Propriété de la famille Pinault, troisième fortune de France à la tête du groupe de luxe et de mode sportive PPR, le Stade Rennais agacerait-il ses propriétaires ? Si les supporters rouge-et-noir regrettent sans doute que les investissements consentis par les Pinault (notamment sur le marché des transferts) ne soient pas à la hauteur de la fortune de son groupe, les patrons du club breton ne risquent pas d’exaucer ce vœu dans l’immédiat.
Dans un livre qui sera publié samedi prochain, François-Henri Pinault, le fils et successeur de François Pinault, a poussé un coup de gueule. Sans nommer le ou les joueurs, le dirigeant estime avoir été trop laxiste dans la gestion du Stade Rennais. « Avec mon père, nous avons été trop complaisants avec le Stade Rennais à cause de notre amour du football. Nous ne sommes pas aussi lâches avec nos autres entreprises ! Nous sommes des gens simples. Ce club est proche de l’éducation que j’ai reçue de mon père. Lorsqu’un joueur se comporte mal, c’est l’image du club qui est atteinte. Par ricochet, celle de ma famille. Je ne peux pas l’accepter. »
S’il n’est pas nommé, Yann M’Vila est sans doute l’un des éléments principalement visés. Mais l’international tricolore n’est pas le seul concerné. « Il (François Pinault) ne supporte pas que le comportement des joueurs ne soit pas à la hauteur de nos couleurs. C’est insupportable. Ce genre d’attitude met mon père dans une transe incroyable. En préambule de la saison 2012-2013, j’ai expliqué aux joueurs qu’ils avaient le droit de perdre des matches. Leur investissement doit cependant être irréprochable. Le Stade Rennais ne doit pas s’incliner à cause de problèmes de comportement sur le terrain. »
Onzième du championnat après quatre défaites lors de ses cinq premiers matches de la saison, Rennes a depuis retrouvé des couleurs après quatre rencontres sans défaite (dont deux de suite en championnat), mais l’équipe ne répond toujours pas aux attentes des Pinault. Pour eux, même si la formation de Frédéric Antonetti ne possède pas un effectif du standing du PSG, de l’OM ou de l’OL, un sacre en Ligue 1 ou une victoire en coupe aurait déjà pu être conquis. « Notre club doit régulièrement gagner un de ces deux trophées. Là-dessus on bute. On bute à cause d’un problème psychologique. On perd des matches dans la tête. » Antonetti et ses joueurs apprécieront.
*Extrait de « Supporters du Stade rennais. 100 ans de passion Route de Lorient », livre de Benjamin Keltz à paraître samedi aux Éditions du Coin de la rue.
Matthieu Margueritte
Dans un livre qui sera publié samedi prochain, François-Henri Pinault, le fils et successeur de François Pinault, a poussé un coup de gueule. Sans nommer le ou les joueurs, le dirigeant estime avoir été trop laxiste dans la gestion du Stade Rennais. « Avec mon père, nous avons été trop complaisants avec le Stade Rennais à cause de notre amour du football. Nous ne sommes pas aussi lâches avec nos autres entreprises ! Nous sommes des gens simples. Ce club est proche de l’éducation que j’ai reçue de mon père. Lorsqu’un joueur se comporte mal, c’est l’image du club qui est atteinte. Par ricochet, celle de ma famille. Je ne peux pas l’accepter. »
S’il n’est pas nommé, Yann M’Vila est sans doute l’un des éléments principalement visés. Mais l’international tricolore n’est pas le seul concerné. « Il (François Pinault) ne supporte pas que le comportement des joueurs ne soit pas à la hauteur de nos couleurs. C’est insupportable. Ce genre d’attitude met mon père dans une transe incroyable. En préambule de la saison 2012-2013, j’ai expliqué aux joueurs qu’ils avaient le droit de perdre des matches. Leur investissement doit cependant être irréprochable. Le Stade Rennais ne doit pas s’incliner à cause de problèmes de comportement sur le terrain. »
Onzième du championnat après quatre défaites lors de ses cinq premiers matches de la saison, Rennes a depuis retrouvé des couleurs après quatre rencontres sans défaite (dont deux de suite en championnat), mais l’équipe ne répond toujours pas aux attentes des Pinault. Pour eux, même si la formation de Frédéric Antonetti ne possède pas un effectif du standing du PSG, de l’OM ou de l’OL, un sacre en Ligue 1 ou une victoire en coupe aurait déjà pu être conquis. « Notre club doit régulièrement gagner un de ces deux trophées. Là-dessus on bute. On bute à cause d’un problème psychologique. On perd des matches dans la tête. » Antonetti et ses joueurs apprécieront.
*Extrait de « Supporters du Stade rennais. 100 ans de passion Route de Lorient », livre de Benjamin Keltz à paraître samedi aux Éditions du Coin de la rue.
Matthieu Margueritte
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