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Me Alioune Badara Cissé: "Serigne Abdou Khadre a prié sur ma première robe d'avocat que je porte toujours"


Rédigé par leral.net le Mercredi 2 Décembre 2015 à 12:40 | | 0 commentaire(s)|

Me Alioune Badara Cissé: "Serigne Abdou Khadre a prié sur ma première robe d'avocat que je porte toujours"
Venu commémoré le départ en exile de Cheikh Ahmadou Bamba, le médiateur de la République, Alioune Badara Cissé a dévoilé l'histoire de sa proximité avec son défunt khalife Serigne Abdou Khadre Mbacké. Offert par son père à ce dernier, il a noué des relations privilégiées avec la famille du quatrième khalife de Serigne Touba. Selon le médiateur de la République, la nature profonde de ses rapports avec Serigne Abdou Khadre Mbacké demeura toujours une relation crypto-personelle qu'il n'exhiberai jamais dans sa totalité. Mais il a tenu à lever le coin du voile sur la bénédiction du marabout pour sa carrière d'avocat.

"Aussitôt après le Bac, j'ai voulu aller aux Etats-Unis, Serigne Abdou Khadre m'en a dissuadé. Deux années après, j'ai eu une inscription à l'Université de Saint-Etienne en France. Je suis venu lui dire, il m'a dit que Serigne Abdoul Lakhad Mbacké devait rendre visite à feu Ndiouga Kébé à Daka. Et je ne pouvais pas ne pas être présent à un événement comme celui-là. C'est à la fin de l'accueil que Serigne Abdou Khadre m'annoncé que je partirai l'année prochaine", a révélé Maître Cissé.

Poursuivant son propos, il soutient: "Je suis parti faire des études de Lettres en France, en anglais et en espagnole, je suis devenu interprète, traducteur de conférence, avant de me lancer en sciences politiques à l'institut Iep de Toulouse". En bon disciple, à la veille de sa prestation de serment, il est parti à Touba pour recevoir la bénédiction de son marabout. "Je suis devenu avocat et l'avant-veille de ma prestation de serment, quand j'ai reçu ma robe d'avocat de maître de stage, Me Bakhaw Sall, je suis venu lui apporter, il la prise dans ses mains et m'a demandé de la mettre, je l'ai mise. Et puis il l'a reprise dans ses bras et a prié", se souvient Me Cissé. "Quand j'ai vu Serigne Abdou Khadre agir ainsi, j'ai compris que notre profession n'était pas bannie. On pouvait l'exercer dans la dignité et en conformité avec les préceptes religieuses", a conclu Alioune Badara Cissé.