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Un débat inclusif sur la politique pénale et l'adoption de peines alternatives à l'emprisonnement réclamés par les mouvements de l'organisation de la société civile

Les mauvaises conditions de détention et les longues détentions provisoires qui prévalent dans le système judiciaire sénégalais irritent profondément les défenseurs des droits de l’homme. Lors d’une conférence de presse organisée cet après-midi, les mouvements : Y en a Marre, la ligue sénégalaise droits de l’homme (LSDH), Amnesty international, la société internationale des droits de l’homme (SIDH/Sénégal), article 19/Afrique de l’Ouest, la Raddho, l’association « Espoir d’un soleil levant » et l’association sénégalaise pour le soutien et la réinsertion des détenus (ASERD) ont dans une déclaration commune appeler l’Etat du Sénégal à prendre des mesures idoines pour fin à cette situation qui perdure depuis près de 56 ans.


Rédigé par leral.net le Jeudi 29 Septembre 2016 à 21:06 | | 0 commentaire(s)|

De l’avis des droits de ‘’l’hommiste’’, la situation préoccupante des prisons sénégalaises doit amener l’Etat à accélérer le processus de réforme du code pénal et du code de procédure pénal en cours dans le sens du renforcement des droits humains des détenus, notamment en transformant les chambres criminelles en chambres criminelles permanentes et en limitant à 2 ans le maximum la détention provisoire en matière criminelle ; à rechercher activement les financement nécessaires à la construction d’une prison de 1500 places à Sébikhotane, ainsi qu’à la construction de nouvelles prisons conformes aux normes et standards internationaux dans toutes les capitales régionales et départementales du pays.

Porter de 1000 FCFA à 2000 FCFA l’allocation journalière destinée à chaque détenu dans le budget de l’année 2017, procéder au recrutement massif de personnels judiciaires et prendre le décret instituant et organisant la Commission d’indemnisation des détenus lorsqu’ils bénéficient d’un non-lieu, d’une relaxe ou d’un acquittement, doivent être des mesures à prendre immédiatement par l’Etat pour désengorger les prisons selon les mouvements de l’organisation de la société civile.

Concernant la mutinerie de Rebeuss du 20 septembre entraînant la mort d'Ibrahima Mbow et de nombreux autres blessés, les droits de ''l'hommiste'' demande à l'Etat d'ouvrir une enquête impartiale pour la lumière sur les conditions de la mort du jeune détenu.

Aussi, les défenseurs des droits de l’homme, estiment qu’un débat inclusif sur la politique pénale et l’adoption de peines alternatives à l’emprisonnement doit être ouvert à toutes les parties prenantes : magistrats, avocats, société civile, chefs religieux et coutumiers.
Assane Dioma Ndiaye et compagnies ont ainsi lancé un appel à la communauté internationale, aux donateurs bilatéraux et multilatéraux de l’Etat à inscrire dans l’agenda de leur dialogue avec l’Etat du Sénégal, le respect des droits des détenus comme priorité de leur coopération de leur coopération financière.

Landing DIEDHIOU, Leral.net

La rédaction