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Sénégal : Le tourisme est-il malade du choix de ses hommes. Aveu d’échec, impatience dialogue de sourds


Rédigé par leral.net le Lundi 16 Février 2015 à 15:00 | | 2 commentaire(s)|

Sénégal : Le tourisme est-il malade du choix de ses hommes. Aveu d’échec, impatience dialogue de sourds

Echec des politiques, échec des hommes, échec des négociations !

Il n’y a rien de nouveau, cela est connu de tout le monde, (mémorandum, réunions, concertations, point de presse, séminaires de partages etc.. La situation du secteur du tourisme est une bombe à retardement, avec un dialogue/concertation de sourd entre partenaires, dans lequel le gouvernement du Sénégal a plus à perdre que le secteur privé, avec des conséquences à prévoir comme : chômage généralisé, crise sociale, recrudescence de la violence dans les stations touristiques et les villes, manque d’intérêt des étudiants pour la filière tourisme, ralentissement de l’économie à cause de la transversalité du tourisme etc….

Une bataille pour la prospérité de l’entreprise touristique !

Les sorties et les dénonciations récurrentes de la grande famille des professionnels du tourisme à l’échelle nationale, prouvent encore que gouvernement, secteur privé et syndicats professionnels, ont chacun une feuille de route, dans laquelle sont inscrites leurs priorités et leurs attentes respectives. Chacune de ces priorités étant liées à la fois, à des objectifs, ou à des contraintes qui ne sont pas les mieux partagés entre l’Etat, le secteur privé et les syndicats professionnels. Dans ce dialogue tripartite, dont l’intérêt général est de sauver une économie touristique moribonde, se trouve des intérêts spécifiques, partisans propres à chaque partie.

Manque de volonté, conflits d’intérêts et de priorités

Sans risque de me tromper, je peux affirmer que le gouvernement est incapable à l’heure actuelle, d’apporter les solutions idoines aux maux du tourisme, ( non pas parce qu’il ne veut pas, mais simplement parce qu’il ne peut pas) puisque le tourisme ne répond pas à ses critères à la fois politique (la réélection du Président), économique et financière ( ce ne sont pas des investissements dans lesquels les politiques et les bailleurs ont une visibilité, une main mise et un contrôle transparent), social (parce que le gouvernement sait que la population touristique n’est pas une menace pour l’Etat).
Les acteurs ne sont pas organisés, conscients de leurs potentiels et de leurs forces pour négocier et imposer la prise en charge adéquate du tourisme dans les grandes orientations macro-économique de l’Etat. Pour les raisons que j’ai évoqué, et qui demeurent des vérités absolues, les professionnels doivent s’inscrire dans la constance, la concorde et la durée, et trouver un leadership intègre, dynamique influent, resauté capable de faire reculer ou d’imposer à l’Etat des solutions globales, structurantes et durable pour le tourisme.

Ensembles pour parler tourisme et pour combien de temps !

Aujourd’hui, comme hier, et peut être encore demain, le secteur privé et les syndicats professionnels seront ensembles pour défendre le tourisme. Je dis bien le tourisme ! Car je crois savoir que le rapprochement et le soutien sans condition des principaux syndicats des travailleurs du secteur du tourisme sont une main tendue, qui attend un retour sur la négociation de l’âge de la retraite, des conditions de travail dans le milieu hôtelier, et les conditions sociales pour un mieux-être et un mieux vivre. Cela est possible si le gouvernement permet au secteur du tourisme, de bénéficier d’un cadre juridique, d’un statut économique et fiscal favorable au développement du tourisme.
Or, le tourisme est une économie de partage, ou se trouve une multitude d’intervenants de main d’œuvre, de salariés, de compétences et de spécialisations diverses, dont chacune répond à un référentiel de corps de métiers, de catégories et de fonctions dont les critères et les conditions d’exercices sont différentes les unes des autres. De ce point de vue, des aménagements et des conditions particulières doivent être observés dans le respect des conventions, et des droits du travail pour assurer la pérennité et la performance dans le travail du secteur du tourisme.
Une Solidarité de circonstance qui parle d’un même ton et d’une même voix
Quand le tourisme marche, chacun est de son côté, la maxime « l’union fait la force » ne s’exerce que lorsque tout va vraiment mal. Quelle grosse erreur ! J’ai souvent décrié cette solidarité sournoise, cette forme de gestion et de gouvernance du tourisme, tant au niveau de l’Etat qu’au niveau des organisations patronales du tourisme, ou il faudra un véritable sursaut, un dépassement de soi et des intérêts particuliers pour aider le secteur du tourisme à se développer pour l’intérêt de tous. Ensemble construisons notre tourisme.

La confiance croissante des internautes ouvre de nouvelles perspectives de développement au secteur du tourisme et les acteurs concernés doivent saisir l’opportunité des NTICS pour replacer notre tourisme au rang des pays émergent dont le tourisme ne souffrirait d’aucuns effets néfastes et nuisibles aux populations vulnérables.
Enfin, je suis heureux que le secteur privé dans sa globalité me rejoigne dans ce combat permanent, que je mène souvent seul pour le tourisme, incompris et combattu (parce que certains acteurs et décideurs ne me connaissent pas), pour juste avoir dit la vérité, prévenir les catastrophes. Mais j’avais oublié que le sénégalais n’aime pas la vérité, la prévention, il aime contredire et agir en médecin après la tempête, ce qui est dommageable au secteur du tourisme.
Il faut une fois pour tout assainir le secteur il y va de son avenir !

Mouhamed Faouzou DEME