Leral.net | S'informer en temps réel

Rita Marley : Bob «était un homme très romantique»

Rédigé par leral.net le Mardi 24 Juillet 2012 à 18:50 | | 0 commentaire(s)|

Des dreadlocks de reine, une bouche immense, un sourire ravageur et une voix suave… A 66 ans, Rita Marley, qui fut l’unique épouse du grand Bob, s’impose comme une mama du reggae. Avec l’icône de Jamaïque, elle a eu six enfants. Pendant quinze ans, elle l’a suivi sur scène comme dans l’intimité, jusqu’à son dernier souffle, un soir de mai 1981, à l’âge de 36 ans.


Rita Marley : Bob «était un homme très romantique»
Retrouver l'intégralité de l'entretien avec Rita Marley

Des ghettos de Kingston en Jamaïque, où ils se sont rencontrés adolescents, jusqu’à la gloire internationale, le couple a tout partagé.
Demain, Rita débarque en France pour un concert exceptionnel, au Garance Reggae Festival de Bagnols-sur-Cèze (Gard). Le rendez-vous inratable des fans du genre. Pour l’occasion, elle reforme le groupe historique de choristes les I-Threes, qui accompagnait Bob Marley. Le même soir, Sly and Robbie, deux anciens musiciens de la star jamaïquaine, feront le bœuf. Témoin privilégiée d’un destin hors normes, la

matriarche se livre sans tabou, avant ce moment très attendu. Caraïbes, Etats-Unis ou Europe…où habitez-vous?

RITA MARLEY. Je vis en Jamaïque, mais aussi à Miami et en Californie, là où mes enfants se trouvent. Et en Afrique, que j’adore, je m’investis au Ghana avec ma fondation.

Les I-Threes, choristes de Bob Marley, ont joué un rôle capital dans son succès. Comment cela a commencé?

Lorsque deux membres des Wailers (NDLR : Peter Tosh et Bunny Wailer) ont quitté Bob Marley, il s’est tourné vers moi et mes amies, Marcia Griffiths et Judy Mohwatt, et a eu l’idée de nous réunir. Ce fut magique.

Cela vous dérange-t-il d’être toujours considérée comme la femme de Bob Marley?
Non, je ne veux pas me défaire de cette image. Il fait partie de ma vie. De son vivant, nous nous occupions l’un de l’autre (NDLR : ils avaient un an d’écart). Maintenant, je m’occupe toujours de lui.

Pourquoi avoir intitulé votre autobiographie « No Woman no Cry »?

Dans cette chanson, Bob raconte notre vie à Trenchtown (NDLR : un ghetto de Kingston) Nous ne possédions rien, excepté nos pieds pour marcher. J’ai aussi un souvenir inoubliable de cette chanson : un jour qu’il la chantait sur scène, il s’est approché de moi et m’a fait un câlin. Le public a adoré, et moi aussi! C’était un homme très romantique, un amoureux, il était bon et il aimait les femmes… beaucoup.People
Rita Marley : Bob «était un homme très romantique»

Des ghettos de Kingston en Jamaïque, où ils se sont rencontrés adolescents, jusqu’à la gloire internationale, le couple a tout partagé.
Demain, Rita débarque en France pour un concert exceptionnel, au Garance Reggae Festival de Bagnols-sur-Cèze (Gard). Le rendez-vous inratable des fans du genre. Pour l’occasion, elle reforme le groupe historique de choristes les I-Threes, qui accompagnait Bob Marley. Le même soir, Sly and Robbie, deux anciens musiciens de la star jamaïquaine, feront le bœuf. Témoin privilégiée d’un destin hors normes, la matriarche se livre sans tabou, avant ce moment très attendu.

Caraïbes, Etats-Unis ou Europe…où habitez-vous?

RITA MARLEY. Je vis en Jamaïque, mais aussi à Miami et en Californie, là où mes enfants se trouvent. Et en Afrique, que j’adore, je m’investis au Ghana avec ma fondation.

Les I-Threes, choristes de Bob Marley, ont joué un rôle capital dans son succès. Comment cela a commencé?

Lorsque deux membres des Wailers (NDLR : Peter Tosh et Bunny Wailer) ont quitté Bob Marley, il s’est tourné vers moi et mes amies, Marcia Griffiths et Judy Mohwatt, et a eu l’idée de nous réunir. Ce fut magique.

