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Zircon: L’entreprise minière est contrôlée à 90 % par groupe français Eramet et à 10 % par l’État du Sénégal

Focus sur l’exploitation de Zircon au Sénégal. Ce minerai est utilisé notamment pour la fabrication de matériaux de construction, dans la joaillerie ou dans l’industrie nucléaire. Lancée en 2014, où en est la production ?


Rédigé par leral.net le Dimanche 25 Avril 2021 à 17:00 | | 4 commentaire(s)|

Zircon: L’entreprise minière est contrôlée à 90 % par groupe français Eramet et à 10 % par l’État du Sénégal
C’est un étonnant petit désert, le seul du Sénégal, à environ 150 km au nord de Dakar : Lompoul est la prochaine zone d’exploitation du zircon par la société Grande Côte Opérations. Cette deuxième phase du projet devrait débuter en 2023.

L’entreprise minière, contrôlée à 90 % par groupe français Eramet dirigé par Christel Bories et à 10 % par l’État du Sénégal, exploite déjà le zircon –et un autre minerai, l’ilménite- à Diogo, au sud de Lompoul. Sa concession s’étend sur une centaine de kilomètres le long de la côte. C’est le quatrième gisement le plus important au monde.

85 000 tonnes de minerai en 2020

D’après le ministère sénégalais des Mines, le groupe a produit 85 000 tonnes de minerai en 2020. Tout est exporté, essentiellement vers le marché européen. L’objectif du Plan Sénégal Emergent est fixé à 90 000 tonnes par an.

Les opérations consistent à draguer le sable, puis séparer le minerai. Nous n’avons pas pu entrer en contact avec les responsables de Grande Côte Opérations. Sur son site internet, la société assure que 98 % du sable extrait est remis dans les dunes après valorisation de sa partie minéralisée. Elle met en avant les 735 emplois directs et 1 000 indirects - à 94 % sénégalais- liés à l’exploitation du zircon.

Quelles conséquences ?

Mais à Lompoul, le projet inquiète : « Quelles seront les conséquences sur l’écosystème, et les activités de maraîchage dans la zone ? », s’interroge Amadou Penda Sène, de l’association Walli Daan. « Que vont devenir les opérateurs touristiques du désert de Lompoul  ? ». Des questions aussi sur l’indemnisation des populations qui seront déplacées. « Il y a un manque de communication, de consultation et de débat public » autour de l’exploitation de zircon, regrette Demba Seydi, coordonnateur régional de la coalition « Publiez ce que vous payez ».

À Niafrang, en Casamance - dans le sud du pays -, un autre projet d’exploitation de zircon par la société australienne Astron, se heurte depuis plusieurs années à des réticences d’une partie de la population et du mouvement indépendantiste MFDC.