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La reconstruction de l'hymen, un sujet de souffrances

Rédigé par leral.net le Lundi 10 Septembre 2012 à 09:52 | | 0 commentaire(s)|

Depuis peu, des jeunes femmes d'origine maghrébine en France ou en Belgique, d'origine turque, en Allemagne ou ailleurs, prennent peur parce qu'elles ont perdu leur virginité.


La reconstruction de l'hymen, un sujet de souffrances
Alors que l'âge moyen du mariage en Europe et au Maghreb est proche de 30 ans pour les filles, et de plus de 32 ans pour les garçons, la question de la vie sexuelle avant le mariage est devenue une évidence et une source d'inquiétude.
Se faire recoudre l'hymen permettrait d'éviter toute polémique.

Pour éviter que ça ne se sache...
Karima, 28 ans déclare être "très malade psychiquement parce qu'elle se marie dans 4 jours et voudrait éviter que son mari et sa famille sachent".
Mais sachent quoi au juste ?
Que les droits des filles et des garçons sont les mêmes ? Qu'alors que les garçons plastronnent avec leurs exploits sexuels (imaginaires ou réels), les filles doivent avoir honte ?
Qu'on doit être vierge au moment de son mariage que l'on soit un garçon ou une fille lorsqu'on est musulman (mais pas seulement), mais simplement pour les filles cela se voit si on a été dépucelée ?

Hyménoplastie ou hyménorraphie
Salam, 30 ans, cherche partout comment se déroule l'intervention, combien elle coûte, qui la pratique.
C'est en effet une information cachée, qu'il s'agisse d'hyménoplastie (des points de suture sous ambulatoire) ou d'hymenorraphie (chirurgie réparatrice plus lourde) .
Un véritable tourisme de revirginisation se développe en Tunisie et en Belgique.
Le planning familial donne souvent l'information sous le manteau, les femmes entrant en clinique pour la journée, pour des budgets assez limités et sans dévoiler leur identité.

Leila M., docteur au planning familial de Tunis, nous déclare : "Avant j'étais contre au nom de l'égalité. Maintenant si les hommes sont assez stupides pour s'en satisfaire, qu'ils soient pris à leur propre jeu, je conseille à mes patientes de le faire."

Cela ne prend pas en compte la souffrance psychologique des femmes, la peur d'être découverte, la terreur d'avoir à se justifier.
C'est une terrible régression pour les droits des femmes, et notamment le droit à disposer de son corps librement.