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Qu’est-ce qui rend l’Algérie si nerveuse ?

Rédigé par leral.net le Samedi 2 Novembre 2013 à 16:22 | | 20 commentaire(s)|

Par trois fois, les autorités algériennes viennent vilement de porter atteinte à l’intégrité territoriale et à la souveraineté nationale du Royaume du Maroc.

Des attaques qui dénotent le total désarroi de ces autorités face aux multiples victoires diplomatiques du Royaume du Maroc sur le plan international, notamment en Afrique, et à la réussite de ses avancées dans les domaines de la démocratie, des libertés publiques, de la bonne gouvernance, du développement économique et social, de la santé, de l’éducation et du tourisme.

Ces attaques, qui font peu honneur à un pays qui se déclare respectueux des conventions et accords internationaux et qui prône le bon voisinage, ont débuté à Barcelone lors du Forum Economique de la Méditerranée tenu fin octobre 2013.

En effet, le 23 octobre 2013, le Ministre algérien des Affaires Etrangères, Ramtane Lamamra, a provoqué un scandale pour motif que le discours que devait prononcer son homologue marocain, Salaheddine Mezouar, soit programmé juste après celui du Chef de la diplomatie française, Monsieur Laurent Fabius.

Le fraîchement nommé Lamamra, perdant tout contrôle de ses nerfs et passant outre la bienséance diplomatique, n’a pas trouvé mieux, pour prouver l’importance de son pays, que de vociférer contre la programmation du ministre marocain à la même séance que Monsieur Fabius, exigeant qu’il en soit de même pour lui. Des fanfaronades qui n’ont pas dupées les organisateurs.

Face à cet échec cinglant, les autorités algériennes ont chargé, le 28 octobre 2013, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, qui prenait part à Abuja (Nigeria) aux travaux de la conférence africaine de solidarité avec le peuple sahraoui de lire un discours du Président Bouteflika.

Dans son papier, le Président a jugé «plus que jamais d'actualité» la nécessité de mettre en place un mécanisme international de suivi et de surveillance des droits de l'homme au Sahara marocain, traitant au passage le Maroc de «force d’occupation». Les algériens présents à cette foire «entre amis» ont même invité les activistes et syndicalistes du Nigéria à porter plainte contre le Royaume du Maroc devant le Tribunal Européen, pour ce qu'ils ont qualifié, d’usurpation par le Royaume des richesses du Sahara.

Un discours qui n’a fait que dévoiler le vrai visage de la politique algérienne hostile au Maroc et dont le contenu est en contradiction avec les déclarations trompeuses des dirigeants algériens ; l'intervention algérienne exhale un relent de haine envers son voisin de l’Ouest, montrant une nouvelle fois l’entêtement obsessionnel des autorités du pays à l'Est à faire valoir une option obsolète et surannée sur le dossier du Sahara marocain.

La dernière attaque, en date du 29 octobre 2013, est à mettre une nouvelle fois à l’actif du Ministre algérien des Affaires Etrangères, Ramtane Lamamra, qui n’a rien trouvé de mieux à dire devant la télévision publique algérienne, qu’il était urgent d’élargir les compétences de la MINURSO aux questions des Droit de l’Homme. Mais pourquoi ne pas balayer d'abord devant sa propre porte !

Une déclaration faite lors d’une interview conjointe avec son homologue colombienne, Maria Angela Holguin, venue en Algérie, négocier des ventes aux algériens, de viandes de bœufs colombiens. C’est dire l’état de déliquescence de l’agriculture et de l’élevage ovin, bovin et caprin en Algérie.

Une déclaration qui se conclut par des menaces à l’encontre du Roi du Maroc et des responsables marocains. Du jamais vu sur le plan diplomatique.

Ces gesticulations des responsables algériens démontrent, si besoin est, combien la réussite du voisin marocain les dérangent. Où en est-on de l'intégration maghrébine ? De la communauté de culture, de langue, etc. ? Le Maroc ne veut que le bien de l'Algérie, sa stabilité.

Et pourtant, tous les ingrédients d’un fort mécontentement populaire sont plus que jamais réunis dans ce pays.

Aujourd’hui, le mal vivre des Algériens se caractérise par une défiance absolue par rapport au pouvoir et à la politique ainsi que d’une totale méfiance du peuple algérien à l’égard de ceux qui les dirigent, mais aussi de la politique en général.

La corruption est un fléau très sérieux qui mine le développement de ce pays et pèse énormément sur la vie quotidienne des Algériens, et des centaines de manifestations à caractère social, souvent violemment réprimées, se déroulent chaque année, prouvant l’existence d’un état quasi-insurrectionnel permanent en Algérie et témoignant ainsi d’un ras-le-bol du peuple algérien qui ne profite pas des richesses du pays. Un pays où la jeunesse n’a aucun avenir et rêve de s’expatrier.

Cette situation alarmante est d’ailleurs confirmée par un rapport d'information de la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale française consacré à l’Algérie et adopté le 30 octobre 2013.

Ainsi, au bord de l'implosion à cause d'une guerre larvée pour le pouvoir au sommet de l'Etat, le régime algérien tente-t-il désespérément de détourner les regards sur des problèmes internes endémiques et d'absorber la grogne sociale grandissante, en recourant à la formule magique qui lui a permis, jusqu'ici, de neutraliser et de museler ses opposants à savoir, déclencher une confrontation politico-médiatique avec le Maroc sur le dossier du Sahara.

Cette obstination incompréhensible des apparatchiks du pouvoir algérien à contrarier le Maroc et à maintenir en vie une idée illusoire d'une république fantoche illustre parfaitement leur acharnement à s'investir corps et âme dans une cause perdue, à financer et entretenir une république chimérique et à faire rater aux peuples de la région l'occasion de vivre dans un espace de paix et de prospérité.

Inutile de rappeler que le plan marocain d'autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, continue de recueillir une adhésion, maintes fois réitérée, des grandes capitales mondiales, au même titre que les réformes initiées dans le Royaume et que le Conseil de Sécurité de l’ONU a refusé de dénaturer le mandat de la Minurso.

Quant aux Droits de l’Homme dont les responsables algériens se déclarent des défenseurs, il me semble que le régime algérien est très mal placé sur cette question. Ils devraient d’abord rendre compte des massacres de population commis en 1988 (800 morts, majoritairement des Kabyles), et très clairement à durant de 1991 à 2001 (350 000 morts et plus 10 000 disparus), ainsi que de l'assassinat des moines de thibérines qui est «un crime contre l'humanité»(1996).

Enfin, et toujours sur ce chapitre des Droits de l’Homme, il est certain que les autorités d'Alger auraient été mieux avisées d'assumer leur responsabilité eu égard à la situation qui prévaut dans les camps des séquestrés sahraouis de Tindouf.

D’ailleurs, dans son rapport sur la situation dans ces camps de Tinfouf, Madame Lavinia Limon, Présidente du Comité américain pour les Réfugiés et Immigrants (USCRI), a affirmé que les autorités algériennes ne sont pas parvenues à honorer les engagements auxquels elles avaient souscrit dans le cadre de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et du Protocole y afférent de 1967, à l'égard des populations séquestrées sur son sol. Pis encore, affirme-t-elle, le gouvernement algérien refuse aussi de reconnaître sa responsabilité quant à la situation qui prévaut dans les camps, notamment sur les droits de libre circulation et du travail.

Une situation, qui a provoqué l’ire de nombreux responsables américains qui ont appelé à la fermeture des camps de Tindouf, devenus le ventre mou de la lutte anti-terroriste dans un ensemble géographique qui s'étend du Maghreb à la région du Sahel.

En conclusion, la dernière sortie du Chef de l’Etat algérien et celles de ses ministres des Affaires Etrangères et de la Justice trahissent donc la grande fébrilité d'un régime conscient de l'insoutenabilité de sa position anachronique sur la question du Sahara et consacre l'échec flagrant de sa politique de lutte antiterroriste dans le Sahel

Le Maroc est dans son Sahara, et la Marche Verte, dont la Fête Anniversaire sera célébrée le 06 novembre, n'a fait que confirmer les liens entre le Peuple et son Roi. L'Histoire ne meurt jamais, elle est vivante, et elle est parmi le peuple marocain. L'ignorer relève d'un pur aveuglement.



1.Posté par Diab le 02/11/2013 17:08 | Alerter
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Le nerveux, c'est le pays qui s'est précipité à rappeler son ambassadeur, sans raison aucune.
A ce que je sache, chaque état est libre d’apprécier un dossier à sa convenance.

2.Posté par Diab le 02/11/2013 17:13 | Alerter
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Cette dame Américaine devrait être malade "trouver du travail à des réfugiés", Alors qu'à Lampedusa ils sont parqués comme des animaux, en attendant leur expulsion.

3.Posté par croiselaroche le 02/11/2013 18:30 | Alerter
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D'abord, il faut donner du travail aux algériens comme ce malheureux au péril de sa vie et qui s'est accroché entre les hélices d'un bateau rapide effectuant la liaison entre Tanger et Tarifa cet été. Ou bien aussi ces algériens qui ont pris en otage une grue à 40 m du sol en Belgique et qui menaçaient de se jeter si on leur fournissaient pas des papiers de régularisation. Vous généraux préfèrent acheter pour 2014 l'équivalent de 12 milliards de dollars d'armes. Le peuple algériens vit dans la misère dans un pays très riche et la junte militaire profitent de la rente pétrolière. Votre vieux président malade a passé plus de trois mois au Val de Grâce, faute d' hôpitaux dignes. Elle est belle votre indépendance!!! Tous les maux de l'algérie n'ont pas comme origine le Maroc. Vous en êtes l'instigateur. Un député Français a dit : bouteflika n'aime pas le France mais il aime bien les hôpitaux Français. Ca doit vous suffire, j'espère! Vous incarnez le mal! Mohamed merah, mokhtar bel mokhtare, khalid kelkal, du tueur de train de Bordeaux un certain cherif, l'avion d'air France détourné à Marseille en 1994, les attentats de la station Saint Michel, les assassinats du président Boudiaf, de Lounès Maatoub, des moines de Tibehrine, du cheb Hasni tous à l'actif de tes compatriotes. Tuer est inscrit dans votre code génétique.
Vive la France et vive le Maroc et son sahara.

4.Posté par algerien et fier d''''etre algerien le 03/11/2013 07:17 | Alerter
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ce journal raconte l’emporte quoi Pour Naoufel Brahimi El Mili, enseignant à Sciences-po Paris, cette altercation révèle surtout un nouveau terrain d’affrontement des deux pays : l’Afrique. «Ce n’est pas un hasard si la déclaration du président Bouteflika s’est faite à Abuja, analyse-t-il. Ce qui gêne les Marocains, c’est l’axe Alger-Pretoria. L’Afrique du Sud est un acteur majeur sur le continent, son alliance avec l’Algérie gêne le Maroc.»Les Marocains seraient aussi très nerveux à cause du projet d’extension de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme. «D’autant que cette question revient de manière de plus en plus insistante et qu’elle leur pend vraiment au nez», précise Ali M’rabet. Othmane Mazouz, chargé de la communication du RCD.Le roi a rappelé son ambassadeur juste le temps de gâcher la visite de Kerry dans la région (début novembre,Ali M’rabet, directeur de la publication Demain. «Je crois que ça a un rapport avec notre cuisine interne - crise économique avec augmentation prochaine de 20% de la TVA sur les produits de première nécessité, récent remaniement du gouvernement - parce que quand on tape sur l’Algérie, il y a tout de suite un consensus national.»

