation ant-Francs Cfa » est prévue dans plusieurs capitales africaines et dans la diaspora. «A commencer d’aujourd’hui, jusqu’au 16 septembre des manifestations seront organisées avec force et honneur, et dans la non-violence. Des contestations sur toutes leurs formes. Que ce soit devant le ministère de l’Intérieur ou devant la Présidence pour exiger le retour de Kémi Séba… », annonce Ndèye Babel Sow, l’une des figures de l’Ong Urgences panafricanistes.