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Fashion dehors, laide à la maison: Ce que cachent les perruques des femmes

Rédigé par leral.net le Lundi 21 Mars 2016 à 17:21 | | 7 commentaire(s)|

Crâne rasé, «leel» spectaculaire (calvitie), vielles tresses qui collent à la chevelure, cheveux courts pleins de pédicules et cassants. Voilà ce qu’on retrouve sous les perruques de nos belles femmes. Une belle arnaque pour ne pas dire un beau maquillage de nos dames à l’imagination hyper fertile en termes d’astuces de beauté et d’artifices.


Fashion dehors, laide à la maison: Ce que cachent les perruques des femmes
Aux hommes qui recherchent la nymphe naturelle dans les rues de Dakar faites bien attention ! Nombreuses sont, en effet, les femmes qui sont en mode «pièces détachées». Car, pour nombre d’entre elles, c’est un teint fortement dépigmenté, des sourcils tatoués, des hanches, des fesses, ou des seins démontables, sans compter les faux ongles et cils.
Maîtresse dans l’art des astuces de beauté, les femmes vouent un amour fou aux perruques. Quelles soient en mèches appelées «cheveux naturels» ou synthétiques, presque toutes les femmes en ont une dans leur arsenal d’artifices de beauté. Commode, pratique et surtout efficace, les perruques font l’affaire des femmes en mal d’inspiration pour trouver une belle coiffure. Autre chose qui fait que la gent féminine opte pour la perruque, c’est qu’on peut plus facilement prendre soins des mèches qui la composent. Ce qui leur donne une durée de vie plus longue, alors que quand elles sont directement tissées sur la tête, c’est difficile à laver.
La perruque est aussi et surtout la copine des musulmanes qui pratiquent leur religion. C'est-à-dire que ces dernières peuvent faire leurs ablutions en mouillant bien la tête. Ce qui n’est pas chose aisée quand on fait un tissage, sachant que les mèches prennent du temps pour sécher.
Encore une arnaque de femmes ?
Mais ce sur quoi il y a lieu de s’intéresser davantage, c’est le dessus des perruques des femmes. Et il faut dire que la tête «brute» de nombre d’entre elles est simplement à mourir de rire. Encore une arnaque des dames. Une chose qu’on peut facilement vérifier si on se rend au marché Sandaga, le cœur commercial de Dakar adoré des filles et des dames chic et fashion de la capitale. C’est sans doute l’endroit favori des férues de shoping. Car on y trouve tout ce que les femmes aiment.
Ainsi, hier, au moment où la fraîcheur matinale se faisait encore sentir et que le marché se réveillait, les premières clientes se pointaient déjà. L’une d’entre elles, Aïda de son nom, fait penser aux stars américaines de par ses déhanchements. Notre sujet du jour la fait sourire lorsque nous l’avons interpellée. Et pour cause, elle est l’une des nombreuses jeunes filles sénégalaises a être tombée sous le charme des perruques.
«Je porte une perruque en cheveux brésiliens. J’ai fais des ‘tibbeu’ tresses africaines dessus. Parce que mes cheveux ont chuté gravement, pour ne pas dire que je suis presque chauve. J’ai confectionné différentes sortes de perruques et quand je sors j’en porte une et je mets des épingles pour que ça tienne bien et pour ne pas être trahie en pleine rue», confie cette jeune dame qui révèle s’être mariée récemment.
Disant n’avoir aucun complexe par rapport à la nature de ses cheveux, elle renseigne : «C’est vrai que mon mari se moque de moi quand j’enlève ma perruque à la maison. Mais je sais que c’est juste pour me taquiner. Parce que ce n’est pas par peur de dévoiler ma beauté naturelle sans artifices ni rien. Mais quand on sort, en tant que femme, on se doit quand même de se faire belle».
La perruque, un artifice plus pratique et plus hygiénique
Aïda tient particulièrement à l’hygiène de ses perruques et elle ne manque pas de le dire. «Mes perruques, j’en prends très bien soin. Je les amène de temps en temps chez ma coiffeuse qui y applique du champoing, avant de faire le brushing. Je porte des perruques, car je les trouve beaucoup plus pratiques et beaucoup plus hygiéniques que les tresses, surtout pour des femmes comme moi qui sont quasiment dépourvues de cheveux», lance-t-elle.
Ce qui se cache sous la perruque de Ndèye Adame Ndiaye, mariée et mère de famille, est juste incroyable. Ce sont, en effet, des «Djodeu» (Ndlr : tresses faites aux petites filles pour faire pousser les cheveux». La chic lady a les cheveux très courts et ces tresses c’est pour les traiter, dit-elle. «Mes cheveux étaient secs et cassants, presque toutes mortes. Je les ai donc rasés pour pouvoir bien les traiter. Et la solution que j’ai trouvée, c’est de mettre des perruques. Une fois, je suis allée à un mariage et j’ai dansé jusqu’à faire tomber ma perruque. Et je vous assure que ce jour-là, les gens se sont bien marrés», révèle la dame.
«Mais, s’empresse-t-elle d’ajouter, je n’ai pas de complexe à enlever ma perruque devant mon mari. Parce que je sais que ça ne le dérange pas. Et les perruques permettent de prendre convenable ses ébullitions, même si on sait que la religion nous impose de porter des voiles et autres, on peut commencer par ça, c’est déjà un bon pas. Car, dans la vie, c’est au fur et à mesure qu’on change de look pour respecter les préceptes de l’islam».
Vanessa à de fins cheveux gras elle porte dessus une belle perruque en mèches raides très tendance en ce moment. Interrogée, elle déclare : «Je n’utilise que les perruques. J’ai de très mauvais cheveux que je ne peux pas coiffer. Donc, c’est les perruques qui, à la limite, me sauvent. Et à la maison, je les laisse à l’air libre pour en jouir du mieux que je peux».

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