5.Posté par farid mnebhi le 03/11/2013 07:42 | Alerter
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comme vous constatez le torchon de Farid Mnebhi je choisi toujours des sites ou on peut raconter n'importe quoi

le Roi du Maroc c'est fait sodomisé par son ami farid mnebhi
et ce même roi

La maman de Farid mnebhi ne serais en faite qu'une prostitué qui avale tous pour quelque euro au royaume des plaisirs et du sexe cette Thaïlande en Afrique du Nord ce Maroc ou le Roi compte les pièces de monnaie a défaut de billet
endetté jusqu'au coup ça le rend si nerveux ce royaume de devoir faire emprunt sur emprunt pour payé ses dettes et le faire payé a plusieurs génération
oui LE ROYAUME DU MENSONGE CHOISI DES SITES COMME CELUI CI OU TU PEUX RACONTER TOUS LES MENSONGES GRATUITEMENT SANS AUCUN FONDEMENT
VOUS EN AVEZ LA LE BELLE EXEMPLE

Al-Qaïda menace le Maroc
Maroc : nervosité au palais royal
Mohammed VI renforce sa sécurité
Mohammed VI personnellement visé par AQMI
Mohammed VI face à une nouvelle vague de contestation
Maroc : le journaliste Ali Anouzla devant les juges pour "incitation au terrorisme"
Maroc : Washington plaide pour la libération du journaliste Ali Anouzla
Maroc, le royaume de la corruption et du népotisme", fustige la monarchie marocaine contre Mohammed VI.
Cette affaire en cacherait en autre. Celle du pédophine espagnol grâcié par Mohamed VI cet été et qui a provoqué un émoi considérable chez les Marocains. Comme par hasard, le site qui a révélé l'affaire s'appelle... Lakome!
Maroc – Israël : une rencontre secrète entre El Otmani et Tzipi Livni

L'Art de vidé les bourses pour avoir du liquide encore plus de liquide
la prostitution vide les couilles des touristes et apporte du liquide pour les caisses du roi qui compte les pièces du au manque de billets et a la demande de plus en plus inquiétante du peuples
stratégiques visant l'amélioration de la qualité de l'expérience touristique au Maroc pour vidé et leur prendre plus de liquide le premier Business Commerce et d'Industrie Le Maroc bien noté par les touristes
Le baromètre montre en outre que les touristes qui viennent au Maroc seuls ou entre amis sont les plus satisfaits de leur séjour



L’affaire de la vidéo dans laquelle Aqmi menace le Maroc continue de faire grand bruit dans le royaume chérifien, notamment après l’arrestation d’un journaliste marocain indépendant qui a relayé l’information en publiant un lien de la vidéo. Le royaume n’est pas pour autant à l’abri d’une attaque…

Le Maroc est en alerte rouge. Quelques jours après la diffusion de cette vidéo, le pays est toujours inquiet face aux menaces qu’il a reçues d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Un symbole du royaume, vénéré de tous, est tout particulièrement visé par la nébuleuse terroriste, c’est le roi en personne : Mohammed VI. Dans sa vidéo d’une quarantaine de minutes, intitulée « Maroc : le royaume de la corruption et du despotisme », Aqmi fustige la monarchie et la corruption.

Les autorités marocaines ne badinent pas avec la sécurité du roi. Le cordon sécuritaire qui assure la protection du souverain a été renforcé. Les nombreux services de renseignement marocains sont au taquet et suivent de près les activités d’Aqmi et de ses ressortissants susceptibles d’organiser une attaque au Maroc.

Quand Anouzla joue avec les nerfs du roi

C’est certainement parce que l’image sacrée du roi a été atteinte dans cette vidéo que le journaliste de Lakome, Ali Anouzla, a été arrêté pour avoir "osé" publier le lien de la vidéo dans un article consacré à ce sujet. Au Maroc, il est strictement interdit de nuire à l’image du roi ou de parler de lui dans la presse comme d’un individu à part entière. Ali Anouzla, lui, pensait faire son travail en relayant une information qu’il jugeait bon de partager avec les Marocains. Son action lui vaut aujourd’hui un séjour en détention provisoire pour « incitation au terrorisme », dans l’attente d’un procès.

Le journaliste est soutenu par bon nombre de personnes au Maroc et ailleurs. Tous dénoncent une tentative des autorités de vouloir étouffer la liberté d’expression. Il se murmure que le palais voulait depuis très longtemps la peau d’Anouzla. Rabat menace également de poursuivre le journal El Pais en justice. C’est vers ce journal espagnol que le lien dans l’article de Lakome renvoyait pour visualiser la vidéo. Toutefois, aucune poursuite judiciaire ne semble être envisagée pour les quotidiens américains qui ont également diffusé le lien de cette vidéo.

Djihad, tolérance 0

Les autorités marocaines sont donc sur le qui-vive face à la menace terroriste. Bien que le royaume mette depuis plusieurs années les moyens pour combattre le terrorisme sur son sol, il existerait un bon nombre de djihadistes marocains qui combattent en Syrie. Selon La Croix, leur nombre n’est pas connu avec exactitude, mais ils seraient près d’un millier à combattre le régime de Bachar al-Assad et 90 d’entre eux seraient morts au combat, selon des chiffres officiels.

Pour l’heure, le Maroc bénéficie d’une stabilité rare dans la région. Mais la diffusion de cette vidéo et le probable retour au pays des djihadistes marocains ne calment pas l’anxiété du pouvoir. D’autant plus que la nébuleuse appelle la jeunesse marocaine à se soulever contre le « despotisme ». L’heure est donc à l’anticipation. En septembre, le tribunal de Salé, près de Rabat, a condamné à des peines de prison neuf Marocains membres d’un groupe djihadiste. Ces derniers avaient été arrêtés fin 2012 alors qu’ils préparaient des attaques dans plusieurs villes du royaume.

A cette époque, le ministère de l’Intérieur avait déjà exprimé son inquiétude face à la « prolifération » des filières djihadistes au Maroc. Et pour cause, le royaume garde un souvenir douloureux des attentats de 2003 qui ont fait 33 morts à Casablanca et ceux de 2011 qui ont entraîné la mort de 17 personnes à Marrakech.

6.Posté par mahdi benbarka le 03/11/2013 07:43 (depuis mobile) | Alerter
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www.yabiladi.com/articles/details/20629/maroc-israelien-recherche-dans-pays.html voila l'une des raisons qui ont fait du maroc le pays touristique qu'il est aujourd'hui.
pour ce qui est des problemes; les deux pays ont exactement le meme ( chomage, immigration clandestine, droit de la presse -meme si la presse algerienne a nettement plus dz droit- quasi-absence de la democratie pour l'Algerie et absence totale pour le maroc, famine .... ) a quelqueq details pres, le maroc a developpé son agriculture (meme si les prix sont vraiment chers) et est en voie de developper son industrie alors qu'en Algerie meme si on importe la quasi-totalité de ce que l'on consomme les prix reste extremement bas ( 1 euro = 112 Da : 20 da le kg de pomme de terre 30 da le kg de tomate, 8 da la baguette de pain, 10 da le yaourt et 18 da le littre d'essance, concretement pour 1 euro on peut acheter 1kg de patates 1 kg de tomates, 2 baguettes de pain, un yaourt et 2 littres d'essances) certe ce n'est pas tres glorieux mais le peuple profite des richesses de son pays en profitant des importation tout en dormant grace aux subventions d'etat, et une autre difference de taille l'Algerie a liberer la totalité des territoires occuper par les francais alors que les marocain ont toujour des territoire colonisés par l'Espagne, (sans parler des pretendus territoires de Tindouf et de Bachar : c'est grave de dire que l'Algerie a voler les territoires marocain sans levé le petit doigt pour les recuperer, c'est de la lacheté pure et dure) et comme solution a ses territoires confisqués au nord le maroc n'a rien trouvé de mieux que de colonisé ceux qui sont pluq faible que lui (le cimplexe du spolié qui veux devenir tyran)

7.Posté par farid mnebhi le 03/11/2013 07:46 | Alerter
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1. D'origine, ce sont des Grands
voleurs et bandits de grand chemin

Contrairement à ce qu'a voulu faire croire Hassan II dans son livre "Le Défi ", les Alaouites n'ont pas succédé à la dynastie précédente.

Ils ont, en réalité, conquis le Maroc, et s'y sont comportés en pays conquis, comme tous les occupants et conquérants.

Ses aïeux étaient de petits chefs de bande sortis de leur tanière du Tafilalt.

Hassan II a faussement présenté leur accession au pouvoir dans une espèce de logique de succession, les "Alaouites" "succédant dans l'ordre et le bien-être général aux dynasties telles celles des Almoravides, des Almohades et des Mérinides"...
Ali Chérif (1631-1636) علي الشريف
La vérité est que le premier des Alaouites était un grand voleur et chef de bande, un condottiere famélique. Ce fut un grand voleur, un chef de bande qui avait besoin de contrôler la route de Sijilmassa - Fez pour écouler les produits venant du Soudan et y acheter produits et denrées introuvables aux marchés du désert. Et, pour mieux impunément voler, de la contrôler par la force!

La fortune et le pouvoir de la famille "alaouite" - qui ont usurpé le pouvoir au Maroc - ne proviennent donc pas de quelque noble origine ou de la "descendance du prophète Mohammed par sa fille Fatima qui a épousé Ali", d'où le nom d'"Alaouite" qu'ils ont escroqué et dont faussement ils se parent. Cette qualité de "chérif" (c'est-à-dire de "descendant du prophète") est mensongèrement et fallacieusement partagée, avec eux, par des centaines d'individus au Maroc et érigée en un mythe fabriqué de toute pièce et qui peut même être "attestée" par des actes d'"adoul" (notaires) qui peuvent facilement et fort bien s'acheter!

Ces chefs de bande de grands voleurs sortis de du Tafilalt, depuis le milieu du XVème siècle, infligeront leur autorité dès 1666. Leur chef "Moulay" Ali Chérif, suivi ensuite successivement par ses trois fils: "Moulay Chrif", "Moulay" M'hammed, Moulay Rachid et Moulay Ismaïl réussiront à prendre, par la force, le contrôle des voies de communication transsahariennes et évolueront progressivement vers le Nord jusqu'à l'occupation totale du pays.

8.Posté par farid mnebhi le 03/11/2013 07:46 | Alerter
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. "Il peut faire sauter une tête d'un coup de sabre" !



محمد بن الشريف M'hammed
Ben Ali Chérif (1636-1664)
M'hammed Ben Ali Chérif s'est proclamé "sultan" de Tafilalet en 1640, suivi ensuite par "Moulay" Rachid.

La fortune volée et la "puissance" usurpée, fondée sur la violence, de la famille "royale" «alaouite» au pouvoir au Maroc – bases originales de son pouvoir - ne provient donc pas de quelque noble origine dont faussement elle se pare.

La qualité essentielle officiellement proclamée du "sultan" Moulay M'hammed (ancêtre de la lignée d'Hassan II, et de Mohamed VI) c'est son:
"exceptionnelle vigueur physique ".
"Il peut faire sauter une tête d'un coup de sabre",
"galoper 60 kilomètres par jour ".

Autrement dit: un boucher, un tueur.

"Il va courir et batailler partout " dit le très officiel manuel d'histoire du Maroc. C'est vraiment tout ce qu'on en peut dire.

Le premier «grand homme» de cette famille qui se dit "alaouite" se comporte en grand voleur et bandit de grand chemin qui amasse son butin, caravane par ci, caravane par là, et finit par se nommer tout seul "sultan du Tafilalet ".

C'est déjà un progrès énorme, mais l'on se prend à regretter que la famille n'en soit pas restée là. Quand il sorte des limites de son canton pour tenter de s'installer en maître sur la route Sijilmassa - Fez, vieux passage des caravanes sahariennes, il trouve sur son chemin le grand maître de la Zaouia de Dila qui régnait alors au cœur et sur le cœur du Maroc.



3. La Zaouia de Dila face aux parasites alaouites

Il faut dire tout de suite un mot de cette Zaouia qui a correspondu à un âge d'or, d'autant plus séduisant et regrettable que les brutaux, sinistres et funestes Alaouites allaient surgir pour tout détruire. "Zaouia" est un terme difficile à rendre, car il désigne beaucoup plus qu'un monastère: la Zaouia est un centre de rayonnement religieux et économique qui émane, à son origine, de l'action bienfaisante d'un saint. Si l'on veut absolument établir une comparaison avec l'Occident chrétien, disons que Dila (près de Kenitra) a eu pour le Maroc l'importance de Cluny, en Bourgogne, pour la France, au temps de sa splendeur, le goût du luxe en moins. La Zaouia de Dila ne vivait pas sur le pays, en parasite comme les "alaouites", elle vivait avec le pays, pour le pays, au rythme de ses aspirations. Elle était un organe vital du Maroc, hautement légitime, nécessaire et admise.

Bien gérés, au mieux des intérêts de la communauté, terres et troupeaux de la Zaouia lui donnent une base économique solide et durable pour pratiquer l'hospitalité et exercer la bienfaisance. La Zaouia ne perçoit pas d'impôts, ne pressure donc pas le pays, mais au contraire redistribue sans compter et indistinctement les fruits du travail communautaire à ceux qui en ont besoin. Tel est le véritable sens de la "umma" ou "communauté" musulmane dont l'avarice des sultans alaouites tirera prétexte pour razzier à leur seul profit les ressources de la terre marocaine.