Cela vous dérange-t-il d’être toujours considérée comme la femme de Bob Marley?

Non, je ne veux pas me défaire de cette image. Il fait partie de ma vie. De son vivant, nous nous occupions l’un de l’autre (NDLR : ils avaient un an d’écart). Maintenant, je m’occupe toujours de lui.

Pourquoi avoir intitulé votre autobiographie « No Woman no Cry »?

Dans cette chanson, Bob raconte notre vie à Trenchtown (NDLR : un ghetto de Kingston) Nous ne possédions rien, excepté nos pieds pour marcher. J’ai aussi un souvenir inoubliable de cette chanson : un jour qu’il la chantait sur scène, il s’est approché de moi et m’a fait un câlin. Le public a adoré, et moi aussi! C’était un homme très romantique, un amoureux, il était bon et il aimait les femmes… beaucoup.

VIDEO. «No woman, no cry» live à Dortmund en 1980.

Il a eu de nombreuses femmes, mais vous êtes toujours restée à ses côtés…
C’était difficile de voir toutes ses conquêtes. Mais je prenais du recul, je regardais plus loin. Beaucoup de ces filles n’étaient que des conquêtes d’un soir. Notre mission, partager notre musique, était plus importante. Puis mon rôle à ses côtés a évolué. Je suis devenue une mère, un guide. Je n’étais plus jalouse. J’étais plus qu’une épouse.

Mais il n’a épousé que vous…
Oui! Et j’en suis très fière. Je suis la seule et unique! (rires) Et nous avons fondé une grande famille ensemble de six enfants.

Comment vous êtes-vous rencontrés?

J’étais sa première fan. Nous enregistrions dans le même studio à Kingston. Il est devenu mon mentor. Dès qu’un garçon me regardait, il lui disait : « Baisse les yeux, elle est à moi. » Il s’emportait vite (rires). Nous n’avons pas fait un grand mariage, mais c’était un grand amour. Nous n’avions pas d’argent pour une fête. Il a bu quelques bières… mais c’était merveilleux! C’était un pauvre garçon mais il avait beaucoup de talent. C’était un bon parolier, un bon chanteur… et aussi un bon amant! C’était un mec génial. Je l’aime!

Comment Bob Marley a-t-il changé votre vie?

Il a fait de moi une femme. Quand nous étions encore ados, il m’a guidé dans mes choix. Il me disait : « Tu dois faire ça, ne pas faire ça. » Il me disait aussi ce que je devais manger, et si je devais fumer des cigarettes… Cela lui a valu des critiques, mais c’est injuste, car il me donnait beaucoup d’amour.

Vous avez un message pour les gens qui vont venir vous voir jouer?

Ne ratez pas ce concert! On va passer un bon moment autour de notre message fait d’amour. Comme disait Bob : « One love, one heart. Let’s get together and feel all right. »

« Ma vie avec Bob Marley, No Woman no Cry », Ed. City, 256 p., 18 €.

Au nom du père
A 40 ans, Stephen, le quatrième de la fratrie Marley, fait une tournée mondiale cet été avec son fils Joseph, tout juste adolescent. Avec son dernier album, il a remporté le Grammy Award du meilleur album reggae de 2012, un prestigieux prix américain. Comme lui, la plupart des onze enfants de Bob Marley perpétuent la tradition… et font de la musique, professionnellement ou pas. Rohan, ancien footballeur aux Etats-Unis, a aussi défrayé la chronique mais en épousant la star Lauryn Hill, avec qui il a eu cinq enfants.
« Ziggy, Damian, Stephen, Julian, Ki-Many, ils chantent tous », se réjouit Rita Marley, la mère de six d’entre eux. Damian, le plus connu, se produira en France, le 4 août au Reggae Sun Ska Festival, dans le Médoc. « Entre eux, ils se surnomment tous Blood (NDLR : sang) car le même sang coule dans leurs veines, celui de leur père. »
Cedella Marley, 45 ans, styliste, vient de décrocher les JO de Londres ! La fille de Rita a dessiné pour Puma les vêtements des athlètes jamaïcains, dont le charismatique Usain Bolt. Sur les vestes, le portrait de son père en écusson.

LAPARISIENNE