Le concept de "fluidité sexuelle" n'est pas nouveau, mais d'après la récente étude du Lancet sur les comportements sexuels en Grande-Bretagne, il est en augmentation exponentielle.
En 10 ans, le pourcentage de femmes ayant déjà eu des relations homosexuelles est passé de 1,8% à 7,9%. Leur nombre a donc quasimment quadruplé. Et 16% des femmes admettent avoir eu des relations lesbiennes sans contact génital.
Côté hommes, ce chiffre est passé de 6 à 7% en 20 ans.
L'évolution est donc flagrante côté femmes. Pour autant, elles ne se considèrent pas forcément comme étant lesbiennes, mais évoquent simplement une expérience.
L'Américaine Lisa M. Diamond a écrit sur le sujet ("La fluidité sexuelle : comprendre l'amour et le désir féminin") expliquant que selon elle une femme peut -d'avantage qu'un homme- changer de préférence sexuelle au cours de sa vie.
Dans un article consacré à cette étude, Les Inrocks font un rapprochement avec l'épouse du nouveau maire de New York,Chirlane McCray, qualifiée dans les médias d'"ancienne lesbienne". Attaquée par l'opposition sur son revirement de préférence sexuelle, la femme de Bill de Blasio s'est agacée : "Je suis plus qu’une simple étiquette. Pourquoi les gens veulent-ils tellement mettre des labels sur le degré où l’on se trouve sur le spectre de la sexualité ?".
Ben sûr, il est légitime de s'interroger si la crainte du jugement social n'étouffe par encore aujourd'hui des désirs homosexuels. Mais force est de constater que le phénomène de la fluidité sexuelle est une tendance forte chez les femmes du XXIe siècle.
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