La Zaouia est alors l'âme du pays: son résultat est fantastique: le pays vit comme une république islamique, sans souverain, dans une honnête aisance matérielle; il n'y a plus d'indigents (qui seront la marque du nouveau régime).Son prestige devient très vite fabuleux. On accourt de tout le Maroc. La Zaouia de Dila est un centre de rassemblement, car elle donne et ne prend pas. Ses éléments les plus en vue donnent l'exemple d'une vie exemplaire. Une religion sans haine, une pratique religieuse attentive, mais sans bigoterie, l'Islam, en un mot, dans toute sa vertu. A partir de 1603, on y vient en pèlerinage. Maîtres et étudiants y retrouvent EN PAIX les préoccupations élevées de la foi et de la culture. Dila arbitre les conflits. On l'écoute: la force de la raison et de l'exemple. On ne croit pas une canaille couronnée qui rend la justice. Les décisions de la Zaouia ne sont jamais discutées. Le poids moral et la solidité de ses partisans vont arrêter un temps le rezzou de Moulay M'hammed, "sultan du tafilalet" et homme sans foi ni loi. L'Alaouite recule mais se cramponne sur une zone où l'influence de la Zaouia ne s'étend malheureusement pas: l'Oriental. Après 1650, il prend Oujda et Tlemcen Mais au premier froncement de sourcils des Turcs qui ne s'étaient pas méfiés de ce pilleur de caravanes, il regagne ses bases de Tafilalt."Il n'entreprend plus que de simples razzias". Dès leurs modestes débuts, les Alaouites mettent clairement en évidence leurs moyens d'action: la violence pour s'imposer, le pillage pour se maintenir. Attitude parfaitement négative qui mettra le pays à feu et à sang et le laissera exsangue lorsque l'Occident impérialiste et fortement industrialisé, appuyé, dans le cas de la France, sur les intrigues de l'Alliance Israélite Universelle prétextant une aide à apporter à la communauté juive locale,- (l'équivalent des intrigues des négociants juifs de la Régence d'Alger, les frères Bacri, vraie cause de l'intervention armée de la France, sans compter des raisons analogues en Tunisie) - effectuera sa grande poussée en avant. Et encore les premier Alaouites, avaient -ils, au moins, une qualité: la hardiesse au feu qui en eussent fait d'excellents officiers subalternes. Les suivants seront de vraies lavasses: cruels encore, mais lâches et pusillanimes.

9.Posté par farid mnebhi le 03/11/2013 07:47 | Alerter
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La méthode alaouite: le pouvoir
par l'argent, la violence et la corruption


رشيد بن الشريف Rachid (1664-1672)
Ces razzias, odieuses contre le peuple, paraissent encore trop minables au frère cadet de Moulay M' Hamed, Moulay Rachid, aussi vigoureux que son frère, mais moins limité intellectuellement ou plutôt davantage gourmand. M'hammed s'en méfiait, mais pas assez.

Rachid échappe donc un jour à la fraternelle surveillance (trait constant chez les Alaouites) et quitte le foyer familial, à la mort de leur père Moulay Chérif, en 1659.

La présence paternelle empêchait M'hammed de liquider son frère. Cadet de famille, arriviste sans scrupules, il fait un petit tour du Maroc avec une poignée de compagnons. A cette époque, l'on pouvait circuler sans problèmes. Cela ne devait pas durer. Il exploite à fond un nom qui commence à être strictement connu, s'en sert pour recruter une petite troupe qui ne rêve que plaies et bosses et il lui permettra de se constituer un trésor de guerre. Deux choses importent: le pouvoir et l'argent: le pouvoir par l'argent; le pouvoir donc l'argent. Stricte méthode alaouite.

Violence et corruption. Repoussé dans tout le Maroc, Rachid, dans la région de Taza, est à bout de forces. Au Nord -Est de Taza, il y a un gros village dans les montagnes des Beni Snassen, prospère et pacifique: Dar Ben Mechaal. Rachid et sa poignée de ruffians s'en emparent de nuit, par ruse.

Préservée de toute tyrannie centrale, la région avait prospéré et ses habitants avaient économisé. Rachid rafla tout, rançonna les survivants et vendit les femmes jeunes et les enfants, du moins ceux qu'il ne garda pas pour ses plaisirs. Cette action si peu glorieuse et qui relève strictement du droit commun devient un siècle plus tard, dans les récit appointés des historiographes du régime, car l'on ne pouvait pas taire un hold-up aussi sanglant et une telle friponnerie: "une action de purification réalisée par Moulay Rachid aux dépens d'un Juif nommé Ibn Mechaal qui terrorisait et pressurait les Musulmans des environs de Taza!" On fait même de cette communauté montagnarde un royaume juif qui aurait survécu à l'islamisation du pays! Comme si les montagnes marocaines, à la religion aussi sourcilleuse, eussent pu laisser subsister un royaume d'infidèles! Le mensonge, deuxième mamelle, après la violence, du pouvoir alaouite, fait ainsi son apparition sur la scène de l'Histoire. Mais ensuite le défunt Hassan II n'a plus eu assez de ses thuriféraires dupes ou appointés; il s'est mis à écrire…Cet acte de brigandage est alors devenu un haut fait du premier souverain de la dynastie. Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. Dans son traité sur la Politique, Aristote dit que certains mentent, non pour telles ou telles raisons, par intérêt ou lâcheté ni orgueil, mais parce qu'ils sont menteurs par nature. Il n'est que temps de rétablir la vérité, sinon le dernier des Alaouites aura presque réussi à faire passer ses aïeux pour de petits saints Louis. Il est vrai que ce saint Louis n'en était pas un, mais certainement pas un malfrat!

Rachid avait enfin ce qu'il voulait: des coffrets de pièces d'or qui surchargeaient les bâts de sa caravane de mules. Il acheta de la poudre, des armes modernes et des munitions: jamais ce Rif n'en a manqué! Il lui en resta assez pour acheter le concours de quelques centaines de Cheragas, tribu arabe de l'Orientale qui était supposée obéir à son frère aîné Moulay M'hammed!

M'hammed tenta bien de réagir, mais c'était trop tard. Ce n'était pas un affrontement où l'intelligence politique avait son mot à dire, il n'y avait ni intelligence ni politique dans cet assaut contre un pillard vieillissant et un pillard au mieux de sa forme. Le plus jeune gagna donc et tua l'aîné. Les soldats de son frère passèrent aussitôt du bon côté, celui du vainqueur, en 1664.

Le chef de bande est désormais sans entraves! Il prend Taza, puis Fez en 1666/1667 et rase la Zaouia de Dila. Un acte de barbarie: Rachid ne pouvait supporter son prestige et son pouvoir d'attraction, lui qui n'existait que par la violence. Il s'empara finalement de Marrakech et, comme d'habitude, en massacra les défenseurs, dont Ari, le chef des Chebanats, la tribu guiche du hark. Mais il devait curieusement mourir dans sa dernière conquête. Le deuxième jour de la fête de l'Aïd el kébir, alors qu'il traversait le jardin de l'Agdal, son cheval s'emballa et Rachid se fracassa le crâne contre la branche basse d'un olivier. Curieuse fin pour un homme dont la qualité essentielle était d'être précisément un cavalier hors pair"! On a dû aider son cheval à s'emballer. Et il existe, de toute façon, bien des moyens de casser la tête à un gêneur. Mais l'histoire officielle tient absolument à cette histoire de cheval emballé qui arrange bien des choses, et surtout les affaires de ses frères. Sa prise de pouvoir avait plongé le Maroc dans la guerre, les massacres et l'enchaînement de la violence. Sa mort va inaugurer les guerres de succession qui ravageront le pays pendant des siècles. Toute la famille veut participer à la curée. Il n'y a pas d'ordre de succession.

10.Posté par farid mnebhi le 03/11/2013 07:47 | Alerter
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.Moulay Ismail: Un harem de 500 femmes,
800 enfants, grand bâtisseur de prisons,
une armée de 150.000 esclaves noirs

Jadis les sultans marocains désignaient de leur vivant un héritier: c'était le moindre mal, car il s'agissait du plus capable.

Mais avec les "Alaouites", les frères du défunt vont déshériter les neveux qui vont se venger etc…

Les Atrides auraient passé pour une famille unie, à côté de ces scènes de tuerie familiale dont le pays va évidemment faire les frais.

Le bilan des tueries provoquées par l'anarchie FAMILIALE est terrifiant.

Le fils de Rachid, Ahmed ben Mahrez se proclame évidemment sultan dans le Sud.


اسماعيل بن الشريف Ismail (1672-1727)
Moulay Ismail, frère cadet de Moulay Rachid, se proclame sultan à Meknès dont il est gouverneur et qui restera sa ville chérie. Il en fera la plus fabuleuse caserne du monde. Il se constitua un harem de 500 femmes et deviendra père de plus de 800 enfants. Son principal conseiller fut le banquier juif CARSINET Aaron. La guerre entre l'oncle usurpateur et le neveu dépouillé, mais qui a hérité de la pugnacité paternelle, va durer 14 ans. Et dire que c'est ce Moulay Ismail qui passe pour avoir rétabli l'ordre! Mais c'est lui qui a provoqué cette situation personnelle, car son cher neveu n'était pas un bambin fragile, il pouvait très bien prendre la succession de son père; il n'avait pas besoin d'un tuteur.

Au reste, Ismaël n'a jamais justifié légalement son attitude: je prends la première part, parce que je m'appelle lion, dit la fable! Petit détail juridique qui a "échappé" curieusement à son descendant Hassan, quand il en fait l'éloge, Hassan n'a pas eu d'oncle pour lui souffler sa place, car le Protectorat veillait et les Français y ont exporté la règle de primogéniture qui avait, malgré quelques bavures, fait merveille chez eux pour appesantir le pouvoir royal et briser toute résistance populaire et aristocratique à l'État fiscal qu'il voulait absolument puissant et personnel, reposant sur une bourgeoisie avide qui deviendra une ruche d'essaims coloniaux et expansionnistes!

Il est impossible de donner le détail des assassinats, des trahisons et des pillages. C'est un sanglant Western qui pourrait s'appeler: "le peuple, la brute et les truands". Pendant que Moulay Ismail, le soi-disant "invincible" essayait de coincer son neveu qui le baladait dans tout le Maroc et particulièrement dans le Sud, le reste du pays tentait d'en profiter pour échapper à la poigne du pillard du Tafilalt devenu sultan par la grâce de quelques ulémas terrorisés ou achetés. Le pseudo règne de Moulay Ismail n'est pas un règne, c'est une carrière de flic, la gigantesque répression d'une "manif" qui ne cessera jamais, car le pays n'acceptera pas son pouvoir. Son sceptre n'est qu'un sabre.

Naturellement, un de ses frères, El-Harran lui dispute aussi le pouvoir, dans le Tafilalet, "berceau" de ce gros panier de crabes. Il n' y a aucune raison. El-Harran a autant de "droit" qu'Ismail, après tout. Tous deux sont également impopulaires. Ce genre de situation atroce se retrouve dans toute l'histoire de la dynastie jusqu'au XXème siècle inclus. C'est l'existence de la dynastie qui met le Maroc en péril.

Ahmed ben Mahres se proclama finalement "roi" de Taroudant, dans cette région si florissante sous les Saâdiens et dont les Alaouites feront un désert. Son seul tort fut de croire que son oncle acceptait la situation, la partition de facto. Ainsi Moulay Ismail le fit-il assassiner dans l'Anti-Atlas. Sa mort ne résolut rien pour Moulay Ismail, car il ne fut évidemment pas accepté par le Sud qui avait perdu l'habitude de dépendre d'un despote.


6."Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent "

Tous ces échecs avaient démontré à Moulay Ismaïl le flic la nécessité d'un matraquage efficace, s'il ne voulait pas finir comme son neveu. Il lui fallait une armée. "Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent ": il n'a pas inventé l’expression terrible tirée d’une tragédie romaine d’Accius mettant en scène Atreus, père d’ Agamemnon, et que l’Empereur réputé fou Caligula aurait, d’après Suétone, fait sienne, mais, en revanche, il a perfectionné le système. Son armée sera sa seule idée politique, son unique préoccupation. Et le pays ne peut ni ne veut évidemment pas lui fournir assez d'hommes. Il va importer! Une armée permanente pour une guerre permanente faite aux Marocains. Moulay Ismail achète donc des esclaves noirs importés de l'Afrique noire. Il en achètera pendant tout son règne. Il aura ainsi une armée d'esclaves noirs de 150.000 hommes forcément attachés à sa personne: l'armée la plus nombreuse de son temps.

