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Urgent: Kémi Séba arrêté à son domicile de Dakar

Après une plainte de la BCEAO pour avoir brûlé un billet du FCFA en public, Kémi Séba a été arrêté ce vendredi matin à son domicile de Dakar, a appris Dakarmatin. Pour son geste, l’activiste panafricain encourt 5 ans de prison.


Rédigé par leral.net le Vendredi 25 Août 2017 à 14:25 | | 0 commentaire(s)|

Lors d’un rassemblement tenu le weekend dernier à la Place de l’Obélisque, Séba a brandi un billet 5000 Fcfa avant de le brûler devant la foules de panafricanistes qui disent Non à cette monnaie « coloniale ». Si certains qualifient ce geste de ridicule, d’autres voient un symbole fort dans la lutte contre « l’aliénation monnétique de la France ».
Kémi Séba assume son geste: « Je suis prêt à en payer le prix du plus profond de mon âme »
Suite à la plainte de la BCEAO pour le billet de FCFA qu’il a brûlé publiquement lors d’un rassemblement à la Place de l’Obélisque, Kémi Séba disait ne pas être surpris. Toutefois, l’activiste panafricaniste assume son geste en disant être prêt à en payer le prix du plus profond de son âme.

Kemi Seba: »Je savais qu’en effectuant cet acte purement symbolique, la BCEAO (Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest), sans doute sur commande de la BANQUE DE FRANCE, engagerait une procédure visant à me mettre en prison. Je le savais, et je suis prêt à en payer le prix du PLUS PROFOND DE MON ÂME.
Bien que chroniqueur géopolitique TV sur VoxAfrica, je suis LOIN d’être riche, et en brûlant ce billet, je savais aussi que je privais mes proches ainsi que moi même de ce que j’aurais pu acheter avec ce dernier.
Je tiens à préciser que j’ai agi SEUL, et que le frère qui m’a passé le briquet n’était pas au courant de mon projet de brûler le billet et donc ne pourra être accusé de complicité. Personne sauf moi, ne savait que j’allais commettre ce acte.
Le FRANC CFA est un scandale économico-politique d’ordre COLONIAL qui tue notre peuple. Au nom de nos ancêtres, je ne peux pas me taire quand je vois les nôtres se faire dépouiller (aussi bien par l’oligarchie française que par nos élites africaines qui trahissent leur mission). Si pour placer ce combat contre le FRANC CFA au centre des débats (comme nous avons su le faire de manière historique cette année), je dois être privé de ma famille que j’aime éperdument, de mes frères et soeurs d’Urgences Panafricanistes, ou encore des nombreux frères et soeurs qui nous aiment, je le ferai sans hésiter. Car la souveraineté est le combat de notre génération. Et elle mérite que l’on puisse se sacrifier pour elle.
Dakarmatin

Ndèye Fatou Kébé