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Alicia Keys ne veut plus se cacher

Rédigé par leral.net le Jeudi 13 Août 2015 à 15:28 | | 0 commentaire(s)|

Dans un long billet posté sur son compte Tumblr, Alicia Keys, 34 ans explique le long parcours durant lequel elle n’a cessé de cacher qui elle était pour se préser­ver des autres. Aujourd’­hui, elle est lasse.


Au premier abord, être star paraît incom­pa­tible avec le fait de se cacher. Dans un billet de blog publié sur Tumblr, Alicia Keys soulève la ques­tion à laquelle elle a été confron­tée depuis son plus jeune âge.

 

“Aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours cachée. Ça a proba­ble­ment commencé à l’école, quand j’ai compris que les profes­seurs me favo­ri­saient parce que je compre­nais plus vite que les autres. “ Alicia Keys raconte qu’à l’époque, crai­gnant que ses amis ne se moquent ou la mettent à l’écart, sans vrai­ment s’en rendre compte, elle cache ses capa­ci­tés.

 

La chan­teuse s’est mise à sciem­ment dégui­ser sa personne un peu plus tard, quand elle a commencé à se prome­ner seule dans les rues de New York. Pour éviter de sentir peser sur elle l’ins­tinct animal et effrayant des hommes, Alicia a renoncé à sortir apprê­tée. “Je ne voulais pas qu’on me regarde de cette façon là, je ne voulais pas qu’on m’aborde de cette façon là, je ne voulais pas être sifflée, suivie.” Elle a sorti son armure anti-harcè­le­ment de rue, consti­tuée de baggy, casquettes, tresses et surtout sans maquillage. “J’avais moins d’en­nuis comme ça.”

 

Avec son look garçonne, qu’elle avait fini par inté­grer à sa personne, les rumeurs l’ont dite homo­sexuelle. Mal à l’aise de ce juge­ment, la jeune artiste a renoué avec des tenues plus fémi­nines. Elle s’y perd. “A ce moment là, je ne savais même plus vrai­ment qui j’étais.” Un peu plus tard, ce sont ses idées qu’elle doit traves­tir. Suite à une inter­view dans laquelle ses propos sont mal trans­crits, les commen­taires fusent, violents. Elle subit le juge­ment encore, et comprend que pour avoir le calme, il vaut mieux se taire.

 

Chaque jour, quand elle prend sa douche, elle raconte que sa première pensée est de réflé­chir à la façon dont elle s’ha­billera pour passer le plus inaperçu possible. Et puis soudain, elle prend conscience de toutes ces adap­ta­tions, toutes ces contraintes qu’elle s’im­pose, qu’on lui impose indi­rec­te­ment. C’est trop. “Je me suis dit “STOP! Tu as le droit d’être intel­li­gente, tu as le droit d’être belle, tu as le droit d’avoir des pensées et des idées fortes mêmes si elles ne font pas l’una­ni­mité, tu as le droit de réflé­chir, tu as le droit d’être sexy, tu as le droit d’avoir de jolies courbes, tu a le droit d’être gentille, tu as le droit d’être toi-même!” Et devi­nez quoi?! Je peux être tout ça en même temps!” s’em­porte-t-elle pleine d’une nouvelle et belle éner­gie.

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