Louis XIV son contemporain qui aura tant fait la guerre et dévasté des villes allemandes, ruinant Heidelberg, par exemple, et le Palatinat, n'a que de "petites" armées de 30.000 à 40.000 qui lui suffisent à affronter l'Europe et à le faire surnommer le Mars Très Chrétien! Il en faut quatre fois plus à Moulay Ismail pour occuper et tenir le Maroc qui se couvre de casernes et non plus d'écoles ou de mosquées.

Moulay Ismail a été un grand bâtisseur, c'est vrai, mais un grand bâtisseur de Qasba-prisons-casernes-perceptions. Il et aussi le premier à avoir fait de l'élevage d'hommes esclaves pour fournir ses compagnies de prédateurs.

Le système est simple. Les petites filles noires sont esclaves dans les palais où elles reçoivent "une éducation ménagère" (sic). Les petits garçons noirs s'amusent jusqu'à dix ans. A cet âge, ils commencent en fait le service, par la conduite de bêtes de somme. Plus tard, ils font le maçon sur les innombrables chantiers du sultan mégalomane.

A 14 ans, ils touchent leur premier cheval qu'ils montent à cru. Puis ils apprennent à tirer à pied et à cheval. A 18 ans, ils sont versés dans l'active. Le soldat esclave qui n'a pas connu d'autre univers, robot soigneusement remonté, est mûr pour se faire tuer et pour tuer. Il est mûr aussi pour se marier: avec son paquetage, il reçoit, comme on touche une prime, une petite esclave devenue ménagère accomplie, avec ordre de faire le plus possible de petits soldats qui ne coûteront plus rien au sultan.

Cela ne suffisait pas à Moulay Ismail. Le protectorat va opposer, deux cents ans plus tard, les Berbères aux Arabes. Lui va opposer les Arabes aux Berbères: les successeurs de Lyautey n'auront qu'à lire l'histoire du Maroc pour savoir comment diviser un pays pour régner, en jeter les forces vives le unes contre les autres. Le détruire pour y installer un pouvoir étranger constitué d'esclaves noirs ou des maîtres occupants colonialistes. Pour achever de quadriller le Maroc, ses 150.000 esclaves transplantés ne suffisant pas, Moulay Ismail crée des tribus "guich", c'est-à-dire des tribus d'origine arabe installées dans les plaines, qui, en échange du "service militaire" (on devrait dire "sévices militaires"!) reçoivent des terres en toute jouissance. Mais comme ces seigneurs de la guerre ne peuvent évidemment les cultiver eux-mêmes, qu'ils n'en ont pas le temps et que ce n'est pas digne d'eux, ils emploient des métayers, le plus souvent payés au cinquième des récoltes et des troupeaux.

11.Posté par farid mnebhi le 03/11/2013 07:47 | Alerter
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.L'esclavage sous toute ses formes

Ismail crée donc une caste militaire avec tout ce que cela implique de féodalité guerrière inefficace sur le plan extérieur et en corollaire, une masse de paysans pauvres, d'indigents en puissance livrés sans défense au despotisme des petits seigneurs locaux. Des esclaves blancs en fait et désarmés ceux-là. L'esclavage sous toute ses formes, déguisé ou non, est - et a toujours été - le piler du régime "alaouite" au Maroc. Encore aujourd'hui la monarchie réclame des sujets et non des citoyens. Pour diviser et dominer sur ses sujets Ismail les dénature davantage et les déracine, en les parachutant dans des régions où ils n'avaient aucune attache. Le despote sait que l'enracinement est un facteur d'union nationale qui peut se retourner contre sa tyrannie. Une moitié des Oudaya surveilla Fèz, l'autre moitié surveilla Meknès. Les chebanats du Haouz, qui avaient résisté à son frère Moulay Rachid (qui avait exterminé ses chefs), furent envoyés à 800 kms de chez eux, pour surveiller les tribus berbères des Beni Snassen que Moulay Rachid avait dévalisées (cf. l'histoire de Dar el Méchal) au Nord-Est du Maroc. Et surtout il installa les tribus "guich" dans le Tadla, sur les ruines de la Zaouia de Dila, pour surveiller "la puissante forteresse berbère du Moyen Atlas et du Haut Atlas Occidental".

Ismaël allait déclencher une guerre civile de 24 ans qui durera en fait jusqu'à ce que les forces françaises réduisent les derniers villages libres en 1934! Les montagnards n'accepteront jamais la présence alaouite, et ils ont les moyens de se défendre. Ils n'accepteront jamais l'établissement d'un système "monarchique" tout à fait étranger et contraire à l'esprit de l'Islam. Les Alaouites constamment repoussés useront de leurs malheureuses troupes fourvoyées dans une sale guerre en les envoyant " à l'assaut du ciel " pour tenter d'affirmer leur pouvoir personnel autocratique et illégitime. La confédération des petites républiques islamiques de la montagne, puissamment motivées, pliera parfois un temps, mais ne rompra jamais.



8.Etat-personnel
Les alaouites ont ouvert le Maroc aux envahisseurs

Seule l'obstination tyrannique du palais provoquera une situation d'anarchie "légale" et "organisée" dans une société normalement en équilibre et qui vivait heureuse.

Anarchie créée par le pouvoir "Alaouite" qui entravera le développement harmonieux d'une nation, préparera le lit aux envahisseurs étrangers et dont seul le protectorat tirera bénéfice

Là encore, il est impossible de citer toutes les opérations. Elles sont malheureusement identiques. Les armées alaouites tombent sur notre pays comme un vol de sauterelles, à cette différence près que ces acridiens s'attaquent aux hommes.

En 1679 Moulay Ismail qui a franchi l'Atlas se fait éparpiller dans le Todghra, les gorges somptueuses de l'Oued deviendront son Roncevaux. "Il y perd même le commandement de ses troupes. Les restes de son armée sont emportés dan une tempête de neige en repassant l'Atlas au col de Telouet. Il s'en sort de justesse et son descendant Moulay Hassan Ier, qui aura tout oublié et rien appris, subira le même revers, au même endroit, deux siècle plus tard.

Mais faire mourir des dizaines de milliers d'hommes ne compte pas pour lui: il a ses centres de remonte, ses haras humains dont il lancera les produits dans une nouvelle aventure sanglante.

Son descendant, Hassan II vante dans son "Défi" ses succès contre l'étranger. Mais Tanger a été abandonné par les Anglais qui lui préféreront la position supérieurement stratégique de Gibraltar. Moulay Ismaël n'a donc conquis qu'une place vide! Et dans ses rapports vrais avec Louis XIV - pas ceux folkloriques de son mariage projeté avec une princesse de Conti! - il a toujours cédé. Il arrêta même la guerre maritime - la fameuse course que les étrangers savaient fort bien utiliser à leur profit - et n'a pas su obliger Louis XIV à un échange général des prisonniers.

Contrairement à l'image trop répandue des vilains barbaresques détroussant les navires chrétiens, il y avait beaucoup plus de Marocains prisonniers du roi de France et qui permettaient aux galères de Colbert de naviguer, que de Français dans les geôles de Moulay Ismail (quelques dizaines seulement), Moulay Ismail se contenta d'un échange de un contre un qui avantageait outrageusement le "Roi-Soleil".

Louis XIV avait, du reste, bien tort de traiter d'État à État.

Avec un "Alaouite", il faut parler gros sou. Les Espagnols s'y prendront beaucoup mieux. Ils enverront un franciscain, le bon frère Diego, lequel, bien appartenant à un ordre mendiant, arrive avec des cadeaux pleins le froc. Le frère Diago parle très bien l'arabe, amuse le sultan, le comble de cadeaux. A chaque présent, il reçoit en échange un ou deux prisonniers espagnols. En 35 ans Diego recevra 60 prisonniers. Pas question de réciprocité pour les Marocains prisonniers des Espagnols: des nationaux, Moulay se moque bien! Il a ses belles pendules en or, ses broquarts éclatants, ses armes enrichies de pierres précieuses et même des services à thé. Les Marocains peuvent bien pourrir dans des prisons ignobles, les plus atroces d'Europe: le sultan s'amuse tellement avec frère Diégo!

Le "grand" homme de la famille meurt de sa belle mort, comme la plupart des tyrans: "sa mort est le signal immédiat de l'anarchie… Le Maroc est secoué par la plus grave crise de son histoire." Ce n'est pas moi qui le dit , qu'on ne m'accuse pas de "subjectivité ", c'est le manuel scolaire marocain.

Après sa mort, et par les luttes internes entre les descendants de "Moulay" Ismaël pour le pouvoir, le Maroc fut plongé dans des guerres civiles sanguinaires et interminables jusqu'au début du vingtième siécle, affaiblessant ainsi le pays et l'ouverant largement aux envahisseurs étrangers.

La réalité accusatrice est tellement énorme qu'on ne la peut cacher. Toute la tyrannie du règne de Moulay Ismail aboutit en fait - après des dizaines de milliers de victimes - à la plus monstrueuse et à la plus sanglante des pagailles, uniquement à cause de la nature du pouvoir alaouite. Pour mettre le pays à genoux il a passé son règne à inventer une armée d'occupation constituée d'esclaves noirs étrangers et de petits féodaux. Et ce, pour rétablir un ordre qui n'est troublé du reste que par sa présence!

Et cette armée (chargée de maintenir un Etat-personnel et un pouvoir strictement personnel contre la nation) va se retourner, enfin de compte, à la fois contre l'État "alaouite" et contre la Nation marocaine. Les horreurs des empereurs romains de la décadence ne sont que jeux de patronage à côté des cruautés dont les fils et descendants de Moulay Ismail ( dont voici, ci-dessous les portraits par ordre de succession) soutenus par leurs mercenaires étrangers, vont se rendre coupables.

12.Posté par farid mnebhi le 03/11/2013 07:50 | Alerter
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La mère de Moulay Abdelaziz était circassienne d'origine juive. Elle s’appelait Lalla Requïa, elle savait chanter et danser. Elle avait été achetée chez un spécialiste de Constantinople, avec trois autres filles toutes aussi circassiennes, pour un prix global de cent mille francs or. Ce n’est pas la somme, en soi fabuleuse, qui intéresse ici ni cet épisode de l’histoire vue par le trou de la serrure, mais bien le rôle que va jouer Lalla Requïa pour l’avenir de la dynastie : elle ne s’est pas contentée de chanter et de procréer, elle a aussi joué un rôle politique néfaste : elle dominait complètement l’esprit du vieux Moulay Hassan, ce qui explique qu’Abdelaziz devint le fils hautement préféré et élevé dans du coton au Palais, tout en étant un instrument docile dans les mains de Ba Ahmed qui pouvait ainsi manipuler plus facilement le sultan par l’intermédiaire de l’épouse préférée et intrigante. C’est sans doute ce qu’a voulu insinuer Hassan II, en l’occurrence officiellement arrière petit neveu de la circassienne, quand il écrit : «C’est avec fierté que je puis dire que les mères, grand-mères, aïeules des souverains alaouites appartiennent toutes aux familles populaires les plus modestes (« Le Défi », p.149) ». Ce doit être une démonstration par l’absurde ! On s’attendait même à ce qu’il nous parlât de sa propre mère offerte par le Glaoui à son père enceinte - de lui - de six moi, mais il nous laisse sur notre faim. Les contrevérités d’Hassan II s’accrochent désespérément aux généralités. Ni nom, ni date, ni fait. Je règne, donc je mens.


10. Ba Ahmed: qund un esclave
devient le vrai sultan...

Ba Ahmed - d'un père noire venu d'Afrique noire, et d'une mère juive, c'est-à-dire, selon la tradition sioniste, un vrai juif - n’était ni politicien local ni un homme d'état marocain.

C’est une tradition familiale qui tient d’une part au goût déjà démontré des Alaouites pour le personnel esclave servile et d’autre part à leur méfiance constante envers les Marocains

Laissons un observateur étranger le décrire. Parlant de Ba Ahmed et de son pouvoir au Maroc, voici ce qu'a écrit l'écrivain Français Robert Brasillach, dans son livre La Conquérante, republié chez Plon à Paris en 1943, p 333 :
"Le maître du monde, à Marrakech, c'était le grand vizir Ba Ahmed, fils d'un nègre et d'une juive. Un horrible personnage, bouffi de graisse, avec un ventre ballonné, un goinfre, brutal et sadique. Comme il était de basse extraction, il voulait tout ce qu'il y a de plus beau, les bijoux, l'or, les palais ... Et ne croyez pas qu'il ait simplement laissé faire. Il discutait avec les architectes, un peu à coup de bâton, il leur imposait ses idées, et finalement celles d'un Français qui est le véritable inspirateur du palais. Je l'ai connu, c'est le capitaine Erkmann, qui avait gagné les bonnes grâces du nègre et de son principal architecte El Mekki."

