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Elisabeth II et ses corgis: la passion d'une vie

Rédigé par leral.net le Lundi 15 Octobre 2012 à 10:07 | | 0 commentaire(s)|

La souveraine voit disparaître un à un ses fidèles corgis. Le plus âgé d’entre eux vient de s’éteindre à l’âge de treize ans.


Elisabeth II et ses corgis: la passion d'une vie
Elle l’avait appelé Monty en hommage à son ami, l’éleveur et dresseur de chevaux Monty Roberts… Sang bleu, allure fière et manières (pas toujours) impeccables, le vétéran des corgis d’Elisabeth II vient de mourir à l’âge de treize ans. Avec ses camarades aristochiens, Willow et Holly, Monty avait accédé à une célébrité planétaire en apparaissant au côté de Lilibet dans un clip diffusé lors de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques de Londres. Possessifs, affreusement jaloux, un tantinet agressifs – c’est en tout cas leur réputation –, les fidèles toutous de la souveraine sont aussi (mais oui) ses seuls vrais confidents.

Elle en a possédé plus d’une trentaine – le premier, Susan, lui avait été offert par son père, le roi George VI, pour son dix-huitième anniversaire, en 1944 – mais n’en fait plus l’élevage depuis trois ans, par crainte qu’ils lui survivent. Plus indulgente avec eux qu’avec n’importe quel autre membre de sa famille, la doyenne des Windsor met à disposition de ses fidèles compagnons une « chambre » spacieuse, voisine de la sienne, où trônent leurs paniers individuels, surélevés de manière à les protéger des filets d’air frais qui, à Buckingham, ont fâcheusement tendance à se faufiler sous les portes. Malgré un emploi du temps bien rempli, Sa Majesté tient à les nourrir en personne, tous les jours, à 17 heures. Assemblés en rond autour de leur maîtresse, ceux-ci reçoivent alors un à un leur ration de nourriture (des portions de viande, de céréales et de légumes préparées par les cuisines du palais, qu’elle tient à mélanger elle-même en fonction de leurs goûts respectifs), déposée cérémonieusement dans une large gamelle gravée à leur nom. Vous avez dit pourris gâtés? Le bruit court que chacun dispose de sa propre chaussette de Noël, dans laquelle la souveraine ne manque jamais de placer de menus présents à l’approche des fêtes de fin d’année. Cette dernière accapare leur amour exclusif – gare aux imprudents qui, pour se faire bien voir, seraient tentés de les caresser.

Le dog pack a bien sûr sa dose quotidienne d’exercice – trois promenades à heures fixes. Si les employés de la Maison royale ne se bousculent pas pour les accompagner, c’est que ces aimables petites bêtes n’aiment pas être séparées d’Elisabeth et – habituées à être traitées avec les égards dus à des princes – répugnent à obéir aux ordres des valets. Sollicité à plusieurs reprises, le docteur Roger Mugford, psychiatre pour animaux, s’est révélé dans l’incapacité de guérir ses « patients » de leur fâcheuse propension à s’attaquer aux domestiques. En août dernier, le spécialiste a également été discrètement consulté après que Monty, Willow et Holly, épaulés par les trois dorgis royaux Cider, Candy et Vulcan, ont sauvagement attaqué Max, le chien de de la princesse Beatrice. En dépit de leurs nombreux défauts, la souveraine ne supporte pas qu’on les critique et n’hésite pas à réprimander celles et ceux qui – imprudemment – seraient tentés de leur manquer de respect. L’un de ses employés aurait ainsi été sanctionné après avoir servi un mélange d’eau et de gin à un corgi dont il souhaitait se venger. Oh, my dog…