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Amnesty international Sénégal : Madame la Présidente, savez-vous que dans une bouche close, il n’entre point de mouche ? (Par Alioune Badara NIANG)

Rédigé par leral.net le Lundi 12 Mai 2014 à 12:46 | | 2 commentaire(s)|

Amnesty international Sénégal : Madame la Présidente, savez-vous que dans une bouche close, il n’entre point de mouche ? (Par Alioune Badara NIANG)
Alain disait : « Tout ce qui est excessif est insignifiant ». Cette phrase résume, Madame la Présidente, à elle toute seule, vos allégations infondées et tendancieuses, qui qualifient le Président de la République Monsieur Macky Sall, son gouvernement et l’Assemblée nationale, d’allergiques aux droits humains. Ainsi, la vérité est brouillée et il y a de quoi s’étonner d’une telle carence de votre part. L’équation devient alors prégnante pour Amnesty international.
Mais pour décevantes que sont vos allégations, Madame la Présidente, je me bornerai ici, de relever d’abord, la grosse contrevérité, délibérée de votre part, qu’Abdoulaye Wade, l’ancien Président du Sénégal était plus réceptif que l’actuel chef de l’Etat, son excellence Macky Sall.

Madame la Présidente, contrairement à vous, les sénégalais n’ont pas la mémoire courte et ont toujours en tête les multiples entraves aux libertés qui ont meublé les douze ans de règne macabre du Président Wade dans le respect des droits humains, ponctuées de répressions tous azimuts et aveugles des forces de l’ordre, police comme gendarmerie.

Ensuite, Madame la Présidente, vous soutenez qu’Abdoulaye Wade collaborait avec les défenseurs des droits humains mais vous passez sous silence le résultat de ce « partenariat » car le souvenir de ses victimes que sont Mamadou Diop, Abdoulaye Wade Yinghou, Mamadou Sy, Mara Diagne, Mamadou Ndiaye, El Hadji Thiam, Bana Ndiaye etc…. est encore vivace dans nos esprits.

Il s’y ajoute, je le dis fort, les cas de tortures, de sévices et de mauvais traitements infligés à Aladji Konaté, Yatma Fall, badara Diop, sans jamais que des poursuites aient eu lieu. Madame la Présidente, cela s’appelle de l’impunité.
S’agissant du Président Macky Sall, c’est un truisme que de dire que le respect des libertés humaines, de toutes les libertés humaines, est au cœur de l’exercice de son pouvoir. En effet, depuis son avènement à la tête du Sénégal, il ne cesse de travailler à ce que les droits humains, plus qu’un idéal invoqué soient une vive réalité, une norme appliquée.

Plus prosaïquement, la ligne de conduite du Président de la République, est la prise en compte effective de l’ensemble des droits de l’homme à respecter, à faire respecter ou à promouvoir.

Et si je dois résumer en un minimum de mots, le sens de son action en matière de droits de l’homme, en seulement deux années de gestion du pouvoir, je dirais qu’il consiste à transformer les droits de l’homme en droits. Autrement dit, c’est la rencontre de l’idéal et du réel.

Alors Madame la Présidente, vos allégations irréalistes et inacceptables, ne sauraient dénier toute pertinence à cette démarche du Président Macky Sall car la dimension humaine y est omniprésente.

La nécessité de garantir l’ordre public est incontournable dans une démocratie et l’Etat doit y veiller pleinement. C’est juste cette lecture qu’il faut faire sur les interdictions de marche et rien d’autre. Et encore que. Les droits de l’homme appellent la démocratie et leur protection est tributaire de cette même démocratie. Les deux sont assurément liés, même s’ils ne se superposent pas.

Madame, la Présidente, la question des droits humains ne peut et ne doit être un instrument à des fins politiques. Cela sonnerait pour vous comme une trahison de l’engagement de Peter Benenson…

badaraniangjunior@gmail.com