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Ziguinchor/ Ordonnée à vaquer de sa maison familiale: Une plaignante, mère de famille démunie crie son désarroi face à l’injustice d’un ordre préfectoral

Rédigé par leral.net le Lundi 11 Janvier 2021 à 20:41 | | 0 commentaire(s)|

Les agissements de l’autorité administrative et territoriale peuvent parfois, prêté à des confusions. C’est le cas d’une affaire très loufoque, concernant une mère de famille, ayant en charge plusieurs enfants à la fleur de l’âge. Démunie, elle a été ordonnée à quitter sa demeure à Ziguinchor pour y faire un passage aux riverains. Perturbée, cette résidente, native de la ville du Sud, devant vaquer des lieux dans deux semaines se plaint de cet ordre et déplore l’attitude partisane du Préfet, Papa El Hadj Madické Dramé.


L’administration territoriale, représentant de l’Etat dans les différentes circonscriptions du pays doit avoir un œil très regardant. Certains d’entre eux, dotés d’un pouvoir de faire et de défaire, en usent pour déstabiliser ou détruire des administrés. Inconscients de leurs pouvoirs d’administrateurs civils, ils prennent souvent le malin plaisir de traiter certains dossiers avec trop de légèreté. Adeptes parfois d’un traitement inéquitable, inique et partisan des dossiers en mains, ils fragilisent certains ayants droit qui, à l’aboutissement se voient déposséder de leurs biens acquis à la sueur de leurs fronts ou d’un héritage légitimement légué.

L’histoire de cette dame, habitante de la ville de Ziguinchor qui a recu l’ordre de quitter sa maison familiale en atteste fort. Celle-ci, peinant à comprendre les motivations des riverains qui, réclamant une voie de passage dans ladite maison, s’est vue recevoir un ordre préfectoral, l’ordonnant à déguerpir d’ici deux semaines.

Ainsi, découvre-t-on, le nœud du problème évoqué, réside dans le fait que des riverains, dont leurs maisons jouxtent celle de cette dame avaient intenté une action en justice pour réclamer une voie, devant passer dans sa demeure. Alors que ces derniers ont déjà une autre voie de passage pour vaquer à leurs occupations. Cela ne leur suffit pas… Ils ont cherché, accuse-t-on, des soutiens de taille pour accélérer la procédure, pourtant pendante devant les juridictions.

Intrigue…D’après elle, le Préfet de Ziguinchor, Papa El Hadj Madické Dramé, est parent à l’une des femmes qui portent le combat pour la destruction de cette maison familiale, datant de 1963. Ledit préfet, regrette-t-on, s’est engagé à satisfaire la volonté d’une de ses tantes du nom de Ndèye Cissé. Puisqu’il a fait le déplacement un mercredi tard dans la nuit pour demander à la plaignante de vaquer, avant de se faire humilier. Alors, conscient de cette menace subtile, elle soupçonne qu’il y a anguille sous roche.

Après vérification, le pot aux roses est découvert avec la proximité parentale du préfet à une de ses tantes, au cœur du combat. Fait qui a suscité son indignation et sa désapprobation de la manière de gérer les affaires de la cité.

Malheureusement, dit-elle, la famille ne dispose pas de bails, ni de titre foncier. Un vide juridique que probablement, les riverains veulent exploiter en complicité le préfet, « parent-protecteur », pour obtenir gain de cause. Chose que la plaignante refusait d’admettre. Elle s’est rendue aux services de l’urbanisme pour se faire une idée nette. Le Directeur de cette institution très compréhensif l’a rassuré, tout en l’exhortant à plus de sérénité.

Mais, avec l’insistance de l’autorité administrative et territoriale qui a mandaté, non pas un auxiliaire de la justice, tel un gendarme ou policier, il a envoyé le jeudi suivant, vers 13 heures des éléments des Sapeurs-pompiers pour venir prendre ses contacts, ses coordonnées et autres. Histoire d’après elle, de l’intimider. Sans ressource, ni fortune aucune, vivant de son petit commerce, elle se désole de cette forfaiture qui touche profondément sa dignité de femme.

Refusant aujourd’hui, d’être jetée à la poubelle ou à la belle étoile avec sa progéniture et bagages, elle a décidé contre son gré de quitter sa demeure qui l’a vu naître et grandir. Désœuvrée et épuisée, sans moyens financiers, elle est dans l’obligation d’aller vers la location d’habitat pour trouver un toit ou dortoir à ses enfants.

Impuissante et épuisée, elle interpelle les plus hautes autorités du pays à la sauver de cet embrigadement « irréfléchi » d’un administrateur. Mais aussi, elle appelle à une forte mobilisation de la société civile, des organisations de défense des droits humains et les activistes, dont Guy Marius Sagna et autres.

Le Préfet, regrette-t-elle serait tout simplement, à ses yeux un adepte de la « mauvaise pratique », un « tortionnaire moral » atypique, loin d’être un militant de la bonne cause de ses administrés.

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L'ordonnateur
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