Pour gouverner contre leurs sujets, les alaouites ont toujours fait appel à des esclaves ou à des renégats qui leur devaient tout. Moulay Ismail a donné l’exemple en séquestrant le pays avec une armée d’esclaves importée à prix d’or ou volée chez des particuliers au mépris du droit des gens.

Sitôt arrivé à Rabat avec la dépouille de son maître - Moulay Hassan I - mort depuis quatre jours, Ba Ahmed avait jeté en prison les deux fils aînés de feu le sultan : Sidi Mohammed et Moulay Omar. Ce qui avait grandement simplifié dans un premier temps les problèmes de succession. Puis comme son rôle d’homme de confiance et de grand maître des cordons de la bourse ne l’avaient pas suffisamment enrichi, il fit main basse sur la fortune du Grand Vizir ( Djemaï) et du ministre de la guerre ( Si Mohammed Seghir), - fortunes acquises, tout aussi scandaleusement du reste - en jetant ces deux personnages dans un cul de basse fosse à Tétouan, pour éviter toute réclamation. On ne les revit jamais.

Il avait ensuite nommé aux postes « importants » des hommes dévoués à sa personne ou incapables, souvent les deux. Entourés de nullités ou d’instruments dociles, Ba Ahmed pouvait gouverner tranquillement : ce n’était pas « l’héritier de cent rois », l’inexistant Moulay Abdelaziz qui allait le gêner.


11. La canaille Ba Ahmed, sous produit des alaouites,
gouvernait le Maroc pendant des années!

Analphabète et borné, Ba Ahmed ignorait tout du reste du monde, grave lacune à l’heure où l’impérialisme triomphant cherchait partout des os à ronger. Il avait seulement hérité de son maître Hassan Ier l’art de diviser pour régner sur le pays , de neutraliser les forces vives du Maroc dont la conjonction aurait été mortelle pour la couronne. Pour régner, il fallait vivre contre le pays réel ou être chassé.

Ba Ahmed allait vivre à n’importe quel prix pour assurer un pouvoir que le monarque n’était pas même en mesure de lui disputer. En effet, l’on ne vit pas tranquille, quand on « gouverne » seul contre tous.

Le premier ministre tout neuf ne dormait jamais deux fois de suite dans le même lit pour échapper aux inévitables assassins. Son frère Si Saïd occupait une position essentielle pour la bonne marche des affaires : il goûtait tous les aliments qui étaient présentés à son frère.

Ba Ahmed avait tellement peur d’être empoisonné que Si Saïd assistait en personne à la préparation de menus de vizirs et faisait sceller les plats pour qu’on ne puisse rien y jeter entre les fourneaux et l’estomac (de requin) du maître du Maroc. Le système ultra corrompu marcha fort "bien" pendant des années. Puis Si Saïd mourut de mort naturelle, supposa-t-on, tout en sachant très bien que personne ne goûtait ses plats à lui. Son frère le suivit dans la tombe au bout de quelques semaines. On est en mesure d’affirmer, sinon de prouver, que ce n’est pas le chagrin qui l’a terrassé !

Mais comme personne ne voulait remplacer Si Saïd…

C’était ça le gouvernement alaouite, à l’aube du 20ème siècle. C’était donner bien des tentations à un (futur) envahisseur qui n’en demandait pas tant.

Cette franche canaille de Ba Ahmed maintenait seule la fiction d’un gouvernement. Sa mort, le 13 mai 1900, marqua vraiment le commencement de la fin.



12. Après Ba Ahmed, Abdelaziz ne régnait que sur
son palais qu’il ne pouvait pas quitter sans risque

Le vieux ministre avait parfois réussi à faire rentrer des impôts. Quelques garnisons chérifiennes vivotaient encore à Taza, Oujda, Tarfaya, Agadir et Taroudant et dans le Tafilat « berceau » de la dynastie, où elles étaient supportées par le peuple, à la condition expresse de ne pas quitter ses qasbas écroulées. On les oubliait.

La mort de Ba Ahmed allait permettre à Moulay Abdelaziz, non pas de régner sur son royaume, il en était bien incapable et ses sujets n’en voulaient pas, mais au moins sur le palais de Fez qu’il ne pouvait pas quitter sans risque.

Enfin il régnait en maître au bout de sa chambre, un beau cadeau pour ses vingt-deux ans. Il s’en offrit un autre et c’est tout ce qu’il fit : il confisqua l’énorme fortune de Ba Ahmed qui laissait inachevé le somptueux palais de la Bahia à Marrakech, indécent de luxe, escale obligée aujourd’hui pour les touristes consciencieux, et dont pas un zellige (céramique), pas un morceau de cèdre n’a été acquis honnêtement.

Le palais de son frère Dar Si Sahid, a été édifié tout près de la Bahia dans les mêmes conditions. Les partisans du frère d’Abdelaziz, Sidi Mohamed, qui était toujours en prison, tentèrent bien de se battre, les armes à la main pour leurs favoris, mais sans une victoire exagérée, si bien que le très jeune ministre de la guerre, aussi séduisant que nul, réprima facilement de menus débuts d’insurrection qui n’auraient rien changé.

Ravis de cette « efficacité », le sultan s’empressa de lui remettre les réalités de ce pouvoir que Ba Ahmed avait emporté dans la tombe. L’élégant gentilhomme remplaça le vieux noir retors et Moulay Abdelaziz retourna à sa vie de gamin trop gâté.

Tout était en ordre. C’est-à-dire dans le plus grand désordre. "La nation marocaine n’existe pas sans le roi " a Hassan II eu le culot et lecourage de dire dans son: « Défi », (p.9).

En cette année zéro du vingtième siècle le sultan n’existait plus, la nation marocaine survivait malgré lui, les puissances occidentales veillaient sur leur proie. C’est grâce au vélo que le sultan allait découvrir l’existence de l’Europe.


13. Abdelaziz ne régnait plus que sur une
foule de gadgets et de jouets du sultan

Abdelaziz, sultan sans royaume, ne régnait plus que sur une foule de gadgets qui captivaient l’essentiel de son temps et vidaient la totalité du trésor public et celui laissé par son père Moulay Hassan.

Un souverain alaouite - jusqu'à Mohamed VI d' aujourd'hui - n’a jamais vraiment su ce que c’était qu’une route, qu’un hôpital, une école; il ne joue que des semblants d'exercices théâtrale du pouvoir, et jamais l’argent des impôts n’a été employé essentiellement pour la collectivité : le trésor public, c’était la tirelire du roi. Jusque là, aucun souverain ne l’avait complètement cassée. On pressurait le peuple, oui, mais on gardait toujours un petit fond de caisse. Même Hassan Ier avait réussi à laisser 60 millions de pesetas hassaniens à son fils gâté.

Mais Abdelaziz allait toucher le fond du gouffre, casser sa belle tirelire et endetter le pays pour s’offrir des joujoux. La dynastie a infligé au Maroc une belle série de coquins criminels et incapables.

C’était la première fois que la mafia alaouite présentait un adolescent attardé. Il était devenu la coqueluche des représentants de commerce juifs qui savaient que l’on pouvait vendre n’importe quoi au sultan de Fèz. Des autos, pour rouler dans les jardins du Palais, puisqu’il n’y avait pas de routes et personne pour assurer le service après vente. Des bicyclettes, des canaux à moteur, des pianos à queue, des appareils photos.

Il en acheta même une bicyclettes en or massif ( 37.000 francs or) fait spécialement pour lui « sur mesure » par un industriel cynique. Il faisait venir des prestidigitateurs de toute l’Europe pour acheter des tours qui n'étaient pas à vendre. Il s’enticha ensuite de feux d’artifices. On tira tous les soirs pendant des semaines des fusées qui ravissaient l’entourage d’Abdelaziz, mais dont la valeur aurait suffi à nourrir dix mille personnes pendant trois mois .


14. Amuser "le descendant du prophète"
pendant que croule la nation du prophète !

Ensuite ce furent les cuisinières à charbon, mais il n’y avait pas de charbon pour plus de deux jours. Puis les pendules, sans doute nécessaires pour le « maître de l’heure ». Puis des corsets de femme et des falbalas des grands boulevards parisiens. Bref, n’importe quoi à n’importe quel prix. Rien n’est trop beau ni trop cher pour amuser "le descendant du prophète" pendant que croule la nation du prophète.

La seule innovation politique d'Abdelaziz, entre deux séjours à la nursery sera la création du "tertib", un nouvel impôt qui sera parfaitement exploité par le "Protectorat" pour avantager les colons européens au détriment des Marocains. Mais ce n’est pas l’occupant qui l’a inventé, comme le prétend Hassan II, mais bien son grand-oncle sorti pour une fois de son infantilisme. Et c’est son autre grand oncle Hafid qui aggravera cet impôt inventé pour remplacer l'impôt islamique Zakate seul admissible. Cet instrument d’oppression est le seul fait de la dynastie encore au pouvoir au Maroc aujourd'hui, instauré douze ans avant qu’un autre souverain alaouite ne signât le honteux traité d'occupation appelé: "protectorat".

Mais, comble d’infortune pour le souverain velléitaire, l’impôt new-look et détesté aggrava la trésorerie alaouite puisque les anciens impôts abandonnés ne rentrèrent évidemment plus et que le nouveau mit près de deux ans à rapporter dix fois moins que les anciens. Coup d’essai, pas de clerc. Mais Abdelaziz s’en fichait :il était déjà retourné à ses petites voitures mécaniques et pour payer des factures il empruntait de l’argent aux banquiers juifs et aux puissances occidentales ravies de prendre une hypothèque qui se révèlera être impossible à lever.

Ces factures impayées d’un monarque incapable, c’est le peuple marocain qui devra les payer de 44 ans d’un protectorat qui s’en ira en donnant en 1956 à un sultanat traditionnellement impuissant les moyens matériels, sécuritaire et militaires d’une dictature féodale mécanisée et aggravée. Moulay Abdelaziz est un filou, un insensé, un fou criminel de l’histoire de notre pays. Coupable de haute trahison, il s’esquivera avec un gros pourboire bien mérité jeté par la future puissance occupante qui le lui devait bien : il a fait beaucoup pour la France. Assez pour discréditer à tout jamais une dynastie qui aura précipité un pays dans l’abîme.


15. Quand Ba Ahmed empêcha l’envoyé
spécial français de rencontrer Abdelaziz...

La compétence de l’entourage politique du premier ministre était si ahurissante qu’elle stupéfia l’Europe. Ba Ahmed avait décidé d’envoyer un représentant de la couronne aux fêtes du jubilé de la reine Victoria, à Londres en 1897. Les Anglais tenaient beaucoup à impressionner les Marocains par leur faste et la grandeur de l’impératrice des Indes offerte à l’admiration des foules.

La délégation marocaine devait faire un petit crochet par Paris, louable souci d’économie, pour ménager l’amour-propre des Français qui n’avaient rien à fêter, mais qui étaient d’envahissants voisins en Algérie. C’était une bonne gestion, c’aurait pu être de la bonne politique.

Hélas, Ba Ahmed choisit comme ambassadeur un de ses frères, pas celui qui goûtait ses plats pour mourir empoisonné à sa place, un autre, dont tout Fèz savait qu’il était « faible d’esprit ». Faible mais suffisant, sans doute, pour ces vagues "tribus" françaises et anglaises que Ba Ahmed sous-estimait, d’autant plus qu’il n’en savait rien.

Ce qui devait arriver arriva. Pendant que l’ambassadeur exceptionnel regardait une brillante revue des troupes françaises sur l’hippodrome de Longchamp, ce qui aurait pu lui donner des idées sur la force militaire des puissances économiques, il piqua une crise de démence. Il fallut le ramener à son hôtel, écumant, prononçant des propos incohérents.

Son Excellence l’ambassadeur de la cour alaouite venait de sombrer définitivement dans la démence la plus totale. Les Français le rapatrièrent sur le croiseur « Alger », transformé pour la circonstance en asile diplomatique qui débarqua le bienheureux frère du premier ministre à Mazagan. On l’enferma à Marrakech.

Ba Ahmed qui avait tout perdu, et d’abord l’honneur dans cette pénible affaire, y gagna pourtant un joli cadeau l’année suivante. Puisque le Lagardère marocain ne pouvait pas aller au Quai d’Orsay, la France irait à lui. Ba Ahmed, suivant sa bonne habitude, empêcha l’envoyé spécial français de rencontrer Abdelaziz, le reçut entre deux portes, mais en reçut un jeu de superbes glaces qui ornent encore le palais de la Baya.


