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Violences politiques à Ziguinchor: Les maux d’une bataille !

Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, tenait un point de presse ce mardi à Ziguinchor, au quartier Lyndiane. Une rencontre très attendue par les Ziguinchorois, notamment ses proches partisans. Les différents sujets abordés avec le leader des «Patriotes», ont porté, contexte politique oblige, sur les violents incidents survenus ce lundi à Ziguinchor, avec à la clé, 5 blessés. "Le Quotidien"


Rédigé par leral.net le Mercredi 13 Octobre 2021 à 10:47 | | 4 commentaire(s)|

Violences politiques à Ziguinchor: Les maux d’une bataille !
«Je suis un citoyen sénégalais et il n’y a donc aucune portion du territoire sénégalais qui me soit interdit» ! C’est par ces mots que le président de Pastef, Ousmane Sonko, est revenu, ce mardi, dans les détails sur les incidents survenus la veille entre ses partisans et ceux du Dg de l’Aibd et membre du parti présidentiel, Doudou Kâ, et qui ont occasionné cinq blessés dans le camp des «Patriotes». Et ce, suite à sa rencontre avec les membres de l’Unacois/Yessal au niveau du siège de cette structure, qui fait face au domicile de Doudou Kâ à Boucotte.

Devant un parterre de journalistes et en présence de ses militants et sympathisants, Ousmane Sonko est d’abord revenu, entre autres sujets abordés, sur les péripéties de ces incidents empreints, selon lui, de violence, d’injures, d’agressivité, d’agressions physiques à leur endroit, de la part des partisans de Doudou Kâ. Sans, dit-il, le professionnalisme et le sang-froid de sa sécurité, le pire allait se produire avec même à la clé, argue-t-il, mort d’homme.

Car, pour Ousmane Sonko, ses partisans avaient suffisamment les moyens de répliquer. Occasion de réfuter les allégations selon lesquelles son camp serait à l’origine de ces incidents.

«Depuis qu’on est sur le terrain politique jusqu’à aujourd’hui, on n’a jamais entendu que les membres de Pastef ont attaqué ou blessé une personne. C’est plutôt nos membres qu’on attaque, blesse, tue et non le contraire», souligne-t-il. Avant de prévenir qu’aucun parti au Sénégal n’a aujourd’hui autant que Pastef, la capacité à attaquer et à faire mal.

Une manière pour Ousmane Sonko de déplorer ces événements malheureux survenus avant-hier au siège de l’Unacois. Suffisant en outre pour fustiger l’attitude de la Police nationale. «Au Sénégal, on n’a pas de police, on a plutôt une police politique à la solde de Macky Sall et, nous le déplorons», se désole-t-il.

Car pour le leader de Pastef, les forces de police, pourtant présentes sur les lieux, suite à l’alerte des responsables de l’Unacois, sont restées inactives pendant ces incidents. «Je les considère, donc, comme complices de ce qui s’est passé. S’il y avait mort d’homme, la responsabilité de la police serait engagée», a-t-il averti.

Avant de s’interroger: «Quel est l’intérêt de payer des salaires à des policiers qui ne peuvent interposer leur force quand il y a une situation élémentaire pour éviter certaines extrémités ?». Et pour Ousmane Sonko, cela est une attitude irresponsable, pas du tout professionnelle et qui est inhérente à la Police nationale. Ainsi pour Ousmane Sonko, la Casamance, qui a souffert pendant 40 ans, en a assez de la violence.

Et ce qui est survenu avant-hier, est le fait, dit-il, d’un acteur politique mineur ; et qui, poursuit-il, nourrit un complexe à son endroit. Sans le citer nommément, Ousmane Sonko estime que c’est le mentor politique de Doudou Kâ, en l’occurrence le Président Macky Sall, qui est son alter ego en politique et non le Dg de l’Aibd.

«S’il pense que c’est Ousmane Sonko qui constitue son échelle pour son ascension politique, il se trompe. Moi, je ne suis pas son égal en politique et on n’a pas les mêmes ambitions», soutient-il. Car pour Ousmane Sonko, le plus grand rêve de Doudou Kâ en politique, est d’être maire de Ziguinchor.

«Ce qu’il ne sera, dit-il, jamais.» C’est pourquoi, par rapport aux événements de Boucotte, Ousmane Sonko présente le Président Macky Sall comme le seul responsable, car étant le seul garant de la sécurité des Sénégalais. Avant d’avertir que de tels incidents ne se reproduiront plus jamais à Ziguinchor, «auquel cas, nous dégagerons toute responsabilité de ce qui pourra advenir», prévient-il.





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