L’ancien doyen de la faculté des Sciences économiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, professeur Moustapha Kassé regrette que les chiffres fournis par les statisticiens de l’Etat, ne reflètent pas la réalité économique du pays. "Nous devons commencer par reconnaître, relève-t-il, le travail remarquable des statisticiens qui ont essayé de donner un certain nombre d'agrégats, caractérisés de l’économie nationale".
« C’est vrai qu’on se réjouit du taux de croissance qui est très élevé (7%). Mais, il est très important qu’on essaye de voir quelle est la contribution respective de chacun des secteurs économiques. L’agriculture, ça marche bien. Est-ce que ça n’aurait pas mieux marché si on connaissait effectivement la productivité du travail agricole. C’est-à-dire les performances que l’agriculture est susceptible de faire par actif rural, par hectare cultivé », constate-t-il.
Ainsi, l’économiste trouve que le Sénégal a tous les ingrédients pour faire une bonne agriculture. « Quelle est la forme la plus pertinente. Est-ce qu’il faut développer l’exploitation familiale pour quelle proportion ou il faut développer l’agriculture multinationale, de l’agro-industrie ? C’est un problème. Quelle est la connexion de l’agriculture avec l’industrie, qui est un secteur qui ne décolle pas comme le souhaite le Pse ? », s’interroge le Pr Kassé.
La Sonatel, l’arbre qui cache la forêt
Le doyen précise que les zones économiques spéciales qui se créent en Afrique, représentent moins de 500 entreprises. « Si vous êtes à une dizaine d’entreprise, vous êtes très loin dans la course. C’est un énorme problème. C’est-à-dire qu’il faut complètement repenser le système industriel. D’autant plus que la balance marchande de l’industrie, qui est l’industrie agro-alimentaire, est en train de connaître un certain nombre de problèmes », explique l’économiste.
Sous ce registre, le professeur Kassé trouve que secteur tertiaire est parmi les secteurs entraînant de la croissance. Mais, il ne faut pas que le grand baobab (la Sonatel), soit l’arbre qui cache la forêt. « Il faut qu’on interroge le sous-secteur du secteur tertiaire, en isolant un tout petit peu la macrocéphalie de la Sonatel en matière de services tertiaires. Cela est très important. Si nous prenons le tourisme qui est un sous-secteur duquel on attend beaucoup, on a l’impression que jusqu’à présent, le tourisme qui se développe, c’est celui des affaires.
Alors que si vous prenez les grands pays à vocation touristique, ce sont des millions de touristes. Il faut voir comment faire pour avoir des produits touristiques vendables à l’extérieur, étant entendu que le tourisme, c’est l’offre interne et la demande externe. C’est-à-dire que c’est au niveau externe qu’il faut insister, pour savoir ce qu’il importe de faire », a insisté l’économiste.
O WADE Leral
« C’est vrai qu’on se réjouit du taux de croissance qui est très élevé (7%). Mais, il est très important qu’on essaye de voir quelle est la contribution respective de chacun des secteurs économiques. L’agriculture, ça marche bien. Est-ce que ça n’aurait pas mieux marché si on connaissait effectivement la productivité du travail agricole. C’est-à-dire les performances que l’agriculture est susceptible de faire par actif rural, par hectare cultivé », constate-t-il.
Ainsi, l’économiste trouve que le Sénégal a tous les ingrédients pour faire une bonne agriculture. « Quelle est la forme la plus pertinente. Est-ce qu’il faut développer l’exploitation familiale pour quelle proportion ou il faut développer l’agriculture multinationale, de l’agro-industrie ? C’est un problème. Quelle est la connexion de l’agriculture avec l’industrie, qui est un secteur qui ne décolle pas comme le souhaite le Pse ? », s’interroge le Pr Kassé.
La Sonatel, l’arbre qui cache la forêt
Le doyen précise que les zones économiques spéciales qui se créent en Afrique, représentent moins de 500 entreprises. « Si vous êtes à une dizaine d’entreprise, vous êtes très loin dans la course. C’est un énorme problème. C’est-à-dire qu’il faut complètement repenser le système industriel. D’autant plus que la balance marchande de l’industrie, qui est l’industrie agro-alimentaire, est en train de connaître un certain nombre de problèmes », explique l’économiste.
Sous ce registre, le professeur Kassé trouve que secteur tertiaire est parmi les secteurs entraînant de la croissance. Mais, il ne faut pas que le grand baobab (la Sonatel), soit l’arbre qui cache la forêt. « Il faut qu’on interroge le sous-secteur du secteur tertiaire, en isolant un tout petit peu la macrocéphalie de la Sonatel en matière de services tertiaires. Cela est très important. Si nous prenons le tourisme qui est un sous-secteur duquel on attend beaucoup, on a l’impression que jusqu’à présent, le tourisme qui se développe, c’est celui des affaires.
Alors que si vous prenez les grands pays à vocation touristique, ce sont des millions de touristes. Il faut voir comment faire pour avoir des produits touristiques vendables à l’extérieur, étant entendu que le tourisme, c’est l’offre interne et la demande externe. C’est-à-dire que c’est au niveau externe qu’il faut insister, pour savoir ce qu’il importe de faire », a insisté l’économiste.
O WADE Leral