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Fonctionnement de la Justice : L'Ums dénonce l'immixtion de l'exécutif

Les magistrats ne sont pas contents, ils sont même très en colère. Dans un communiqué rendu public, le président de l'Union des magistrats du Sénégal (Ums), Maguette Diop, et ses camarades ont vivement dénoncé l'immixtion de l'exécutif dans les affaires judiciaires, le non respect des décisions de justice par certaines autorités étatiques du pays, l'indifférence de leur ministre de tutelle, Sidiki Kaba, à leur égard, entre autres.


Rédigé par leral.net le Samedi 27 Février 2016 à 10:28 | | 7 commentaire(s)|

Fonctionnement de la Justice : L'Ums dénonce l'immixtion de l'exécutif
Le Bureau exécutif de l'Union des magistrats du Sénégal, qui a été installé mardi dernier en vue de la mise en place du bureau du Comité de Ressort, a "condamné fermement l'indifférence totale de la chancellerie face aux accusations non fondées tendant à jeter le discrédit sur la justice. Il dénonce également la démarche solitaire du Garde des Sceaux dans son initiative d'organiser des assises de la justice sans concertations préalables avec les magistrats". L'Ums réaffirme donc sa détermination à œuvrer pour le renforcement de l'indépendance de la justice et la lutte contre la corruption dans toutes ses formes. En effet, renseigne Libération, Maguette Diop et ses camarades sont excédés pas les immixtions intempestives du pouvoir exécutif dans le fonctionnement de l'appareil judiciaire. Ils déplorent les sorties maladroites des pouvoirs publics à l'égard de décisions de justice rendues dont "la dernière en date est celle la Cour suprême dans l'affaire des élèves-maîtres".

Les magistrats sont aussi très outrés par l'attitude indifférente du ministre de la Justice à l'égard de la magistrature. Ils s'indignent également des nombreuses affectations de collègues sans justifications objectives dues au fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature sans compter les difficiles conditions de travail des magistrats, tant à Dakar qu'à l'intérieur du pays ainsi que le manque criard d'effectifs dans la quasi-totalité des juridictions. Le peu d'intérêt manifesté par les pouvoirs publics à l'endroit du Centre de formation judiciaire (Cfj) a également été relevé dans le document.