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Un ministre gambien tire à bout portant sur les politiciens et douaniers sénégalais


Rédigé par leral.net le Vendredi 2 Mars 2018 à 11:49 | | 0 commentaire(s)|

Le réquisitoire est sans appel. Sans mettre de gants, le ministre gambien du Tourisme, Hamat Bah, a fustigé le comportement du peuple sénégalais qui, d’après lui, passe tout son temps à parler et à faire de la politique.

Sidéré par le comportement des Sénégalais, le sieur Bah fait la leçon à tout un peuple. Co-présidant la journée organisée entre le Sénégal et la Gambie à Karang, avec son homologue sénégalais, Mbagnick Ndiaye, ministre de l’Intégration, du Nepad et de la Francophonie, en présence de plusieurs autorités des deux pays, Hamat Bah s’en est pris violemment à la classe politique sénégalaise qu’il a qualifié de ‘’beau parleur’’.

« Au Sénégal, vous parlez trop. Après chaque élection, au lieu de se mettre au travail, vous passez tout votre temps à faire de la politique. Vous ne travaillez pas. Le Sénégal parle trop et dans ce pays, on ne respecte pas les autorités. La démocratie, ce n’est pas insulter les gens tout le temps. On raconte n’importe quoi à travers les médias à longueur de journée », sermonne le ministre du Tourisme et de Culture gambien.

Dopé par le public venu nombreux, Hamat Bah poursuit son procès contre le pays de la ‘’Téranga’. « L’intégration dont on parle n’est pas possible avec autant de tracasseries douanières. Pour passer les frontières sénégalaises, même sans bagages, vous payez de l’argent. La douane sénégalaise est horrible. Pour passer les frontières entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, il faut casquer cher. Au temps de Jammeh, il y avait plus de 200 postes de contrôle entre Banjul et Basseh, mais on a tout supprimé. La Gambie est sur les rails. Si vous faites 100, on fait 1000. Nous sommes prêts à faire des efforts pour assurer une libre circulation des personnes et des biens. Il faut qu’on arrête les discours et intégrer les peuples », souligne le lieutenant du président Adama Barrow.

Non sans faire remarquer : « personne n’est parfait. Les chauffeurs ont une part de responsabilité dans ce qui se passe. Je ne dis pas que vous êtes tous des voleurs, mais il y a beaucoup de voleurs parmi vous. Il y a des gens qui pillent les biens des populations pour s’enrichir sur le dos des propriétaires de véhicules. Il y a beaucoup de malhonnêteté qu’on doit corriger sur ce point.»







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