16. Ba Ahmed: sous produit du
système du gouvernement alaouite

Comme on le voit Ba Ahmed - sous produit du système du gouvernement alaouite - avait « l’esprit assez court », selon le mot d’un diplomate. Autrement dit, son intelligence était fort limitée. Mais il était « tenace et extrêmement vigilant », autrement dit fidèle aveuglément. On en demande pas plus à un courtisan, surtout pas, car les rois n’ont pas besoin de citoyens, mais de sujets, des esclaves dociles. Au reste, dans la famille au Maroc, l’on était serviteur du Palais de père en fils. Le grand-père de Ba Ahmed avait modestement commencé comme « Moul El Ferach » chargé du lit du sultan, Moulay Slimane.

Discret, dévoué, mais imprudent. Le grand-père fut tué un beau jour à la porte du palais par des soldats qui n’avaient pas touché leur solde depuis une éternité. Il laissait un fils Moussa né de sa femme juive d' Espagne, qui allait devenir grand-vizir du sultan Sidi Mohammed et père de Ba Ahmed, le « père Ahmed », de son vrai nom, Si Ahmed Ben Moussa.

Moussa amassa une énorme fortune en organisant les plaisirs du souverain. Cet entremetteur de haut rang, la race n’en est pas disparue, mourut de sa belle mort sur un tas d’or. Car il avait eu la précaution de s’entourer d’une garde efficace et bien rémunérée. La mort de son père l’avait marqué! Mais il laissait au sultan sa fortune et son fils Ahmed, notre "Ba Ahmed", né d’une de ces femmes d’origine juive.


17. Comment l’on fait une grande carrière
politique à la cour alaouite...

Le jeune "Ba Ahmed" grandit au Palais et devint le compagnon de jeu du futur sultan Moulay Hassan qu’il ne devait plus jamais quitter. Voilà comment l’on fait une grande carrière politique à la cour alaouite. Rien n'a changé depuis... Guédira a bien été le camarade de classe de Hassan II, et ceux qui vraiment gouvernent le Maroc d'aujourd'hui sont les juifs et les camarades de classe de l'enfant alaouite gâté Mohamed VI !

Le pays était pauvre, mais le sultan était riche. Le trésor du sultan ne contenait que de l’argent, pour payer éventuellement l’armée, le trésor du sultan était fait d’onces d’or (doublons d’Espagne), pièces anciennes inestimables, de louis français et de livres sterling. Monnaies rares qui provenaient toutes de cadeaux offerts par les pachas les gouverneurs et les caïds, obligés de verser leur obole pendant les fêtes religieuses, pour les anniversaires, les mariages ou les naissances du Palais.

Marques d’attachement automatiques, coutumes maintenues farouchement par tous les sultans alaouites et qui coûtaient très cher au peuple marocain, car il fallait bien que les notables prennent cet argent quelque part : on pressurait le peuple pour gaver sa cour. La touchante cérémonie était très sobre : le caïd déposait son offrande sur les genoux de "Sidna" qui le recevait en tête à tête.

Le caïd parti, Ba Ahmed entrait avec son gros registre, prenait la somme, l’inscrivait avec le nom du donateur et enfouissait registres et pièces dans la salle du trésor, contiguë à la chambre du sultan. Au suivant ! Hassan Ier laissa soixante millions de francs or à son fils – plusieurs dizaines de milliards de centimes. Il ne savait pas gérer le pays. Il savait faire des affaires…


18. Les sultans alaouites sont des
descendants de leurs mères...

Les alaouites attribuent une grande importance à leur origine pour donner, à leur pouvoir usurpé et illégitime, une légitimité de l'héritage familiale du pouvoir.

Mais Hassan II, et tous les stupides menteurs de la propagande alaouite, ne pourront faire croire à personne que les sultans alaouites ont eu des grands-pères maternels marocains, arabes ou musulmans: brodeurs de babouches à Tétouan, fellahs dans le Moyen Atlas ou caravaniers...!

Puisque, avec les sultans alaouites, on ne peut jamais être sure de qui sont réellement les vrais pères, l'on peut - au moins - savoir avec une relative certitude qui en sont les mères.

Selon la tradition des juifs - auxquels les alaouites sont très liés - l'identité ethnique se transmet par la mère.

La mère de Moulay Yazid, ce sultan du 18ème siècle, qui a été bandit de grand chemin, avant de monter quelques mois sur le trône, était une irlandaise. L’esclandre même pauvre. Ce n’est pas exactement le prolétariat marocain ou de la famille du prophète.

Sidi Mohammed ben Abdallah avait une grand mère anglaise, décidément ! Et une de ses favorites était corse. On sait même son nom Francheschini, mais l’on ne saura jamais lequel des tyranneaux alaouites a du sang corse dans les veines.

Au reste, ce Sidi Mohammed Al Abdellah avait l’Europe dans le sang puisqu’il épousa une italienne « de grande beauté », raconte le docteur et chirurgien juif William Lemprière qui, débarqué à Tanger en septembre 1789, passa quelque temps à sa cour et avait soigné les yeux du fils du souverain ( voir, traduit de l’anglais, « Voyage dans l'empire de Maroc et le royaume de Fez, fait pendant les années 1790 et 1791 » ). La belle italienne avait été capturée très jeune à la suite d’un naufrage et offerte au sultan qui la fit élever dans son harem. Il l’épousa. Ce n’est toujours pas une fille de forgeron de Demnat ou de l'un des descendants du propète. Et ce n’est pas encore cette fois que le sang robuste d’un honnête travailleur marocain a pu se mêler au sang illustre d’"un descendant du prophète". Sidi Mohammed inflige le plus cinglant des démentis à son rejeton mégalomane Hassan II : une autre de ses femmes était espagnole, une autre fille d’un renégat irlandais. Si je compte bien, sur ces quatre femmes "légales", trois étaient européennes.

Moulay Abderrahman avait reçu en cadeaux une jeune fille française dont il eut deux fils qui ne régnèrent pas, pour l’unique raisin qu’ils furent tous les deux empoisonnés avec leur mère.

19. La véritable tare organique du système
de l’héritage du pouvoir politique...

Fils d’une favorite circassienne de son père "Moulay" Hassan, et non pas d’une « femme du peuple », comme le prétendait son petit neveu Hasan II qui voulait démontrer à n'importe quel prix que la monarchie alaouite plonge ses racines dans les tréfonds du peuple marocain.

Il était le chouchou de son père qui avait par ailleurs deux autres fils qui ne valaient pas mieux.

Mais revenons un moment sur l’origine « populaire » de la monarchie grâce aux femmes.

On va très vite le voir. La dernière preuve d’incapacité politique donnée par Hassan Ier, l’arrière grand père d’Hassan II, est bien d’avoir exigé que ce nigaud sans personnalité hérite de l’affaire familiale, je veux dire le du Maroc.

A 16 ans, Abdelaziz succéda donc à son père. Un enfant dira-t-on, mais c’est le la tare du stupide système de la transmission du pouvoir sur tout un pays et un peuple par l’héritage : une véritable tare organique.

En fait C’était le tout-puissant Ba Ahmed qui hérita du pouvoir, se nommant premier ministre et calfeutrant son peu reluisant « souverain » au fond de son palais d’où il ne le faisait sortir que le jour de la prière pour bien montrer au peuple qu’il y avait toujours un alaouite sur le trône.

L’exhibition terminée, on ramenait "l’émir des croyants" dans ses appartements et le bon et fidèle ministre pouvait continuer à faire sa fortune et celle de ses deux frères sur le dos du pays.

Le coup d’état de Ba Ahmed n’a pas même choqué le personnel politique ni l’opinion publique qui méprisait encore plus ses frères envahissants.

Moulay Ahmed, fils de Moulay Ismail fut déposé six fois ! Le « consensus populaire » sans doute pris se modifiait à toute vitesse.

Comme on le voit, les Alaouites ont fait faire un spectaculaire bond en arrière à leur royaume.

Un témoin objectif note : « Moulay Abdelaziz avait passé les trois premières années de son règne dans une oisiveté complète, toujours enfermé dans son harem, il n’avait eu avec le monde extérieur que des relations officielles très rares et étroitement surveillées. »

Autrement dit, il ne savait pas ce qui se passait dans le monde, il ignorait tout de son peuple, conditions particulièrement favorables pour gouverner sans préjugés!

C’est ce que Hassan II appelle « une organisation du pouvoir central autour d’une famille désignée par le choix populaire ». (« Le Défi », p.154).

On voit bien à la rigueur un « pouvoir central » racketté par un politicien, mais parler d’organisation et de consensus populaire relève de la fiction la plus ahurissante !

Ba Ahmed était un « maire du palais » et Abdelaziz un authentique « roi fainéant » : les Français ont connu ça chez eux, il y a deux mille ans.

La différence entre la situation de Mohamed VI d'aujourd'hui et celle de Moulay Abdelaziz, est que, maintenant, nos "Ba Ahmed" ne sont, eux-mêmes en fait, que de simples marionnettes entre les mains du pouvoir juif et d' Israël qui visent à mettre à genou et à dominer notre pays et la nation islamique toute entière.


20. Une vraie occupation et un sultan fantoche

La France qui venait, jouissant de l'appui russe, de mettre en échec l'Allemagne (1) - grâce à laquelle précédemment l'indépendance du Maroc avait été internationalement respectée - lors de la Conférence d'Algésiras (1904), sûre de la neutralité néanmoins peu bienveillante de l'Angleterre, commençait à faire l'inventaire de son "protectorat"! En fait, le colonialisme français s'accommodait évidemment fort bien du fantoche Sultan alaouite de Fez qui allait lui laisser les mains libres.

Un Comité du Maroc, présidé par le député d'Oran Eugène Etienne, ministre, de temps à autre, et théoricien de l'administration coloniale directe et néanmoins futur protecteur de Lyautey, s'était créé une nouvelle succursale du comité de l'Afrique Française.

Le comité envoyait des missions d'étude au Maroc pour faire le tour du "futur" propriétaire! Ces spécialistes "scientifiques" "désintéressés" d'aujourd'hui seront les conseillers du protectorat de demain.

Ségonsac, Gentil, Doutté et les autres étudiaient les tribus marocaines pour mieux savoir les utiliser et les neutraliser. On étudiait le réseau hydrographique, on recensait les ponts, les gués, informations toutes très nécessaires à un corps expéditionnaire…

La "République" française a besoin de savants! Action à double tranchant qui échappait totalement à Moulay Abdelaziz qui ne s'intéressait qu'à éterniser son pouvoir personnel! Il n'avait retenu de la Conférence d'Algésiras que le souhait des grandes puissances qui "souhaitaient" qu'il restructurât son armée. Et il fallait par conséquent que ses rentrées fiscales fussent suffisantes pour payer la solde de quelques milliers de fantassins et les armes que ces mêmes puissances se faisaient un plaisir de lui vendre avec le personnel militaire d'après-vente

13.Posté par farid mnebhi le 03/11/2013 07:50 | Alerter
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Embryon d'une "armée-police moderne"
pour un féodalisme makhzénien mécanisé

Les dits conseillers militaires étaient là surtout pour renseigner leurs gouvernements respectifs (français, anglais et même italiens) sur l'évolution de la politique du makhzen alaouite et l'état des forces du sultan alaouite. Cet embryon d'"armée moderne" qu'Abdelaziz acceptait de façon humiliante n'était pas de toute évidence destiné à préserver l'intégrité des frontières du Maroc, mais à assurer le maintien de la "sécurité" et de l'"ordre intérieur", afin de permettre une perception normale des impôts et des douanes, dont la majeure partie, voire la totalité revenait à ceux qui avaient prêté au sultan alaouite de quoi s'acheter de nouvelles pour se protéger du peuple marocain.

Ce type d'armée-police était, au demeurant, absolument dans le droit fil de la tradition alaouite qui, refusée par le pays, a toujours dû se battre contre lui pour se maintenir sur le trône.

Ce n'était pas pour choquer les dignitaires du maghzen alaouite qui, faute de rafler les impôts, spéculaient honteusement sur les céréales. On n'imposait pas cette situation au sultan, ce sont ses ancêtres qui l'avait imposée depuis deux siècles et demi: au pays.

L'uniforme changeait, le système répressif demeurait.

Pouvoir de plus en plus affaibli et incapable de remplir sa mission, mais identique à lui-même depuis des siècles.

