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A la découverte du Kankourang, cet être mystérieux

Ces derniers temps, le Kankourang a beaucoup fait parler de lui. Il a notamment été accusé d’être à l’origine de la mort d’un garçon et du cambriolage d’une clinique. Un rôle qui ne lui est pas du tout dévolu.


Rédigé par leral.net le Mardi 19 Septembre 2017 à 19:06 | | 0 commentaire(s)|

A la découverte du Kankourang, cet être mystérieux
Le Kankourang est un être légendaire de la mythologie mandingue originaire du Kaabu des profondeurs, en république actuelle de Guinée-Bissau. Dans sa forme originelle, le kankourang est recouvert d’écorces rouges détachées d’un arbre et muni de deux machettes qu’il tape l’une contre l’autre ; il se distingue aussi par un cri strident perceptible de loin. D’où son nom de Kankourang, littéralement, « racler » la gorge en langue mandinka.

 La sortie publique d’un kankourang est assujettie à la volonté d’une communauté à l’occasion de l’entrée des enfants à la case de l’homme appelée circoncision.

Ses pensionnaires sont souvent en grand nombre et retranchés en pleine brousse. Ici, les non initiés sont soumis à de rudes épreuves physiques et psychiques, en perspective de leur vie adulte arrimée aux contingences de la société et les durs labeurs sur le chemin du progrès. Le kankourang et ses compagnons assurent l’éducation et la formation de ces novices.

Le samosso et le daïlendo sont, entre autres, des épreuves d’endurance et de savoir-faire adaptables à des situations nouvelles, rapporte sud FM.

Les circoncis étant des jeunes d’une grande vulnérabilité, souvent attaqués, dit-on par des esprits maléfiques, il revient donc au kankourang de veiller à leur sécurité. C’est pourquoi il est craint et terrifiant par endroits et par moments.

L’ultime palier de cette austérité protectrice est son apparition sous la forme de « fanbondi », qui sort de lui-même, disparaît et apparaît au gré de la mission à accomplir. Du haut d’un toit de maison, au fond d’un puits, c’est instantané, rapportent les séniors de la tradition.

C’était donc de l’admiration d'une tradition instructive et ludique transgénérationnelle. Depuis 2005, le kankourang est élevé au rang de patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Mais, depuis quelques années, cette culture peine à assurer sa mue, pour s’adapter à un monde de plus en plus ouvert.

Panique à Mbour  
Après avoir tué un adolescent de 17 ans vendredi dernier, selon l’accusation de la famille de la victime, le kankourang continue de semer la terreur à Mbour. Hier, dimanche 17 septembre, c’était au tour d’un responsable de clinique, de subir ses foudres.
 
La rédaction de Leral.net

A la découverte du Kankourang, cet être mystérieux


A la découverte du Kankourang, cet être mystérieux