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Trafic de migrants: Vaste opération d'Interpol au Sénégal, en Mauritanie, au Mali ...


Rédigé par leral.net le Jeudi 23 Novembre 2017 à 23:10 | | 0 commentaire(s)|

Quarante personnes ont été arrêtées au cours d'une opération simultanée d'Interpol visant des trafiquants d'êtres humains, dans plusieurs pays d'Afrique.

Après des mois de mise en garde par les ONG, et la diffusion d'un documentaire choc de CNN sur des cas d'esclavage en Libye, près de quarante personnes impliquées dans le trafic d'êtres humains, ont été arrêtées au Tchad, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Sénégal, a-t-on appris jeudi auprès d'Interpol.

Des poursuites vont être engagées contre elles pour trafic d'êtres humains, travail forcé et exploitation de mineurs, précise Interpol dans un communiqué.

Au cours des opérations, plus de 500 victimes ont été secourues, parmi lesquelles se trouvaient 236 mineurs, dont certains ont été forcés à se prostituer.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et plusieurs ONG ont auditionné les victimes et ont veillé à ce qu'elles reçoivent le traitement nécessaire. «Cette opération a ouvert un certain nombre d'enquêtes en cours pour empêcher d'agir les réseaux criminels impliqués dans le trafic d'êtres humains», a déclaré Interpol.

Une résolution préconisant des mesures plus fermes contre l'esclavage moderne dans le monde, a déjà été approuvée à l'unanimité à l'Onu, mardi. Cette résolution appelle les pays du monde entier, à adopter des lois contre le trafic d'êtres humains, à redoubler d'efforts pour démanteler les réseaux criminels et à soutenir davantage les personnes qui ont réussi à échapper à l'esclavage.

Une situation dénoncée par les ONG depuis des mois

Un documentaire choc de CNN diffusé le 14 novembre, a montré des images d'une vente aux enchères d'esclaves près de Tripoli, suscitant une vague d'indignation dans le monde. Emmanuel Macron a qualifié de «crimes contre l'humanité» ces exactions et a appelé à une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu.

Si l'ampleur des réactions est inédite, les révélations sur la maltraitance et le trafic visant les migrants en Libye ne le sont pas. En avril, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) alertait sur des «marchés aux esclaves» découverts sur la route qu'empruntent les migrants africains pour gagner la Libye, y compris dans le sud du pays.

Deux mois plus tard, l'OIM informait les Nations -Unies de cas de torture commis en Libye sur des migrants séquestrés. Là encore, les violences atroces étaient utilisées pour soutirer de l'argent à leurs familles. En octobre, le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) évoquait des cas de «travail forcé» et d'«exploitation sexuelle», des coups à répétition et des privations de nourriture.




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