Seulement cette fois le pouvoir était tombé si bas que les Puissances - dont les intérêts se confondaient avec ceux du Palais - devaient intervenir ouvertement pour maintenir un système qui asservissait le peuple marocain, et tenter de prévenir toute révolte de sa part.

Ces précautions ne suffiront pas à endormir la conscience nationale spontanée des Marocains.

Ils se révolteront.

Et à chaque fois le Palais et les envahisseurs étrangers se retrouveront unis pour mâter les résistances populaires.

Ce sera toute l'histoire de la première moitié du vingtième siècle.

Mais déjà en 1904, les camps sont nettement définis.

D'un côté, le Maroc vrai, le Maroc profond que la monarchie empêche de se relever.

De l'autre, cette monarchie exsangue qui, pour maintenir son parasitaire existence tyrannique, ne peut trouver comme alliées que la future puissance occupante et ses rivales colonialistes qui la surveillent plus ou moins lucidement.



22. La trahison des Alaouites est totale

La monarchie alaouite est l'alliée, et donc la dupe, de l'impérialisme coloniale mercantile et industriel, fondé sur le modèle anglais, alors en pleine expansion, et qui ne connaît que des succès grâce à l'absence d'opposition suffisante qui peut faire le poids.

C'est un marché honteux - entre les alaouites et les envahisseurs étrangers.

Et tout marché implique une rémunération.

Le sultan s'est acheté un gendarme.

Comme il ne peut pas le payer, il laisse tout un peuple en gage ou en otage.

C'est à ce prix qu'il pense garder son pouvoir.

Les intérêts vont courir: il s'en moque. Il est insolvable. Les puissances occidentales ont fait indubitablement une affaire: il est beaucoup plus efficace de garder le sultan sur son trône que de conserver un rituel.

Ils agiront plus efficacement derrière cette fiction.

Le sultan alaouite va collaborer sans réserve avec les puissances occupantes. Alibi, paravent, il va empêcher longtemps le peuple de résister. Le couvercle va sauter, bien qu'il soit cramponné dessus. Il ne faisait pas le poids!

La trahison des Alaouites est totale. Et elle est double.

Trahison active en acceptant – avec des minauderies de vieille coquette, pour la galerie - que soit institutionnalisée la présence étrangère qui conforte le sultan sur le trône, son unique souci.

Les intérêts supérieurs de la nation, les Alaouites n'ont jamais su ce u'ils sont!

Trahison passive qui durera jusqu'aux derniers soulèvements populaires des années 53-55, en ne centralisant pas les innombrables mouvements de résistance qui vont se développer dans tout le pays, et en aidant au maximum son gendarme français à les réprimer.



23. Les lois des occupants signés par le sultan!
Protégé par la France, il bazarde son armée !

.Le flic est français, mais le mandat d'arrêt est signé par le sultan! Et par personne d'autre. On l'a trop souvent oublié après l'"indépendance".

C'est la logique même d'un pouvoir détesté qui aura toujours segmenté l'unité nationale. Pour faire reculer un peu le spectre hideux de la banqueroute Abdelaziz brade, et c'est un symbole, les seules forces modernes et efficaces qui sont à sa disposition.

Le sultan "fourgue" son seul navire de guerre opérationnel, le beau "Bachir". Petit croiseur tout neuf, il a été livré, six ans plus tôt, en 1899. Construit à Livourne, commandé par des officiers scandinaves et manœuvré par un équipage marocain. Abdelaziz le bazarde, curieusement, à la Colombie.

Le marchandage a eu lieu entre minuit et deux heures du matin dans un bistrot derrière l'Opéra de Paris. De la haute politique! De quoi s'acheter quelques jouets pour le sultan: quelques trains électriques ou appareils photos de plus!

Puis Abdelaziz solde le "Sid Et Turki", petit cargo commandé en Allemagne dans les années 1890.

Puis les vieux "Hassani" qui avaient été longtemps la gloire de son père Hassan Ier et qui était un navire garde-manger: il permettait à ses troupes de ne pas mourir de faim quand elles partaient en opérations contre leur propre peuple et dans leur propre pays et jamais pour défendre la patrie!

Le "Hassani" était un cargo britannique qu'Hassan Ier avait acheté aux Anglais en 1885 au temps où ils dominaient à la cour de Fez; 1.100 tonnes de 40 hommes d'équipage. La perle de la flotte - Abdelaziz n'avait plus besoin de garde-manger pour ses soldats: l'intendance française prenait le relais. A la vérité, le "Bachir" n'avait jamais beaucoup navigué. Il avait surtout un rôle décoratif, qu'on aurait bien voulu être un rôle d'épouvantail, dans la rade de Tanger, face aux légations étrangères qu'il était supposé impressionner! S'en débarrasser était un geste dérisoire et tristement symbolique.

Plus d'armée, plus de flotte même embryonnaire, le pays était à la merci du premier hold-up. Abdelaziz n'osait même plus sortir du palais, ni être protégé par sa garde commandée par des étrangers, comme aux beaux jours de son aïeul Moulay Ismaïl.



24. Les alaouites ont massacré le Maroc
et ils y ont crée un chaos et vide politique

C'est dans ce vide politique total que des "prétendants" au trône se mirent à pulluler. Leurs succès renouvelés montrent à quel point le peuple marocain était désemparé et le pouvoir vacant.

On en présentera trois. Deux très connus: Bou Hamara et El Hiba.

Bou Hamara, ("l'homme à l'ânesse", ainsi surnommé parce que son cheval de combat était une vieille bourrique) s'était constitué un véritable royaume en se faisant passer pour le frère aîné d'Abdelaziz, Sidi Mohammed, emprisonné, comme on sait, par Ba Ahmed pour permettre à Abdelaziz de régner.

Selon la tradition alaouite, tous les fils du sultan mort ont les mêmes droits à la succession. La règle de primogéniture ne sera instaurée - pour la première fois en droit - que par Mohamed V (sur proposition de Mehdi Ben Barka, alors président du conseil consultatif) sur le modèle des monarchies occidentales, au bénéfice d'Hassan II.


25. La profonde imbécillité du système monarchique

Ainsi les douze fils de Hassan Ier avaient-ils les mêmes droits. Les paysans de Taza qui soutenaient les droits du supposé Sidi Mohammed, n'avaient rien de hors-la-loi.

Ils ne faisaient que montrer l'imbécillité profonde du système monarchique et souligner à quel point le sultan régnant ne régnait pas dans les "cœurs" des citoyens…

Il fallait seulement une marionnette sur le théâtre.

Bou H´mara était un prodigieux homme de scène et il avait séduit les masses forcément naïves par la magie de son verbe et celle de ses tours de prestidigitation. Son habileté avait de quoi rendre Abdelaziz fou de jalousie, lui qui faisait venir à prix d'or des vedettes européennes pour effectuer des tours que Bou H´mara faisait tous les jours aussi bien, dans le Rif.

Toute cette farce est sinistre, car c'est le peuple qui en fait les frais, mais il faut le dire. Dans tous les cas, on l'amuse pour mieux le dominer. Si bien que les tribus se levaient derrière Bou H´mara et marchaient sur Fez pour détrôner "l'usurpateur" Abdelaziz.

Bou H´mara s'était même composé une petite cour sur le modèle de celle de Fez. Il était fin prêt à prendre le pouvoir que n'avait jamais détenu Abdelaziz: d'autant plus qu'il - comme Mohamed VI d'aujourd'hui - n'avait pas d'idées politiques. S'il avait été le vrai Sidi Mohammed il n'aurait fait que maintenir le système. C'était tout simplement un escroc particulièrement culotté et bourré de talents. Très largement suffisant pour menacer une monarchie aussi caricaturale que lui. C'est ce que ne pouvaient accepter les Puissances étrangères qui surveillaient le gâteau marocain: il fallait absolument que l'Alaouite d'alors restât sur le trône pour u'elles puissent passer à table. On n'eût pu en inventer un de plus complaisant. On y veillera. On va le voir.

Bou H´mara n'avait eu aucun mal à constituer son petit "makhzen" à lui, représentation grandeur nature de celui qu'il avait si bien connu, quand il n'était pas le "frère" du sultan, mais tout simplement un obscur secrétaire du makhzen mis à la porte pour des raisons que l'Histoire n'a pas retenues.



26. Manque de maturité politique des marocains!
On ne choisit pas entre la peste et le choléra !

Bou H´mara s'appelait en réalité Jilali Alsfi Azzerhouni et il allait faire payer très cher son licenciement sans indemnités!

Ses troupes augmentaient en s'approchant de Fez. Les tribus de la montagne se soulevaient en masse pour renverser un sultan et le remplacer par un autre, inexcusable manque de maturité du peuple marocain (qui s'est d'ailleurs répété, quarante ans plus tard, avec l'accueil stupide réservé au cheval de Troie du néocolonialisme Mohamed V. Tel - pour, résoudre nos problèmes actuels avec cette décadente mafia criminelle alaouite - imaginer le remplacement de la peste Mohamed VI par le choléra "Moulay Hicham", candidat à une nouvelle "bouhmarisation" moderne du Maroc)!

Complètement paniqué, Abdelaziz réunit ce qui lui restait de troupes, donna le commandement en chef à un oncle, le "chérif" Abdesselam Alamrani. De toutes façons il n'y avait pas foule pour briguer le poste.

Le 22 décembre 1902, les troupes alaouites subirent, comme d'habitude, une défaite totale. Les paysans marocains savaient contre qui ils se battaient, même s'ils se trompaient et ne savaient pas pour qui!

Les vagues de mercenaires étrangers d'Abdelaziz étaient en fait démobilisés avant même de monter au combat. Ce qui leur coûta très cher. Ils eurent des centaines de tués et de blessés: les gens de la montagne avaient très vite appris à se servir des fusils modernes à tirs rapides.

L'armée du sultan perdait ses tentes, ses munitions, et douze canons qui n' avaient pas eu le temps de tirer.

Les fuyards se jetèrent éperdument dans Fèz, y semant une panique contagieuse qui déboussola complètement la ville.

Bou H´mara sous-estima les dégâts qu'il avait faits et se contenta de rentrer dans sa petite principauté de Taza qui suffisait peut-être à son ambition et à son bonheur, mais ce qui provoqua son malheur.

L'horrible peur avait tout de même causé un miracle; elle avait donné une idée à Abdelaziz. Pour démystifier Bou H´mara, il fit tout simplement sortir son frère Sidi Mohammed de sa prison, le nomma gouverneur de Fèz, après réconciliation à grand spectacle sur la place publique et tout le Maroc, apprit que Bou H´mara était un menteur. L'effet fut fâcheux sur une partie de ses tribus amies qui n'avaient plus de prétexte apparent pour détrôner Abdelaziz. Les plus dures restèrent auprès de lui, puisqu'il les menait toujours à l'assaut du trône.



27. On a réussit à couper cinquante
têtes de rebelles et à les faire afficher...

Si Bou H´mara avait manqué une facile victoire par k.o, Abdelaziz n'était toujours pas tiré d'affaire, car son ministre de la guerre, le beau L'Mnebhi, suivant la tradition alaouite, réussit bien à couper cinquante têtes de rebelles et à les faire afficher sur les créneaux de Bab Mahrouk à Fèz,

14.Posté par farid mnebhi le 03/11/2013 07:51 | Alerter
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il ne put profiter de ses petits succès initiaux. Faute d'argent, le général se retrouva sans soldats et rentra à Fez sans avoir inquiété Bou H´mara, le roi de Taza.

C'était le statu quo, ridicule pour le palais, flatteur pour Bou H´mara.

Avec les conseillers français qui sévissaient au Palais, l'état-major d'Abdelaziz mis au point un plan fastueux pour encercler Bou Hmara.

L'armée française permit à l'oncle Arafa de partir de la frontière algérienne (département français) et l'armée espagnole permit à l'autre oncle El Amrani, le vaincu de la veille, de s'appuyer sur Melilla, forteresse espagnole enclavée dans le sol marocain.

De toute évidence, les Puissances occupantes tenaient à ce qu'Abdelaziz reste en place.

Un faux sultan reçu pour vrai n'arrangeant point leurs affaires. Mais elles ne pouvaient pas intervenir directement, car il fallait protéger l'amour-propre du sultan protégé et surtout celui de l'Allemagne, très sourcilleuse sur ce point de la préservation de l'indépendance du Maroc.

Il fallait donc à tout prix donner la fausse impression de "marocaniser" le conflit, mais aussi le faire cesser au plus vite.

En effet, le Protectorat que l'on concoctait n'était internationalement possible que si le sultan "légitime" régnait à Fez: la France et l'Espagne n'avaient pas internationalement le droit d'intervenir militairement.

