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Pape Diouf, SG du Mouvement pour la Démocratie et la République : « je me suis séparé avec Idrissa Seck parce que… »

Apres une absence remarquée sur la scène politique, Pape Diouf, président du Conseil de surveillance de la Société nationale de recouvrement (Sr) reprend du service en créant son parti, le Mouvement pour la démocratie et la république (mdr). Ancien compagnon d’Idrissa Seck après le départ de ce dernier à la Primature, M. Diouf revient sur sa séparation avec le leader du parti Rewmi en 2013 et sur les relations heurtées entre les garde-côtes mauritaniens et les pêcheurs sénégalais, et ce, en tant qu’ancien ministre de la Pêche.


Rédigé par leral.net le Jeudi 13 Avril 2017 à 14:00 | | 0 commentaire(s)|

« C’est la vie. Idrissa Seck et moi avons choisi d’aller ensemble librement pour des raisons claires. Donc si nous arrivons à un stade où ces motifs ne sont plus valables, la meilleure solution, c’est que chacun aille chercher sa voie ailleurs sans animosité. C’est ce qu’on a fait. Nous ne pouvons plus aller ensemble. C’est ce qui explique notre séparation. Depuis lors, j’évite de parler de cette histoire. Il dirige son parti, moi aussi je pilote le mien. Je lui souhaite une bonne réussite et je pense qu’il fait autant pour moi. C’est une étape de ma vie que j’ai dépassée comme celle du Pds. Je pense actuellement à mon avenir », a déclaré Pape Diouf, pour répondre à la question concernant les causes de sa séparation avec Idrissa Seck.

Concernant les rapports heurtés entre les pêcheurs sénégalais et les garde-côtes mauritaniens, il déclare « ces relations n’ont jamais été tranquilles. Je rappelle qu’avant l’arrivée au pouvoir du Président Macky Sall, les Sénégalais étaient restés une année sans disposer de licences pour pêcher en Mauritanie. C’est à la suite de ma nomination au poste de ministre de la Pêche que j’ai pu, grâce à l’appui du président de la République, débloquer la situation. Cela a permis au Sénégal d’envoyer des pêcheurs en mer mauritanienne.

Mais le gouvernement de la Mauritanie a apporté un changement par rapport à ce qui se passait auparavant, la Mauritanie donnait des autorisations sans limiter le quota de poissons à pêcher. C’est en 2013 qu’il y a eu un accord limitant le quota à 40 000 tonnes, à l’issue d’âpres négociations. C’était difficile mais nous avions décidé de nous y conformer parce que la Mauritanie est un pays souverain. Ce qui est contant, c’est qu’il y a eu toujours des conflits entre pêcheurs sénégalais et garde-côtes mauritaniennes. Il faut le dire, la situation actuelle et déplorable. La Mauritanie a interdit complètement l’accès à sa mer à nos pêcheurs. Ce n’est pas une chose aisée pour nous. Les négociations continuent pour le moment entre les deux parties. Les Sénégalais doivent accepter la souveraineté des mauritaniens sur leur espace maritime. Mais eux aussi, ils doivent comprendre que nous somme leur voisin. Chacun a besoin de son prochain pour survivre. Je pense que si on part de ce principe, on trouvera des solutions pour que les Sénégalais puissent pécher tranquillement en respectant la législation mauritanienne
».
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