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Verdict de vérité ou stabilité sociale (Poème pour la Paix)

Rédigé par leral.net le Jeudi 19 Mars 2015 à 14:49 | | 1 commentaire(s)|

Verdict de vérité ou stabilité sociale (Poème pour la Paix)
1. A l’approche du verdict d’un procès historique qui aura indubitablement battu

2. Bien des records, tant par la durée, le nombre de missions rogatoires que par les témoins cités ou entendus,

3. D'exception de nullité en exception de toutes sortes, sans cesse soulevées, pour faire annuler les procédures, par les conseils des prévenus

4. Obligeant les Sénégalais, désorientés, à oublier, par moments, leur calvaire quotidien, leur inquiétude et leur désolation

5. Usant de stratégies et exploitant la moindre faille de cette juridiction d’exception:

6. La Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite, instituée pour la traque des biens mal acquis, se transforme en une traque des hommes, puis les masses et les émeutes provoqueront la grande répression, ensuite peut-être la l'insurrection, et enfin l'on comptera, comme ailleurs, les morts pour la liberté ou la libération.

7. A dire vrai, des lacunes consubstantielles à sa création et ses moyens d’actions sont décelées sur la CREI, et qui vicient sa légitimité à garantir un procès équitable.

8. Y a-t-il vraiment raison pour autant de vouloir rejeter la décision qui sera rendue par la juridiction ?

9. En aucune manière, dans un Etat de droit, il n’est acceptable de jeter le discret sur les institutions ou d’utiliser des moyens autres que les voies de recours pour contester une décision de justice, quand bien même le contexte politique, en guise de circonstances atténuantes, pourrait être évoqué. Il en fut ainsi de l’Affaire du Chef du Gouvernement, le Président Feu Maodo Dia, et de tant d'autres dignes fils de la patrie, de différents âge, sexe, religion, langue, ethnie, origine, et toute période confondue, ou encore récemment la validation par les Sages Juges du Conseil Constitutionnel de la candidature du Président sortant pour un mandat pourtant jugé de trop par une bonne partie des acteurs politiques et autres forces vives de la nation.

10. Wade favorise de loin la posture d’opposant, de chef de clan ou de famille que lui dicte sans doute le contexte, à celle d’homme d’Etat et d'Ancien Président de la République. Il en a le droit.

11. Avocat de son fils, il décide de l’investir et le veut devenir surtout libre de toute poursuite afin de briguer les suffrages de ses concitoyens, et accomplir ainsi le fameux rêve du père dont toute la famille souhaite la réalisation, tellement sont impatients les enfants à qui il vient de raconter la prophétie ;

12. Destin de lui succéder à la tête du pays, n’est-ce pas ce que hier les Sénégalais,

13. Ensemble avaient refusé à tel point que le Maître de Roume fut lui-même chassé du trône. Le Peuple se confina dans son éminent rôle de Régulateur du jeu politique en parlant le langage des urnes qui fit assurément entendu et compris.

14. Karim, le fils, n'est point Dieu. Mais Dieu, Le Tout Puissant, est Karim. Lui, il est Le Meilleur Juge !

15. Alterne les pouvoirs quand il le veut, élit qui il veut quel que soit son rang social et ses origines;

16. Restaure l'ordre et la justice, nous voudrions bien adresser nos vœux et prières pour un Sénégal où règnent la concorde et la stabilité et la paix sociale.

17. Implorons donc Le Maître des cieux et de la terre afin qu'il préserve notre patrie des soubresauts qui menacent la quiétude de nos compatriotes.

18. Maître Wade, lui, nous prions pour qu'il engage l'ultime bataille pour la Réhabilitation dans le Respect de ce que le Peuple a de plus fondamental, la Paix. Et nous resterons lui devoir en retour le respect, la considération et l'honneur digne d'un vrai leader à l'image de Mandela, le Madiba.

Sénégal, le 18 mars 2015

Ndiaga SYLLA