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L'envie pressante d'uriner, un problème tabou

Rédigé par leral.net le Mardi 25 Mars 2014 à 20:07 | | 0 commentaire(s)|

Deux millions de personnes en souffrent, souvent secrètement, alors que des traitements existent.
À l'occasion la Semaine de la continence, du 7 au 11 avril, l'Association française d'urologie a eu l'heureuse idée de sensibiliser à l'existence de traitements les 2 millions de personnes qui, en France, souffrent d'un handicap souvent caché, l'urgenturie.
«L'urgenturie est une envie soudaine, impérieuse et irrépressible d'uriner qu'il est difficile, voire impossible, de différer», explique le Dr Ariane Cortesse, urologue à l'hôpital Saint-Louis et aux Diaconesses à Paris. Le trouble est très répandu, mais il est surtout tabou: «Une étude réalisée en 2009 montre que 60% des femmes atteintes n'en ont jamais parlé à leur médecin», ajoute-t-elle.
Signe d'alerte d'une autre maladie
En pratique, la fuite peut se résumer à quelques gouttes ou s'avérer plus abondante, parfois même jusqu'à une miction complète. Dans tous les cas, elle perturbe la vie quotidienne. «C'est au patient d'évaluer sa gêne», insiste le Dr Véronique Phé (hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris).
Il y a au moins deux bonnes raisons d'évoquer d'éventuels problèmes d'urgenturie avec son médecin. D'abord, l'urgenturie peut être le signe d'alerte d'une autre maladie: hypertrophie bénigne de la prostate, cystite, calcul vésical, polypes dans la vessie, voire cancer. Ensuite, il existe des traitements qui peuvent considérablement améliorer la qualité de vie au quotidien.
Constipation
«En premier lieu, on propose une modification des mauvaises habitudes, explique le Dr Phé: éviter de boire avant le coucher, limiter le café et le thé, arrêter de fumer. On traite aussi la constipation, qui est un facteur irritatif surajouté.» La kinésithérapie peut aussi aider à renforcer et contrôler les muscles du plancher pelvien, mais à condition qu'elle soit faite par un praticien familier de ce type de rééducation très spécifique.
Si cela ne suffit pas, le recours à des médicaments est possible. «Les médicaments (...)


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