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Le stérilet

Rédigé par leral.net le Samedi 22 Septembre 2012 à 02:00 | | 0 commentaire(s)|

Deuxième contraceptif le plus utilisé en France après la pilule, le stérilet est un dispositif intra-utérin (DIU). De nombreuses idées reçues circulent à son sujet. A qui s’adresse-t-il ? Comment le poser ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Y a-t-il des risques en particulier ? Tour d’horizon…


Le stérilet
Deuxième contraceptif le plus utilisé en France après la pilule, le stérilet est un dispositif intra-utérin (DIU). De nombreuses idées reçues circulent à son sujet. A qui s’adresse-t-il ? Comment le poser ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Y a-t-il des risques en particulier ? Tour d’horizon...

Un contraceptif local
Le stérilet ou dispositif intra-utérin (DIU) se présente le plus souvent sous la forme d’un petit objet en « T » qui s’insère dans la cavité utérine. Son objectif : déclencher une action inflammatoire permanente de la muqueuse de façon à ce qu’elle soit incapable de recevoir un ovule fécondé.
Le retrait ce celui-ci n’est d’ailleurs possible que grâce à des fils qui sortent de l’utérus.

Les différents types de stérilet
• Le stérilet en cuivre : il se constitue de plastique avec un ou plusieurs fils de cuivre et mesure 3,5 cm de long. Plus la surface en cuivre est importante, plus le DIU est efficace : ce dernier enclenche une réponse inflammatoire stérile dans la cavité utérine. C’est cette « réaction » à ce corps étranger qui se veut toxique pour les gamètes, et plus spécifiquement pour les spermatozoïdes qui ne parviennent pas aux trompes de Fallope. Double action donc : un effet anti-nidation ainsi qu’une action en amont sur les spermatozoïdes et les ovules.
Il existe plusieurs modèles en cuivre avec deux tailles dites « short » et « standard », pour celles qui souhaitent s’en faire poser un sans avoir eu d’enfant au préalable...
Le NOVA T et le MULTILOAD sont les plus connus, avec une durée d’efficacité de 5 ans. Seul le TT 380 a une durée de pose pouvant aller jusqu’à 10 ans.

• Le stérilet dit hormonal (SIU) : il est sans cuivre et libère in utero et en continu une hormone progestative au lévonorgestrel, durant 5 ans. Son mécanisme combine l’action du DIU avec une contraception progestative, en épaississant les sécrétions du col et en les rendant impénétrables par les spermatozoïdes. On peut retrouver ce SIU hormonal sous le nom de Mirena.

A noter que ces deux stérilets auraient une efficacité comparable (de 98%), à la différence que le SIU hormonal est souvent plus cher et moins bien supporté. Il s’agit donc de l’utiliser surtout si l’on recherche un effet thérapeutique comme la diminution de la durée et du volume des règles trop abondantes. Certaines femmes n’ont d’ailleurs plus de règles durant ces 5 années, ce qui n’est pas dangereux pour la fertilité.

A qui ce contraceptif est-il destiné ?
Cette question fait encore débat dans le milieu médical et gynécologique !
D’un côté, les spécialistes qui considèrent qu’un stérilet ne doit être posé que chez une femme ayant déjà eu une grossesse (utérus plus élargi) et d’autres pensent que celui-ci est aussi destiné à celles qui n’ont jamais eu d’enfant. Cette question est donc à poser à son gynécologue qui jugera au mieux du choix à faire avec sa patiente.
Sachez néanmoins qu’il existe quelques contre-indications clairement établies, à savoir certains antécédents, pathologies utérines, des saignements vaginaux inexpliqués, IST, sensibilité à l’un des composants, un post-partum (entre 48 h et 4 semaines) ou une grossesse.
Pour le SIU, il est interdit en cas thrombose veineuse ou embolie pulmonaire, cancer du sein, migraine de type neurologique, hépatites.

Comment se pose-t-il ?
Le stérilet est mis en place en quelques minutes, par un médecin généraliste ou un gynécologue, sans anesthésie, et ce aux premiers jours des règles. La pose n’est généralement pas douloureuse mais une femme nullipare peut prendre un antalgique deux heures avant la pose.
Par précaution, les médecins conseillent d’effectuer une hystérométrie afin de déterminer la forme, la profondeur et la sensibilité de l’utérus.
A noter aussi qu’il ne faut pas hésiter à consulter son médecin si les fils du stérilet ne se font plus sentir, s’ils sont plus courts ou plus longs que d’ordinaire ou bien si le stérilet est perceptible du bout des doigts. L’action contraceptive serait alors totalement annulée...

Les avantages
• Economique et fiable : c’est un fait, se faire poser un stérilet pour plusieurs années, c’est faire une économie véritable, contrairement à la pilule. Sans compter son efficacité pratique puisque avec un stérilet, les contraintes horaires, d’oubli et digestives sont inexistantes. Ce qui permet davantage de tranquillité.
• Un retour normal à la fertilité : comme avec la pilule, le retrait est facile et le retour à une fertilité peut être très rapide. Autre avantage : le stérilet peut être posé un mois après l'accouchement, alors qu'il faut attendre le retour de couche pour une contraception hormonale.
• Pas de risques pour la santé : c’est établi, il n’y a aucun risque d’accidents cardiovasculaires ou cancéreux, ce qui n’est pas forcément le cas concernant la pilule.
• Un risque infectieux limité : ce risque de maladie inflammatoire pelvienne se veut le plus souvent limité aux trois semaines qui suivent la pose du stérilet, à condition que la femme n’ait pas de partenaire multiples.
• Pas plus de grossesses extra-utérines (GEU) : elle seraient même 10 fois moins élevées que sans prise de contraception.
• Une bonne contraception d’urgence : après un rapport non protégé, le stérilet au cuivre peut être une solution intéressante, à condition qu’il ne soit pas posé plus de 5 jours après l’ovulation.

Les inconvénients
Comme toutes méthodes contraceptives existantes à ce jour, il subsiste quelques inconvénients pour le stérilet qui peuvent être vécus plus ou moins bien d’une femme à l’autre.
On retrouve l’allongement de la durée des règles dans les cas de port de DIU au cuivre. Et bien sûr, comme les contraceptifs à base de progestatifs, il se peut se produire des saignements répétés, des absences de règles, une prise de poids ou encore une poussée d’acné.

En pratique
Tous les DIU, qu’ils soient en cuivre ou hormonaux sont remboursés à 65% par la sécurité sociale.
Ces derniers demandent un suivi tous les deux ou trois premiers mois en cas de contre-indications, puis par la suite, tous les six mois.
Sachez que le stérilet, s’il est très efficace comme moyen contraceptif, ne protège en aucun cas des IST. Le port du préservatif est donc de rigueur !