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Visite d'Etat du Président gambien au Sénégal: Les présidents Sall et Barrow en phase pour un nouveau départ dans l'intérêt des deux pays, des deux peuples


Rédigé par leral.net le Jeudi 2 Mars 2017 à 19:12 | | 0 commentaire(s)|

Le président Macky Sall a reçu ce jeudi son homologue de la Gambie Adama Barrow en visite officielle de trois jours au Sénégal, quelques semaines après sa prise de fonction. Au perron du Palais de la République où ils tenaient un point de presse, après un entretien auquel avaient participé les ministres des deux pays, les chefs ont abordé entre autres sujets, les relations entres les deux pays, les questions économiques et sécuritaires.

Dans ce sens, ils ont annoncé la signature d'un certain nombre d’accords au cours de cette visite. De même, ils ont décidé d'instituer des rencontres régulières de haut niveau pour assurer le suivi des décisions, examiner des projets communs et résoudre d’éventuelles difficultés.

"Cette visite montre l’état d’esprit dans lequel nous voulons bâtir les relations nouvelles entre le Sénégal et la Gambie. Et c’est un nouveau départ. On n’aurait jamais dû, d’ailleurs, interrompre cette coopération qui est spéciale en ce que la Gambie et le Sénégal sont imbriquées l’un dans l’autre", a indiqué le Président Macky Sall.

Trafic illicite du bois...

Le trafic du bois en provenance de la Casamance vers la Gambie était au cœur des discussion entre les deux chefs d'Etat. Sur cette question, ils ont annoncé leur volonté à éradiquer le phénomène. "J‘ai parlé de cette question avec le président tout de suite. J’ai discuté avec ceux qui commercent du bois en Gambie. Je leur ai dit que tout commerce que nous entretenons avec le Sénégal devra se faire dans les normes. La ressource appartient au Sénégal. Si le Sénégal ouvre ses portes pour faire le business du bois çà devra se passera dans les normes. Mais le trafic frauduleux du bois nous y mettrons un terme", a assuré le président Barrow.

"Nous avons l’espoir de remettre notre coopération dans une bonne direction et de façon dynamique, dans l’intérêt des deux pays et des deux peuples. Que ce soit le commerce, la sécurité, la justice, le tourisme, les investissements, l’environnement, nous allons travailler d’arrache-pied. Bien sûr nous avons convenu que les trafics nous y mettrons un terme. Que ce soit le trafic de bois, le trafic de drogue. Toutes sortes de trafics qui alimentent l’insécurité dans cette région", a affirmé le Président Macky Sall.

Avant de poursuivre : "Comme le Président m’a dit, si nous pouvons organiser le secteur du bois de façon à éviter la destruction de la forêt casamançaise tel que c’est le cas aujourd’hui, et depuis 6 mois, le Sénégal a déployé des moyens importants, y compris des moyens militaires pour essayer d’anéantir ce trafic. Donc si nous pouvons organiser la concertation entre les deux Etats, entre les acteurs, nous pourrons arriver à assainir le secteur du bois et donc, permettre une activité licite qui pourra se développer sous contrôle des gouvernements et des services des Eaux et forêts et de l’environnement".

.... la crise en Casamance

Toujours sur la question sécuritaire, le président Macky Sall a déclaré que le Président Barrow va accompagner le Sénégal dans la recherche de la paix en Casamance. "Le Sénégal veut la paix, pas la guerre. C’est pourquoi nous avons toujours tendu la main à nos frères de la Casamance du Mfdc et leur dire qu’il faut aller vers cette direction. Je dois admettre qu’ils ont fait des efforts. Depuis que je suis là ils n’y a pas eu de problèmes en Casamance. Plus de coup de feu entre l’armée nationale et le Mfdc et nous discutons. C’est lent mais ce sont des questions complexes. J’ai demandé au président Barrow de nous apporter son soutien dans la recherche de paix en Casamance. Ce qu’il a accepté tout naturellement. Mais il est clair aussi que l’impunité et ce qui se passait avant, ne va plus se passer", a dit Macky Sall.

Tracasseries.

Les tracasseries sont monnaie courante en Gambie, et ce, malgré les accords de la Cedeao sur la libre circulation des personnes et des biens. Les transporteurs sénégalais ont plusieurs fois bloqué les  points de passages vers ce pays pour s'insurger contre la hausse du tarif de la traversée.

En attendant, l'érection du pont sur fleuve Gambie, les présidents Barrow et Sall, ont promis de résoudre le problème. "Pendant l’impasse politique, j’en avais discuté avec le Président Sall. Nous sommes tous d’accord que nous allons tout faire pour régler ce problème. C’est une volonté bilatérale et nous sommes absolument décidés à régler ce problème. Nous, en Gambie, nous ne ferons rien qui puisse rendre les conditions de transport difficiles entre les deux pays. Nous sommes décidés à régler ce problème. Le Sénégal a déjà beaucoup fait et continue de faire. Nous savons qu’il n’y a pas de développement, sans démocratie sans stabilité. Il n’y a pas d’investissements sans démocratie et stabilité. Et c’est ce que nous faisons ensemble", a affirmé le président Barrow.