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Visite du président portugais à Dakar: Bissau au cœur des débats entre Dakar et Lisbonne

Le Président portugais est au Sénégal pour deux jours. Apres avoir reçu le titre de Docteur Honoris Causa de l’Ucad dans l’après-midi d’hier, il s’est rendu au palais en compagnie de son hôte sénégalais pour aborder, entre autres sujets, la question de la crise en Guinée-Bissau.


Rédigé par leral.net le Vendredi 14 Avril 2017 à 00:46 | | 0 commentaire(s)|

En proie à une crise institutionnelle depuis trois ans, la Guinée-Bissau a occupé une place importante dans la conférence de presse conjointe entre les Présidents sénégalais et portugais, hier au palais de la République. Le bout du tunnel apparaît avec les accords de Conakry.

Le chef de l’Etat portugais, Marcelo Rebelo De Sousa appelle à leur stricte observance. « Il y a un accord qui a été signé par tout le monde. C’était essentiel pour la Guinée-Bissau et il a même été adopté par les partenaires internationaux. Ça veut dire qu’il faut bien l’appliquer. C’est difficile bien sûr, mais il faut essayer de l’appliquer avec patience et négociations parce que ça exige de la compréhension mutuelle. D’autre part, il est important que la communauté internationale n’adopte jamais une position d’indifférence », préconise-t-il.

En aout 2015, le président bissau-guinéen José Mario Vaz, limoge son premier ministre Domingos Simoes Pereira issu du même bord politique au pouvoir, le Parti africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc). Ce qui marque le début d’une crise institutionnelle aigüe, caractérisée par des dissolutions répétées de gouvernements et de contestations en masse des militants du parti. Le 14 octobre 2016, à Conakry, la Cedeao et parvenue à faire signer un accord avec la nomination d’un nouveau premier ministre de consensus.

Pour le Président sénégalais, « l’accord de Conakry a été obtenu avec beaucoup de difficultés. Une bonne partie a été mise en œuvre, il en reste une autre. Nous espérons avec tout le monde, amener le président de la République et le Paigc, le Parlement, à trouver le consensus qui va apporter le sursaut national en Guinée-Bissau pour éviter des solutions plus difficiles encore. Nous avons bon espoir que les gens vont tenir compte des conseils dans l’intérêt exclusif du peuple bissau-guinéen », poursuit-il.

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