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Milla Jovovich, une certaine Iidée du cinéma familial

Rédigé par leral.net le Jeudi 27 Septembre 2012 à 11:19 | | 0 commentaire(s)|

Milla Jovovich a retrouvé son mari au travail pour "Resident Evil : Retribution", un film où l’on parle famille et épidémie mondiale de virus mutant.


Milla Jovovich, une certaine Iidée du cinéma familial
Milla Jovovich et Paul W.S. Anderson se sont rencontrés en 2002 sur le tournage du premier film "Resident Evil". Dix ans plus tard, ils sont encore sur le plateau de "Resident Evil", cinquième du nom. Entre temps, un mariage en 2009, et surtout l’arrivée de la petite Ever Gabo, née en 2007. Bien sûr, il y a également la série de films inspirée du génial jeu vidéo des années 1990, cinq long-métrages au succès indéniable. C’est sous la direction de son mari que Milla Jovovich reprend une nouvelle fois le rôle d’Alice et achève morts-vivants et autres mutants dans le 5e volet de la saga. Si le Britannique s’était cantonné à l’écriture et à la production des épisodes 3 et 4, Milla a joué cinq fois le personnage principal d’Alice, et l’aventure a toujours était une histoire de famille.

Au cours des longues et répétitives journées de promotion, l’actrice, née à Kiev, dans l’Ukraine de l’URSS, est d’un enthousiasme débordant pour évoquer ce nouveau chapitre. «On veut toujours faire plus grand, plus fort, meilleur que le précédent», assure-t-elle tout au long de l’interview. Elle balaye les difficultés physiques du tournage, répétant comme un leitmotiv, à la fois plein de professionnalisme et de générosité : «Si on ne le fait pas avec intérêt, qui va s’y intéresser ? Si on ne s’y amuse pas, qui va s’amuser ?». Ce «on», c’est celui de la grande famille qu’est l’équipe du film, mais aussi le tandem qu’elle forme avec son metteur en scène de mari. Tous deux y mettent du leur… A tel point que, comme un clin d’œil, Alice est maintenant mère. Rencontre avec une actrice aussi forte pour sa famille, que contre les zombies.

ParisMatch.com. Alice, c’est vous et personne d’autre. Vous l'aviez déjà jouée dans quatre épisodes. C’est votre personnage. Est-ce que vous avez eu plaisir à retrouver ce personnage qui vous appartient, à le voir évoluer ?


Milla Jovovich. Carrément ! Je pense que si ce n’était pas amusant à faire pour moi, et amusant à écrire et réaliser pour mon mari, ce ne serait pas amusant pour le public. Le grand changement, c’est qu’elle devient mère. Alice a un enfant, un mari, une vie parfaite, et tout est rapidement ruiné... Elle reste la même personne forte, engagée, mais elle aussi une mère innocente, qui ne comprend pas ce qui se passe. Et c’est terrifiant de jouer quelqu’un qui est presque une victime.

Vous-même vous avez une fille. Vous avez aimez qu’Alice devienne mère, et que vous puissiez jouer une mère ?
J’ai trouvé ça très mignon que mon mari ait été capable de prendre un petit bout de notre vie, pour le mettre dans le film ! Sur le plan personnel, c’était bien parce que vous ressentez les choses, quand vous voyez cette famille, vous vous impliquez dans leur histoire, dans leur souvenir. Ça lui donne une autre épaisseur, ça vous donne envie de la prendre dans vos bras, en se disant ‘mon dieu Alice, tu as traversé beaucoup de choses’.

Qu’est-ce qu’il y a de Milla en Alice, et d’Alice en Milla ?
Alice, c’est une petite part de moi et beaucoup de la femme que j‘aimerais être. Elle est devenue un incroyable personnage de femme forte, qui ne dépend pas des hommes, qui ne dépend de rien d’autre que d’elle-même. Si elle dit qu’elle fera quelque chose, elle préférera mourir que de ne pas le faire. Quand j’élève ma fille, c’est ça aussi : "si tu fais une promesse, tu la tiens". Et c’est comme ça qu’on est à la maison. Et je crois que je tiens ça d’Alice.




Milla Jovovich, une certaine Iidée du cinéma familial
En parlant de femme forte, votre personnage, comme d’autres rôles féminins (Kate Beckinsale dans Underworld par exemple), ont mis les hommes au placard du cinéma d’action. Il n’y a plus que les vieux des Expendables !
(Rires) Je suis fière d’avoir pris un chemin diffèrent à Hollywood. Ça remonte au "5e élément" et au travail de Luc Besson. Quand Luc m’a engagé pour jouer Leeloo, c’était un vrai changement dans ma vie d’actrice, on n'avait jamais rien vu comme ça, on ne connaissait pas de femme aussi forte. Luc aimait beaucoup les héroïnes, et ça m’a beaucoup inspiré, ça a changé mon regard sur ce que pouvait être ma place à Hollywood. Après ça, c’était compliqué pour moi de jouer la fille sexy girl, la petite amie sexy, la voisine sexy, ou l’espionne sexy… c’était toujours sexy, sexy, sexy… C’était bon pour moi de pouvoir jouer des femmes fortes qui ne dépendent pas des hommes, ou de leur sexualité pour arriver à leur but. Après dix ans de "Resident Evil", cela montre que nous avons raison, les gens aiment voir des femmes fortes à l’écran.

En tant que personnage principal et épouse du metteur en scène, comment vous impliquez vous dans le travail ?
Je suis très chanceuse dans la mesure où mon mari écrit et dirige le film. Il n’y a pratiquement rien qui se passe sans que l’on en ait parlé avant. C’est vraiment un travail d’équipe. Il y a Paul et moi, mais aussi l’équipe du film. Avec Paul, on a eu de la chance de travailler sur des films aussi amusants, et le plateau est vraiment un parc d’attraction pour grands enfants, on ne s’ennuie jamais. La série n’a été créée par les studios, mais par des gens qui aiment le jeu, l’univers. C’est fait par des fans, pour des fans. Ce n’est pas quelque chose qui a été créé juste pour en tirer de l’argent facile. On y met beaucoup d’énergie, tout ce qu’on peut. Ensuite, on prend la suite comme elle vient. Mais Paul et moi nous nous demandons toujours "qu’est ce qui va se passer ensuite ?"


Récemment, plusieurs cas de cannibalisme et d’horribles mutilations ont été rapportés dans la presse mondiale. Au point que les autorités sanitaires américaines ont dû publier un communiqué assurant qu’il n’y avait pas d’invasion de zombie. Si c’est le cas – car on sait tous que c’est ce qu’ils disent au début – êtes-vous prêtes à nous défendre ?
(Rires) Oh Non ! Je ne suis juste une actrice ! Mon dieu, quelle pression ! (rires) Il faut que j’aille demander à mon mari d’écrire le scénario… Si jamais ça arrive, j’enverrais mon adresse aux gens sur Twitter et vous pourrez tous venir à la maison !