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VIDEO-Soudan : le Président Omar El-Béchir destitué et arrêté par l’armée

Le président soudanais Omar el-Béchir a été arrêté par l'armée. Le vice-président Ibn Awf a annoncé sa destitution et la mise en place d'un conseil de transition tenu par les militaires.


Rédigé par leral.net le Jeudi 11 Avril 2019 à 12:57 | | 0 commentaire(s)|

C’est terminé. Après près de quatre mois d’un mouvement populaire d’une ampleur inédite au Soudan, Omar el-Béchir a été destitué par l’armée. Le général Awad Ibn Awf, vice-président, a pris la parole, en direct sur la chaîne Arabiya, pour l’annoncer ce jeudi à la mi-journée. Il a également annoncé l’arrestation du désormais ex-président soudanais et la mise en place d’un Conseil de transition militaire. Il a par ailleurs dévoilé une série de mesures d’urgence, parmi lesquelles la fermeture des aéroports.

Selon plusieurs témoins cités par l’Agence France-Presse, l’armée a par ailleurs investi les locaux à Khartoum du Parti du Congrès Natonal (NCP), le parti d’Omar el-Béchir.

Quelques minutes avant cette prise de parole officielle, l’agence Reuters avait annoncé cette démission, se basant sur les déclarations d’un ministre d’un gouvernement provincial dont l’identité n’a pas été divulguée, et de « plusieurs sources gouvernementales ».

Omar el-Béchir n’est pas parvenu à se maintenir au pouvoir, malgré les tentatives menées par son dernier carré de fidèles. Depuis la veille, le désormais ex-président soudanais avait été assigné à résidence par l’armée, alors que des militaires ont été déployés en nombre sur les carrefours stratégiques de la capitale, notamment sur les ponts enjambant le Nil. Il quitte le pouvoir à la suite de près de trente ans de règne, sous la pression d’un mouvement populaire.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont investi les rues de la capitale soudanaise dès le début de matinée, les manifestants célébrant déjà ce qu’ils considéraient comme une victoire de leur mouvement.

Omar el-Béchir avait accédé à la présidence à la faveur d’un coup d’État, en 1989. Il était sous le coup de deux mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale qui le soupçonne de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Le premier avait été émis le 4 mars 2009, le second le 12 juillet 2010.

Source: Jeuneafrique