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Encore une fois, la Diaspora n’est pas un « machin électoral »

Dans une précédente contribution votre serviteur soulignait « La diaspora sénégalaise ne sera plus un machin électoral pour le pouvoir » et à juste titre. Aujourd’hui tous les actes posés par nos autorités, toutes les décisions prises par ces dernières à l’endroit des sénégalais de l’extérieur, reposent sur des calculs politiques et partisans. Comme au pays, le pouvoir s’active dans la diaspora pour créer deux sortes de citoyens sénégalais. D’un coté des citoyens dociles et aveugle, dépourvus de tout patriotisme et à la poursuite exclusive de leurs propres intérêts. Cette catégorie composée de citoyens corvéables et manipulables, affirme pouvoir changer le cours de l’histoire afin de bénéficier des faveurs du pouvoir. Dieu soit loué, cette catégorie représente à peine le quart de la diaspora sénégalaise. Ils ne se rendent pas compte que le pouvoir use de cette veille méthode «du bâton et la carotte» pour faire d’eux, des bêtes à voter. De l’autre coté il y a des citoyens engagés pour un Sénégal démocratique, un Sénégal libre et indépendant. Ces citoyens libres et responsables, qui de plus en plus, prennent conscience de la gravité des dérives de l’Etat, sont marginalisés par nos autorités. Cette fuite en avant ou ce parti pris, ne fera pas de la diaspora un machin électoral. A l’heure actuelle aucun Consulat du Sénégal n’a reçu la commission de révision des listes électorales alors que depuis le 1er février les révisions et inscriptions ont débuté au Sénégal. On m’objectera qu’il n’est pas trop tard. Cependant, n’est-ce pas trop suspect que cette période coïncide avec le placement des cartes du parti au pouvoir ? Est-ce que le parti au pouvoir n’attend pas la fin de cette opération, et ainsi en connaissance de cause, arrêter pour la diaspora la période de révision et les pays concernés ? En Espagne, depuis quelques jours une vaste opération de rapatriement de ressortissants sénégalais est en cours et nos autorités n’ont pipé mot ! Il va sans dire que ces sénégalais n’auraient jamais voté pour le pouvoir en place. L’arrêt de l’établissement de la carte d’identité nationale au moment où la population est convoquée à s’inscrire sur les listes électorales est tout aussi suspect. Et le moment venu, il est évident que les autorités diplomatiques brandiront cet argument à l’endroit des sénégalais de l’extérieur. A New York le fait que le responsable du Pds soit nommé Consul général, celui là même qui doit assurer le bon déroulement des élections dans sa circonscription est révélateur des intentions du pouvoir. Quant à la création du nouveau (CSSE) Conseil Supérieur des sénégalais de l’extérieur sur le dos de ces derniers, en dehors de cette pratique partisane, cet organe est juste un machin politique » sans aucun pouvoir. Depuis 2002 ce machin n’a pas tenu une séance de travail, et c’est la veille (1er mars 2010) de l’inauguration du fameux monument de la renaissance africaine qu’un décret vient créer et convoquer l’assemblée générale de la CSSE le 02 et 03 Avril 2010. Il ne faut pas oublier que cet organe a été créé par les socialistes, décret n° 95-154 du 09 février 1995. Afin de mesurer l’inutilité de cet « organe consultatif » on peut comparer le texte sénégalais à celui du Mali, qui, pourtant s’est inspiré de cette idée géniale des émigrés sénégalais de France.


Rédigé par leral.net le Mardi 30 Mars 2010 à 16:21 | | 1 commentaire(s)|

Encore une fois, la Diaspora n’est pas un « machin électoral »
Le CSSE, un organe consultatif.

Le Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur (CSSE) a été créé par décret n° 2010-241du 1er mars 2010 abrogeant et remplaçant le décret n° 95-154 du 09 février 1995. Le CSSE en tant qu’organe consultatif, apporte sa contribution à l’action du Gouvernement en matière de gestion, de protection et de promotion de nos compatriotes expatriés tout en servant de relais entre l’Etat et les Sénégalais de l’extérieur.

Les attributions du CSSE



Le Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur a pour missions :

de donner son avis et de formuler des recommandations dans le cadre de l’élaboration et de la mise en application de la politique gouvernementale en matière de gestion, de protection et de promotion des sénégalais de l’Extérieur ; de collecter et de transmettre des informations sur les préoccupations majeures des Sénégalais de l’Extérieur, en vue de leur prise en compte effective par le Gouvernement et l’Administration ; de contribuer à une meilleure prise en charge des préoccupations de l’émigré sénégalais de retour temporaire ou définitif, en vue d’améliorer les conditions de sa réinsertion. »

La Délégation Générale des Maliens de l’extérieur est créée par ORDONANCE N° oo-o46/P – RM du 25 Septembre 2000.

MISSIONS

La Délégation Générale des Maliens de l'Extérieur a pour mission d'élaborer les éléments de la politique nationale en matière d'administration, d'assistance, de protection et de promotion des Maliens de l'Extérieur et d'assurer la coordination et le contrôle des Missions Diplomatiques et Consulaires qui concourent à la mise en œuvre de cette politique.

A ce titre, elle est chargée de :

Veiller à la protection des intérêts des ressortissants maliens établis provisoirement ou de façon permanente à l'étranger Animer, coordonner et suivre les différentes actions d'aide au retour des Maliens de l'Extérieur ;
Veiller à la création des conditions permettant la participation des Maliens de l'Extérieur au processus de développement économique et social du pays ;

Impulser et coordonner l'action consulaire du Mali ;

Veiller à l'application des accords et traités relatifs à l'établissement et à la circulation des personnes et des biens.»

Comme dirait l’autre, il n’y a pas photo. Autant le texte Malien est clair, précis, et donne un sens à l’existence de la Délégation Générale des Maliens de l’Extérieur. Autant le texte sénégalais fait dans des généralités, tout en annonçant d’emblée que le Conseil Supérieur des Sénégalais de l’Extérieur est juste un «Organe Consultatif».

Pour rappel, lors de l’élection du CSSE en 1998, considérant que c’était un instrument de propagande du Ps, parti au pouvoir, le Pds et l’Urd avaient boycottaient cette élection à travers leurs associations respectives. Elections sommes toutes démocratiques. En 1998 à deux ans des élections présidentielles le Ps pensait faire une bonne affaire. Aujourd’hui le Pds pense pareillement à deux ans des élections présidentielles, et pourtant, l’histoire risque de se répéter.»



Alioune Ndao Fall
Secrétaire national chargé de la diaspora APR.


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1.Posté par Djambar le 30/03/2010 20:33 | Alerter
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Attention Léral ya erreur sur la personne, c'est plutot Alioune Ndao Fall Secrétaire national chargé de la diaspora et non Fallou Ndiaye. Ce dernier a du certainement vous transférer la contribution pour publier.

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