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Une gestion administrative naïve a privé la meilleure équipe de l’Afrobasket, du titre ( Charles Faye)


Rédigé par leral.net le Dimanche 17 Septembre 2017 à 18:19 | | 0 commentaire(s)|

Le coordonnateur de GFM Entertainment, Charles Faye est d’avis que les "Lions" présentaient le groupe le plus homogène sur le terrain, dans cette édition 2017 de l’Afrobasket. Mais selon lui, une gestion administrative naïve a privé la meilleure équipe de l’Afrobasket, du titre.


Je disais, il y a peu, dans mes post que le mal-être des nos "Lions" à Tunis et leur jeu fracturé ne pouvaient reposer sur les seules défaillances individuelles ou un coup de pompe général. Il me semblait évident que la bande à Gorgui Sy Dieng avait perdu quelque chose d’assez important pour ne pas dire de vital, sur la route de Tunis.

Avec le temps, quelques questions posées ça et là, j’ai pu comprendre ce qui s’est passé et surtout, appris comment une gestion administrative naïve a privé la meilleure équipe de l’Afrobasket, du titre qui était à sa portée.

«Les paris sont ouverts, tout est possible entre la Tunisie et le Nigéria après la défaite de la meilleure équipe de ce tournoi, le Sénégal», disait à une connaissance digne de foi, le sélectionneur de la Tunisie, l’Angolais Mario Palma quintuple vainqueur de l’Afrobasket avec son pays.

Mario Palma, qui a toujours rêvé de s’asseoir sur le banc sénégalais, n’est pas le seul à avoir dit, sinon pensé, que les "Lions" présentaient le groupe le plus homogène sur le terrain.

Personnellement, pour avoir vu à l’œuvre plusieurs générations d’internationaux dans plusieurs compétitions africaines et mondiales, je reste tout aussi convaincu que cette équipe de 2017, est la plus aboutie, la plus homogène et la plus complète sur ces 25 voire 30 dernières années. Il en est des anciens qui me confirmeront.

La raison du naufrage individuel et collectif à Tunis, n’est donc pas seulement à chercher sur le terrain ou dans les coulisses, il faut aller voir du côté de la gestion administrative. De ce point de vue, le déroulé et résultat final, met en relief une grande naïveté, une méconnaissance des termes de référence de la performance continue, et celle des exigences de la victoire finale.

Quand on a pris une décision aussi importante que celle d’accueillir une partie de la phase finale d’une compétition disputée dans deux pays, qui plus est en Afrique, dans le cadre d’une co-organisation, on s’arrange, d’une part, pour avoir le meilleur rôle, et d’autre part, pour se donner les moyens d’arriver au terme de l’aventure. Quand ces conditions ne sont pas réunies, on s’en abstient.

A défaut, on en paie le prix.

Certes, il n’est écrit nulle part que tout pays organisateur remporte à terme la timbale, mais il n’est dit nulle part aussi, qu’on co-organise pour le succès de l’autre. Et le constat dans cette affaire est que le Sénégal a travaillé pour la victoire finale de la Tunisie. Qui, elle, a tout fait pour remporter le titre. Il y a eu déstabilisation des "Lions". Normal en Afrique.

Ce sont des choses vécues, revécues, connues de tous et de toutes. La Tunisie a campé sur sa logique victorieuse. Mettant la pression, comme elle voulait, quand elle le souhaitait sur un adversaire que tout le monde a vu jouer et dérouler allègrement son tempo d’enfer sur ses adversaires. Il en aurait ainsi si tout l’Afrobasket s’était disputé à Dakar. Aucune équipe n’aurait pu rester intacte dans le chaudron de Marius Ndiaye.

Alors qu’on m’explique pourquoi Diable un tel principe de co-organisation a été accepté ? Pourquoi n’a-t-on pas mis tous les atouts de notre côté ? Comment en est-on arrivé à nous faire avoir comme des bleus ?

Qu’on me dise qu’est ce qui justifiait un tel choix ? Disputer à Dakar la phase de poule. Montrer à tout le monde ses plans de jeu afin de ne surprendre personne à l’arrivée après une cassure de 4 jours ?

Tant qu’à faire, il aurait été préférable de se rendre directement en Tunisie, de surprendre tout ce beau monde y compris la Tunisie.

Je l’ai mauvaise, me diriez-vous. Possible. Mais pour ma part, la gestion administrative s’est montrée naïve dans cette affaire. Au basket, surtout au basket, il n’y a pas de dirigeant ou de technicien qui ne vous dira que le basket est un sport de rythme et d’adresse.

Deux constantes essentielles justement qui ont manqué à Tunis à l’équipe la plus débordante d’énergie et d’agressivité lors le tournoi de Dakar et après quatre jours de repos. Le haut niveau n'est pas une affaire d'enfants de chœur.

Charles Faye, Le coordonnateur de GFM Entertainment