Le teint pâle, un pied qui trébuche, une tête qui dodeline bizarrement, un tabouret pour s'asseoir... les signes ne trompent pas pour Trump et ses partisans : Hillary Clinton est malade. Depuis quelques jours, les théories complotistes et pseudo-médicales courent sur les sites conservateurs américains et sur Twitter, sous les hashtags #Hillarystools (les tabourets d'Hillary) et #Hillaryhealth (la santé d'Hillary). Les détracteurs de la candidate démocrate avancent chacun leur tour un diagnostic, plus ou moins détaillé, sur l'état de santé de Clinton. Le site Breitbart, dirigé par Steve Bannon, le nouveau directeur général de campagne de Trump, assure même que « la santé de Clinton est en train de devenir une question majeure dans la campagne ».
Si Donald Trump n'a jamais relayé publiquement ces allégations, il n'a pas hésité à glisser des sous-entendus. Hillary Clinton « manque d'endurance mentale et physique pour affronter l'Etat islamique et les nombreux adversaires auxquels nous faisons face », a-t-il lancé lors d'un meeting la semaine dernière, avant de tweeter : « Où est Hillary ? Elle dort ! ! ! ! ! » Et son entourage s'en donne à cœur joie. Ce week-end, Rudy Giuliani, l'ancien maire républicain de New York, a insisté sur Fox News : « Je pense qu'Hillary est fatiguée... Elle a l'air malade. »
Plus sérieusement, l'état de santé des candidats à la présidentielle interroge particulièrement cette année. Il y a d'abord leur âge : Donald Trump, 70 ans, serait le président le plus vieux à entrer à la Maison-Blanche, et Hillary Clinton, 68 ans, la deuxième derrière Ronald Reagan.
Enfin, l'absence d'informations récentes entretient les doutes : les derniers comptes rendus médicaux datent de 2015. « S'il était élu, je peux affirmer sans équivoque que Donald Trump sera l'individu en meilleure santé jamais élu à la présidence », peut-on -- sérieusement — lire sur le bulletin de santé du magnat de l'immobilier, sans plus de précision sur son rythme cardiaque ou son taux de cholestérol... alors qu'il ne cache pas son amour pour le bacon et McDonald's.
Le Parisien