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Traque des biens présumés mal acquis : Les experts de la Crei courent toujours derrière leurs honoraires


Rédigé par leral.net le Mercredi 4 Mai 2016 à 14:40 | | 0 commentaire(s)|

Karim et ses avocats en route pour la Crei avant son arrestation
Karim et ses avocats en route pour la Crei avant son arrestation
Les experts sollicités par la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Ci-Crei) dans le cadre de la traque des biens présumés mal acquis ne savent plus où donner de la tête. Alors que l’Etat multiplie les saisies, ces derniers continuent de courir derrière leurs honoraire.
A l’exception d’Alboury Ndao «qui a touché quelque chose» en sa qualité d’administrateur provisoire de Dubaï Port, tous les autres experts sollicités dans le cadre des dossiers Karim Wade, Tahibou Ndiaye, Abdoulaye Baldé ou Aïda Diongue courent derrière leurs émoluments.
C’est le cas d’Iba Joseph Bass qui a aidé la Ci-Crei à percer le mystère Blackpearl Finance. «Au début, les juges n’avaient que deux phrases sur Blackpearl. C’est Iba Joseph Bass qui a déniché toutes les informations», confient les sources du quotidien Libération qui donne l’info.
Et Iba Joe Bass n’est pas le seul expert dans cette situation. L’expert immobilier Amadou Kane, sollicité pour l’évaluation des biens présumés de Tahibou Ndiaye est dans la même position. «Pourtant tous les biens présumés appartenir à Tahibou Ndiaye ont été immatriculés au nom de l’Etat à l’exception de sa résidence des Almadies», glisse la source de notre confrère. La même source signale par ailleurs que l’administrateur provisoire de Eden Roc, Ibrahima Diop, n’a pas été payé tout comme Abdoulaye Dramé, consulté dans le cadre de l’affaire Aida Diongue ou encore l’expert automobile du nom de Dièye chargé d’évaluer, entre autres, le parc automobile présumé de Karim Wade.
«Si demain ces mêmes experts sont sollicités dans d’autres dossiers de la Crei, pensez-vous qu’ils accepteront», se demande la source qui signale : «A cause de cette situation, les experts ont le moral en berne et cela se répercute sur la conduite des dossiers. Pour la cinquième fois d’ailleurs, l’instruction du dossier de Aida Diongue a été prorogée».
Selon les informations de Libération, ces experts courent derrière des honoraires d’un montant global de près de 500 millions de FCFA.