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"Amy, ma fille" : Les confessions de Mitch Winehouse

Rédigé par leral.net le Lundi 23 Juillet 2012 à 13:14 | | 0 commentaire(s)|

Voilà maintenant un an jour pour jour que la célèbre Amy Winehouse a quitté ce monde. Si de nombreuses personnes pensent que cela est dû à une overdose, Mitch rectifie le tire en affirmant qu'Amy avait bel et bien décroché de la drogue mais pas de l'alcool, ce qui lui a coûté la vie ! Il dévoile tout de sa fille dans Amy, ma fille, un livre témoignage.


"Amy, ma fille" : Les confessions de Mitch Winehouse
Le détail qui nous interpelle immédiatement est la première de couverture où figure le portrait d'Amy. Ses yeux verts soulignés de son trait d'eye-liner presque mythique nous fixe, nous donnant l'impression que nous allons lire en elle et, qui sait, enfin la déchiffrer.

C'est pourtant à travers le regard de Mitch Winehouse, son père, que nous allons découvrir la chanteuse "sous un jour nouveau". C'est en tout cas ce qu'il vous promet. A-t-il réussi ? Probablement. Nous connaissons Amy pour sa voix, sa musique et ses chansons uniques, mais aussi pour son caractère sulfureux et ses déboires. Mitch nous apporte ici des informations encore jamais dévoilées et des images inédites la capturant dans les bons comme les mauvais jours.

C'est justement là que se trouve la force du livre. Mitch n'y va pas de main morte. Le style est directe et familier. Le bonhomme se tient, en quelque sorte, devant nous et nous "parle". Cela contribue à créer une atmosphère intime, propice aux confessions sur ce qui se déroulait derrière le rideau de scène. Il retrace la vie privée et professionnelle de sa fille, une vie ô combien tumultueuse. Nous replongeons avec Amy dans sa tourmente, nous la voyons sombrer jusqu'à la fin.

Il ne fait pas d'éloge même s'il souligne combien il l'aime, combien il est fier d'elle et admire son travail de musicienne, mais exprime également à quel point elle a pu le décevoir: "J'ai noté dans mon journal ce soir là […] Elle est en train de tout gâcher… " (P,137-138), écrit-il le jour où Amy refuse de se rendre aux Etats-Unis pour travailler avec le producteur Salaam Remi. Ce qui est à la fois frappant et touchant c'est l'engagement contre la drogue que mène Mitch. Il fait ce qu'il peut pour extraire sa fille de ce cauchemar.

Ce sont les confessions d'un père dépassé par les problèmes de dépendance de sa fille, et qui pourtant ne perd pas l'espoir et fait de son mieux pour la sauver… en vain. Il la soutiendra jusqu'au bout, en étant pleinement conscient de l'état dans lequel sa fille est plongée :"Amy paraissait si différente. Je n'ai pas pu retenir mes larmes", révèle-t-il du moment où il a découvert que sa file se droguait.

Toutefois, des questions viennent remettre en doute l'objectivité des propos tenus. S'il est évident que Mitch fera preuve de subjectivité, les doutes reposent sur la sincérité de sa démarche. Souhaite-t-il rendre hommage à sa fille, lui faire ses adieux, coucher sa peine sur papier ou se faire de l'argent sur son dos ? La quatrième de couverture apporte la réponse. Noir sur blanc nous pouvons lire que tous les bénéfices seront renversés à la Fondation Amy Winhouse créée par Mitch après le décès de sa fille afin de venir en aide aux jeunes de Grande-Bretagne et à l'étranger touchés par la maladie, le handicap, les problèmes financiers ou d'addiction. Mitch revient d'ailleurs sur les raisons qui le poussent à faire tout cela : "J'avais l'impression que parler de certains de ses problèmes pourrait nous aider, non seulement ma famille et moi, mais également d'autres gens dans la même situation" (P,142), explique-t-il.

Ce livre est une agréable surprise ! Le pari de Mitch est tenu, nous apprennons à connaître Amy et à la voir pour autre chose qu'une junkie. Parce qu'elle était consciente de son état et de ses difficultés seulement, une fois tombé dans ce genre de dépendance, s'en sortir prend du temps. En somme, quand bien même nous connaissons déjà la fin, nous voulons essayer de comprendre comment cette jeune femme bourrée de talent a fini de la sorte.