Connu sous le nom de Neega Mass, Massamba Thiam, à l’état civil, est un artiste compositeur panafricain. Se voulant le symbole du retour des Africains à leurs origines tel que l’ont préconisé les professeurs Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga, Neega Mass est un perpétuel pélerin sur les traces lointaines de ses ancêtres kémites, les plus vieux habitants de l’Egypte.

Pas de cette Egypte arabe que l’on connait aujourd’hui. Mais de celle des pharaons, le berceau des civilisations, celle de Toutakamon, de Nefertiti. De ces grands bâtisseurs qui ont, en guise de leur passage sur terre, laissé les pyramides de Guiseh.



Après l’Enfant du Nil, le gamin de Ziguinchor revient encore, avec un troisième album. Cette fois, il revient sur scène pour évoquer sa Casamance, cette ville qui lui a ouvert les portes du monde. Mais aussi aborde de nombreux sujets qui, comme on s’y attend, ne vont pas plaire aux amis des «pilleurs de l’Afrique.»

«L’oeil invisible» est le titre de cet album. Un clin d’oeil à l’ésotérisme, une ode à la franc-maçonnerie. Même s’il n’avoue pas en être un adepte, l’artiste reconnait liter avec cette pratique autour de laquelle vivent de nombreux fantasmes et mystères. L’islam, la franc-maçonnerie comme toutes les religions ont, pour lui, comme origine l’Afrique. Alors, ce serait, à ses yeux, normal que «L’enfant du Nil» qu’il se prévaut, se l’approprie.

Entretien exclusif senenews.com