L’idée de la création d’une organisation de jeunes fidèles est dévoilée un 18 septembre 1980 par le Khalife général de l’époque, Serigne Abdou Lahad Mbacké. Il s’agissait, selon lui, de veiller au respect des « interdits religieux » dans la localité. Au-delà de l’enseignement des préceptes de la religion, le Khalife souhaitait également une application des règlements, d’où la nécessité de monter un groupe de veille. Mais, il faut attendre l’accession au trône de Serigne Saliou Mbacké, le cinquième Khalife de son père, pour voir l’entrée en action de cette police religieuse. Ainsi en 1997, il crée un Dahira unique regroupant l’ensemble des petits petits-fils de son père, Serigne Touba. C’est au sein de cette organisation, que naîtra un « bras armé » devenant Safinatoul Haman ou la police religieuse. Ordre leur est donné, selon son « commissaire » Serigne Modou Lô Ngabou, de veiller à « l’application des interdits religieux » à Touba. C’est la lutte contre la prostitution, l’adultère, l’usage et la vente de cigarettes et de drogue entre autres. Et aujourd’hui, Safinatoul Haman, présente un bilan de dix maisons suspectes réquisitionnées dans la ville, et qui seront cédées à des Dahiras et des organisations de bienfaisances. S’il faut tenir compte des maisons sous tutelles, il y a lieu de dire que cette police est bien active dans la ville.
Zoom sur Safinatoul Haman, la police religieuse de ToubaLa ville de Touba est la seule localité au Sénégal, où il existe une police religieuse organisée et aux ordres du Kalife général. Elle s’appelle « Safinatoul Haman » et elle déploie ses tentacules sur tout le périmètre de la capitale du mouridisme.Rédigé par leral.net le Dimanche 28 Avril 2013 à 14:23 | | 3 commentaire(s)|
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