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Vidéo-Le Franco-sénégalais Oumar Diaby, recruteur de Jihadistes pour la Syrie à visage découvert

Omar Diaby a fini par montrer son visage. Ce Franco-sénégalais de 39 ans, bien connu des services de renseignement pour être l’un des principaux recruteurs de jihadistes français en Syrie, est apparu le 30 novembre dans une interview diffusée par Al-Jazira. Vêtu de noir, turban sur la tête et kalachnikov posée à ses côtés, il évoque le recrutement de combattants occidentaux depuis la terrasse d’une maison.


Rédigé par leral.net le Jeudi 4 Décembre 2014 à 00:05 | | 0 commentaire(s)|

Le lieutenant jihadiste, qui affirme se battre pour Jabhat al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda en Syrie, affirme notamment que les jihadistes français qui souhaiteraient rentrer en France en seraient empêchés. « Si une personne me dit : ‘Omar, je voudrais rentrer en France’, je vais lui dire que retourner en terre de mécréance est interdit par Allah, car c’est une humiliation (…) On va les arrêter », affirme-t-il face à la caméra. Et de poursuivre : « Nous leur faisons savoir que la hijrah [émigration définitive en terre où est appliquée la charia] est pour eux obligatoire, parce que vivre dans les pays occidentaux, c’est interdit. Le prophète a désavoué tous ceux qui vivent parmi les mécréants ».

Né à Dakar, Omar Diaby a quitté le Sénégal pour la France à l’âge de 5 ans et a grandi dans la région de Nice. Selon l’hebdomadaire français Le Nouvel Observateur, il effectue plusieurs peines de prison sur la Côte d’Azur pour des réglements de comptes entre bandes rivales ou des braquages. Omar découvre alors l’islam radical en détention. À sa sortie, après des années de prédication dans les quartiers sensibles de Nice, il se rapproche du groupuscule salafiste Forsane Alizza (« Les Cavaliers de la Fierté ») et se fait repérer par les services anti-terroristes qui le suspectent de vouloir, fin 2011, rejoindre l’Afghanistan.

En juillet 2013, il s’envole pour le Sénégal puis gagne Tunis, où il embarque sur un bateau à destination de la Turquie. Il traverse ensuite la frontière turquo-syrienne et s’installe dans la région d’Alep. Il compterait aujourd’hui des dizaines, voire une centaine, de combattants francophones sous ses ordres.

Source: Jeune Afrique.com