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Hollande-Gayet : les coulisses d’une crise

Rédigé par leral.net le Vendredi 17 Janvier 2014 à 18:08 | | 0 commentaire(s)|

Ses proches et ses visiteurs le confient : le président gère son problème de couple comme un dossier politique. Avec sang-froid, calme et distance.


«Il gère cette affaire comme un problème politique, pas comme un problème sentimental », assure un proche de François Hollande sous couvert d’anonymat. Et si, à l’occasion de ses déboires privés, le président avait révélé un visage que les Français ne lui connaissaient pas ? On l’a dit mou, indécis.

Ses amis parlent au contraire d’un homme sûr de lui, déterminé et qui sait ce qu’il veut (lire encadré). Bref, un animal à sang froid, qui gère cette crise avec calme et distance. Ses récents visiteurs ne décrivent d’ailleurs pas un homme abattu, mais « tranquille », « libéré » et « heureux » de sa conférence de presse, qu’il juge réussie.

« Une lame en acier trempé »

C’est un vieux compagnon de route qui fait peut-être la meilleure description de François Hollande : « C’est comme Raymond Barre, un esprit carré dans un corps rond. » « Son physique fait qu’on le sous-estime. C’est une grosse erreur. A l’intérieur, c’est une lame en acier trempé », glisse un autre, qui trouve que l’Elysée l’a encore endurci. C’est donc avec sang-froid que le président a affronté l’orage. Pour ne pas faire comme Nicolas Sarkozy, accusé d’avoir « déserté psychologiquement » l’Elysée lors de son divorce avec Cécilia, il a mis un point d’honneur à maintenir tous ses rendez-vous. Y compris vendredi dernier lorsque la bombe « Closer » a explosé. Ce jour-là, il s’est entretenu avec son premier cercle des conséquences, d’abord politiques. Quel impact sur son image? Comment doucher les doutes sur sa sécurité? Mais la priorité était ailleurs : éviter une crise ouverte avec Valérie Trierweiler, suivie d’un déballage en place publique. Ne pas l’humilier ni la braquer, donc. Les hollandais ont encore en tête les mots de la journaliste le 22 novembre, présentant Danielle Mitterrand comme son « modèle » : « Elle ne se laissait pas bâillonner. » Et ajoutant : « Je ne me tairai plus. » Elle assurera après coup qu’elle parlait de scandales humanitaires.

Dépolluer de toute urgence

L’idée a été évoquée, vendredi dernier à l’Elysée, de trancher dans le vif en annonçant une rupture par communiqué dans le week-end, afin de dépolluer la conférence de presse de mardi. Mais l’hospitalisation de la journaliste de « Paris Match » a différé toute initiative. L’entourage présidentiel a fort mal pris que cette information ait été divulguée, certains y voyant une « manœuvre », un « chantage » et soupçonnant la « first lady » de jouer la montre. Sur un plan plus personnel, le président a expliqué à sa compagne qu’ils allaient « se donner du temps ». Lors de sa conférence de presse, il n’a pourtant laissé aucune porte ouverte, évitant tout pathos. « Pour ne pas lui laisser d’espoir », avance un fidèle, qui promet : « Il lui trouvera quelque chose de bien. »

Il lui a téléphoné

La journaliste a envisagé de participer à la conférence de presse, où elle devait initialement être présente, avant d’y renoncer sous la pression des médecins. Depuis son hospitalisation, Hollande et Trierweiler ont plusieurs fois échangé par SMS et par téléphone. Selon une amie de la journaliste, ce sont les médecins qui n’auraient pas souhaité qu’il lui rende visite. « Elle ne sortira pas tout de suite, elle est affaiblie. Depuis son malaise, sa tension ne remonte pas », explique son entourage. Après sa sortie, qui ne devrait pas intervenir avant quelques jours, elle pourrait poursuivre sa convalescence « au vert », à l’écart des paparazzis.

« Alone » aux Etats-Unis ?

Dans l’entourage de Hollande, certains spéculent déjà sur le fait qu’elle pourrait ne pas revenir au palais. Les collaborateurs de Trierweiler s’interrogent aussi sur leur avenir. Mardi, le président a promis de clarifier les choses, sans doute par communiqué, d’ici au 11 février, date de son déplacement aux Etats-Unis, où elle est conviée. Le protocole américain privilégie une visite du président en solo mais prépare les deux éventualités. Alors que la presse people met déjà un point final à leur histoire, une amie de Trierweiler veut encore croire que « rien n’est définitivement acté entre eux, ni dans un sens ni dans l’autre ».