Tous ces calculs machiavéliques s'effondrèrent en quelques heures: les deux oncles furent écrasés, l'un au Nord, l'autre à l'Est, si bien que le 5 avril 1903, Bou H´mara fut proclamé sultan sous le nom de Sidi Mohammed, dans Oujda en liesse!

Et, aujourd'hui, il est curieux de voir dans les livres officiels de l'Histoire du Maroc à usage des lycées et des collèges que ce sultan, après tout choisi par une province et non pas par un quelconque Ba Ahmed comme Abdelaziz, ne figure pas dans les listes officielles des souverains, bien qu'il soit resté au pouvoir plus longtemps finalement que bien des souverains alaouites!

Naturellement, le succès de Bou H´mara faisait-il tâche d'huile: une partie du Moyen-Atlas se déclarait pour lui.

Encouragé par Bou H´mara, Raïssouni, un autre membre de cette mafieuse famille alaouite, un vrai cette fois, menaçait les portes mêmes de Tanger.

Les Puissances occidentales commençaient à trouver la chose un peu saumâtre. Leurs ministres étaient bloqués dans Tanger, le secteur oriental était indépendant et risquait de donner un fâcheux exemple aux Algériens étroitement quadrillés par des troupes françaises de plus en plus mal à l'aise. Il suffisait d'un petit fonctionnaire arriviste et rancunier pour mettre tout un édifice en péril.

Un rien suffisait pour déclencher des réactions anticolonialistes en chaîne authentiquement populaires, quand bien même dévoyées. La leçon ne sera pas perdue.



28. Le Waterloo manqué des alaouites si l'armée
occupante n'était pas intervenue pour les sauver...

Le ridicule le disputait au tragique pour Abdelaziz et ses partisans occidentaux. Le sultan sorti pour une fois de son palais pour venir au secours de son ministre de la guerre Mnebhi que Bou H´mara avait astucieusement laissé s'enfermer dans Taza, n'avait pu dépasser Hajra El Kohila sur le Sebou, à une journée de marche de Fèz. Son ministre échappé de justesse de Taza vint le rejoindre. Tous les soldats s'étaient débandés. Personne ne voulait mourir pour un tel sultan!

Abdelaziz et son ministre, entouré d'une demi douzaine de cavaliers parvinrent tout juste à regagner Fèz et à s'enfermer derrière ses murailles.

C'aurait été le Waterloo de la dynastie si l'armée française n'était pas intervenue pour sauver la face. Elle le fit avec un maximum de "discrétion" à cause de ses "associés", mais elle sauva le sultan. Il faut s'appeler Hasan II pour oser parler de "consensus populaire" à propos des liens entre la monarchie marocaine et "son peuple"!

Paria dans son propre royaume, le petit sultan de Fèz fut sauvé in extremis par les canons français. Les choses avaient au moins le mérite d'être claires. Le sultan du Maroc s'est maintenu grâce aux caissons de l'artillerie française. Mais c'est son frère et successeur qui en profitera de la plus horrible façon.

Bou H´mara va tenir huit ans avec des fortunes diverses, plus longtemps en tout cas que son rival Abdelaziz chassé par son frère Hafid.

Bou H´mara avait installé son quartier général dans la kasba de Selouane (entre Oujda et Melillia) d'où il narguait le sultan de Fèz: le trône avait changé de titulaire, personne ne s'en apercevait: les Alaouites sont en effet tous interchangeables puisqu'ils sont tous nuls.

Bou H´mara, il est vrai, ne progressait plus, mais il prospérait toujours, épine insupportable dans le pied des accords franco alaouites.


29. Les alaouites lançait une
partie du peuple contre l'autre...

Le nouveau protégé des occupants, Hafid, perdait la face, et c'était mauvais pour elle: le sultan humilié pourrait avoir des velléités de changer de "protecteur": il y avait des candidats!

Alors la France fit donner la mission militaire en poste à Fèz. Après tout, elle était là pour ça. Le Palais en faillite trouva subitement de l'argent pour payer une petite colonne, encadrée par des officiers français engagés pour mettre fin au règne de l'"usurpateur".

C'était, sans le nom, une opération de type goum: on utilisait des Marocains commandés par des Français pour tuer d'autres Marocains révoltés contre le pouvoir du sultan.

On lançait une partie du peuple contre l'autre, style alaouite rectifié protectorat.

La colonne avait une arme secrète: une batterie d'artillerie toute neuve, ultra moderne, servie uniquement par des sous-officiers français évidemment peu accessibles aux raisons qui faisaient se soulever toute une province.

Dès les premiers échanges, les partisans de Bou H´mara lâchèrent prise et le prétendant se réfugia dans le tombeau d'un marabout, lieu traditionnel d'asile, inviolable. Pas pour les artilleurs français au service de "Sa Majesté": on écrasa le monument sous les obus. Au quarantième mort, Bou H´mara se rendit.

Le 20 août 1909, il faisait son entrée dans Fèz, dans une cage de fer où on l'avait enfermé après sa reddition, alors que huit ans plus tôt il aurait pu y entrer en triomphateur.



30. D'un coup de hache le bourreau de Moulay
Hafid leur coupa le pied droit et la main gauche

Les bourgeois de la ville à qui il avait fichu une trouille si durable s'en vengèrent en l'insultant bassement. Le sultan fit bastonner tous les prisonniers, en tria personnellement trente qu'il fit atrocement torturer devant lui. Au Palais des alaouites, la vengeance est un plat qui se mange chaud!

D'un coup de hache le bourreau de Moulay Hafid leur coupa le pied droit et la main gauche, ou le pied gauche et la main droite, "amputation diagonale", selon une spécialité de la coutume alaouite. Puis on plongea les moignons sanguinolents dans du goudron bouillant pour arrêter l'hémorragie. Il y eut deux ou trois survivants. Le chef de la Nouba, la musique officielle de Bou H´mara, eut un régime particulier: le sultan lui fit arracher les dents et agrandir la bouche d'une oreille à l'autre. Quant à Bou H'mara, il fut jeté en prison.

Mais le sultan ne dormait plus: il vivait dans la terreur d'une évasion et dans la crainte que les consuls étrangers ne lui demandent la grâce du rebelle, l'exécution des révoltés ayant fait la plus mauvaise impression dans la presse occidentale.

Le protégé des grandes puissances avait une allure sinistre, ce n'était pas bon pour la haute politique. Le chef de la garde noire, M´barek Soussi, fit donc sortir de son cachot Bou H´mara sous prétexte de le conduire près du sultan, puis lui tira une balle de revolver dans la nuque et coupa la tête de l'ex faux Sidi Mohammed pour prouver à son maître que son cauchemar était fini. En passant devant la ménagerie Soussi jeta le corps dans la cage aux lions. Il fila ensuite à Dar Debbagh où le sultan passait l'été plus au frais. Le souverain contempla la tête où jouaient déjà les mouches et ordonna de l'enfouir dans le jardin de sa villa. Elle ne risquait pas de devenir une relique. En rentrant au palais de Fèz, Soussi eut la désagréable surprise de voir que les lions chérifiens avaient dédaigné de croquer le corps mutilé de Bou H´mara. Il tenta d'y mettre le feu, échoua à moitié et enterra le corps à demi carbonisé dans un coin de l'Agdal.



31. La résistance islamique de Casablanca

L'ermite Bou Nouala. Dans la région de Casablanca, la résistance populaire aux envahisseurs venus "rétablir l'ordre" dans la Chaouia (au nom du nouveau sultan Moulay Hafid qui a chassé son frère Abdulaziz) continuait. Dans un douar de Oulad Saïd, province de Casablanca, vivait un ermite nommé Mohammed Ben Abdellah, mais que tout le monde connaissait sous le nom de Bou Nouala, l'homme à la "paillote". (les nouala sont des huttes en jonc qui constituent l'habitat des pasteurs semi-sédentarisés des plaines aquatiques.)

Bou Nouala était inspiré de Dieu et on venait le voir de loin pour demander un conseil, recevoir sa bénédiction. Bou Nouala avait toujours vécu dans le dénuement absolu, et personne n'avait jamais vu son visage: il recevait toujours ses visiteurs la face voilée. On disait qu'il n'avait pas mangé depuis son adolescence. Un saint visiblement de Dieu. Le Maroc politique était alors divisé entre partisans d'Abdelaziz et de Moulay Hafid.

15.Posté par mahdi benbarka le 03/11/2013 08:01 (depuis mobile) | Alerter
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16.Posté par SAADI le 03/11/2013 17:36 | Alerter
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quelle parodie de journalisme ! votre article aussi parcial que partisan me renforce dans mon sentiments anti-bêtises ! le massacre des moines de tibirine un crime contre l'humanité ? et le massacre des sharaouis ? un crime contre les insectes ?

On vous attend de pied ferme ! kounou redjal ! pour une fois ce n'est pas mon gouvernement illégitime qui est le méchant de l'histoire, je le soutiens !

Fier d’être Algérien, pour une fois que ces incompétents défendent un dossier juste !

17.Posté par alaou le 04/11/2013 09:43 | Alerter
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Bonjour,

Tout d'abord l'Algérie n'est pas nerveuse, l'Algérie soutient les indépendantistes sahraouis, oui l'Algérie est un grand pays, connu et reconnu sur la scène internationale, la politique étrangère de l'Algérie de l'indépendance à aujourd'hui est resté la même c'est à dire soutient aux pays qui veulent se libérer du joug d'autres pays, je suis Franco-Algérien, je suis né en France, mais je suis Algérien dans le coeur dans mon comportement.
L'Algérie s'arme parce que l'Algérie a à coeur de défendre son territoire chèrement acquis et de se défendre en cas d'agression exterieure de pays soutenus par la juiverie internationale et de leurs financiers les pays du golf.

18.Posté par ikmaroc le 02/02/2014 12:29 | Alerter
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Les journaleux du makhzen et leur roitelet homo 6, devraient plutôt s'occuper de la prostitution touristique, le cannabis, la pédophilie et l'homosexualité galoppante qui grangrènent le pays ces dernières années. Je ne parle même pas de la montée du chômage et la mendicité dans ce royaume (protectorat avancé de l'europe).
Je suis kabyle et je déteste les dirigeants algeriens incompétant et racistes, mais en 50 ans "d'indépendance catastrophique", c'est la première fois qu'ils réagissent positivement face au royaume d'ali baba et les 40 millions de marocains voleurs.
Les algeriens et kabyles ne supportent pas qu'un roitelet arabe négrifié et vassal de l'occident et israël, occupe un territoire illégalement le sahara atlantique qui ne lui appartient pas.
L'algerie doit aller plus loin pour empêcher ce royaume lige de piller les richesses du sahara en attendant le réferndum de l'ONU, quite à procoquer une guerre avec le royaume du hachish qui occupe un pays africain (RASD), alors que le maroc ne fait pas partie de l'union africaine mais plutôt du grand israël.
Ce discours haineux haineux contre l'algerie ne fait que rassembler d'avantage les 50 millions d'algeriens pour briser définitivement le royaume de la pédophilie ennemi.
L'algerie doit obliger le maroc à rester dans ces frontières historiques tracées par un marocain par alliance (sidi Lyautey).

19.Posté par Prince le 02/03/2014 19:48 | Alerter
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Résumé : le roi de la drogue, juste un bouffon au service de la société paramilitaire isrèlienne :"global CST" qui contrôle une dizaine de pays en afrique en association avec l’Espagne dans le cadre d'une entreprise de pillage en règle, pour le sahara occidental, le maroc sert de paravent aux états sionistes, mais il en paie le prix fort, tourisme drogue prostitution, le triangle de l'enfer, insatisfait le roi des pédophiles insultes l'algerie quotidiennement et la presse marocaine entièrement au main de global cst société de guerre de l'information au main de l'extreme droite , s'en fait l'echo quotidiennement afin conditionner la population marocaine à la haine de l'algerie et des algeriens, cette querre de l'information fait suite à "la guerre des sables" engagés par israel contre l'algerie avec comme paravent encore le maroc,
conclusion, le maroc n'est qu'une filiale de la synagogue déguisé en base militaire appelé israel

20.Posté par Zahraoui le 03/12/2014 22:24 | Alerter
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Les Généraux algériens savent très bien que les Montagnes de l'Atlas sont une fantastique fortification naturelle . Depuis Figuig , au sud est du Maroc tous les puits de gaz algériens sont à la mercie des missiles marocains . Alors tout un chacun n'a qu'à se tenir tranquille ...

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