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Visite de Mohamed VI: La spiritualité a produit des banquiers arrogants et des diplomates en pantoufles - Par AAhmed Khalifa Niasse

Mon père, Mame Khalifa Niasse, fut le premier Sénégalais à se rendre au mausolée du Fondateur de la Tidianya à Fès. Il était accompagné de son père, Elhadji Abdoulaye Niasse Le Grand, fondateur de la Tidianya Niassène. C’était en 1910. Sur ses livres édités au Maroc dans les années 30, il mentionnait : « Al Djolofi, Al Maghribi. » En d’autres termes, il soulignait qu’il était originaire du Djolof et citoyen Marocain. Aujourd’hui les Tidianes Niassènes sont 80 millions en Afrique, 100 millions dans le monde. Ils sont la deuxième minorité islamique après les chiites. Et donc un passage obligé de tout périple royal à venir.


Rédigé par leral.net le Samedi 23 Mai 2015 à 15:46 | | 10 commentaire(s)|

Visite de Mohamed VI:  La spiritualité a produit des banquiers arrogants et des diplomates en pantoufles - Par AAhmed Khalifa Niasse
Le Roi Hassan II dont j’ai été plusieurs fois l’Envoyé Spécial a eu à me confier des dossiers délicats. Tels que celui du Sahara avant de me présenter son Prince Héritier, aujourd’hui Roi du Maroc, dans des conditions particulières connues de nous deux et que je ne divulguerai pas ici. Car ce n’est ni le lieu, ni le moment.

Cependant la diplomatie menée par les différents ambassadeurs Marocains qui se sont succédé au Sénégal a évolué comme des actions en Bourse. Et personne ne peut dire aujourd’hui que ces actions sont en hausse.

Par ailleurs, si la présence de la banque Attijari est un acte à saluer, ce qu’on en fait relève du code de l’abject. Des DG inaccessibles, même à des personnalités de premier choix dans le pays. Des cadres Sénégalais compétents ont vu leurs prérogatives réduites aux rôles d’hôtesses ou de stewards.

Le Maroc, pour le commun des Sénégalais, est un pendant du Hedjaz. C'est-à-dire un territoire saint.

Les bateaux qui nous y menaient en trois ou quatre jours avaient pour noms : Lyautey, Mangin, Ancerville. Montés à bord on avait déjà l’impression d’être dans l’anti chambre du Saint des saints.

Mon père a écrit un recueil de poèmes de 3000 vers où dans chaque vers il exhortait et magnifiait Fès et le Maroc qui étaient des lieux Amadeus au sens grec du terme (aimés de Dieu).

Aujourd’hui c’est un esprit à la Jouder qui règne de la part de ces néo Joudèriens qui fréquentent les lignes AT 501 et AT 503.

Oui, un grand MARHABAA au digne petit-fils de Mohamed V, libérateur de l’Afrique, champion de la résistance du Roi et de son peuple.

Une leçon doit être apprise de lui, à savoir : le Roi du Maroc cherche un co-développement Sénégalo Marocain. Et dans un co-développement les arrogants n’ont pas leur place.

La RAM n’est pas dans une logique de co développement, loin s’en faut. En ce sens qu’elle rend prohibitif un voyage Dakar Casa, 2H40, aligné sur un Dakar New York de 8H de vol. Et c’est même plus cher que Dakar Paris. De soi disant investisseurs privés Marocains ne font que nous spolier indirectement, en pratiquant des lobbyings. Par lesquels ils se font allouer par l’Etat des terrains d’une très grande valeur ajoutée, quelques fois d’une valeur supérieure aux bâtiments qu’ils y érigent. Et, ce, contre le franc symbolique. Ces investisseurs refusent tout partenariat entre les secteurs privés des deux pays. Ils passent par l’Etat pour nous spolier. Un Etat où la seule appellation d’investisseur étranger a l’effet d’une potion magique, comme qui dirait : « Sésame ouvres-toi ».

Il est vrai que le Roi du Maroc travaille pour son pays mais défend les intérêts du Sénégal, sa deuxième patrie. Lui-même étant le Roi des cœurs des Sénégalais, à cause de sa noble descendance car il est issu du Prophète (Psl).
Peut-être que Sa Majesté fera rédiger la MOUDAWANA du bon investisseur Marocain au Sénégal (code de conduite).

AHMED KHALIFA NIASSE
Chef religieux
Leader politique
Ancien ministre