leral.net | S'informer en temps réel

Usage de chanvre indien : Il se présente au Commissariat avec ses joints et demande à être arrêté pour ne pas mourir

Abdourahmane Savané s'est présenté au Commissariat de police de Dieuppeul pour supplier les policiers de l'arrêter. Motif : s'il n'est pas arrêté, le "yamba" risque de le tuer...


Rédigé par leral.net le Lundi 25 Août 2014 à 12:52 | | 1 commentaire(s)|

Usage de chanvre indien : Il se présente au Commissariat avec ses joints et demande à être arrêté pour ne pas mourir
Abdourahmane Savané avait-il trop fumé ? Sans doute puisque l'acte qu'il a posé est sans précédent dans les annales policières. Ce jeune homme s'est présenté, il y a de cela quelques jours, au Commissariat de police de Dieuppeul. Après les salutations d'usage, il sort de sa poche des... joints de chanvre avant tenir ce discours aux policiers : "Diap lén ma ngir Yallah ma bayi yamba parce que sumako bayiwul dina dé. Diap lén ma" (Ndlr : de grâce, arrêtez-moi pour que j'arrête de fumer du chanvre indien, car, si je ne le fais pas, je risque e mourir. De grâce, arrêtez-moi) ! C'était plus que du flagrant délit ! Son "vœu" exaucé par les policiers, Abdourahmane Savané a été placé en garde à vue pour détention et usage de chanvre indien avant d'être placé sous mandat de dépôt. Tout récemment, il est passé devant le tribunal des flagrants délits plus lucide que lors de sa "visite" aux policiers.

En effet, lorsque le président du tribunal lui a indiqué les circonstances ayant conduit à son arrestation, Abdourahmane Savané a ouvert les yeux tout étonné avant de lancer : "non ! Mane dama doff bay ñëw commissariat ak joint, mane innocent la" (Ndlr : je ne suis pas fou au point de me présenter au Commissariat avec des joints, je suis innocent). Mieux, lorsque le président lui indique qu'il va être condamné à six mois ferme, Abdourahmane Savané lui rétorque : "mais, président wañiko, def ko trois mois, s'il vous plait" (Ndlr : Mais président, il faut diminuer la peine, ramenez-la à trois mois, s'il vous plait). Le président persiste et prononce la sentence. Abdourahmane revient à la charge pour dire : "Six mois mom moy avis de décès" (Ndlr: Six mois c'est un avis de décès).

Libération