Chelsea peut-il déjà virer Benitez ?

Sale temps pour les entraîneurs en Angleterre. Après les limogeages il y a deux semaines de Di Matteo et Mark Hughes, la pression s’accentue aujourd’hui sur Arsène Wenger et Rafael Benitez. Deux cas évidemment bien différents. Et le plus menacé n’est pas l’entraîneur en place depuis 16 ans mais bien celui qui vient à peine de poser ses bagages. La défaite de Chelsea à West Ham (1-3) fait de Benitez le triste successeur de Gianluca Vialli, dernier entraîneur à ne pas avoir remporté le moindre de ses trois premiers matches. Et elle n’arrange pas sa réputation auprès des fans.

Dès que le nom de Benitez avait été cité comme potentiel successeur de Di Matteo, les supporters avaient grondé. Conscient que sa cote n’était pas au plus haut, l’entraîneur espagnol a accepté le CDD de 6 mois proposé par Abramovitch, ce qui aurait dû s’avérer impensable pour un technicien de ce calibre. Réputé frileux dans son jeu, Benitez ne colle pas vraiment à la vision du propriétaire russe et au recrutement effectué l’été dernier.

Pourtant, c’est bien lui qui a hérité du poste. Mais là où les petits nouveaux ont droit à un temps d’adaptation, l’Espagnol est lui déjà sous pression. À tel point qu’il est conscient de l’instabilité de sa place, concédant après la défaite qu’il n’était pas « sûr à 100 % de son avenir. Je dirais que cela dépend des choses que l’on peut faire sur le terrain. Si nous nous améliorons sur le terrain, cela sera plus facile pour tout le monde ». Capable de virer après un seul coup de mou le seul entraîneur qui lui a ramené la Ligue des Champions, Roman Abramovitch a largement prouvé que sa patience était limitée…

Aurélien Léger-Moëc