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2014, élections ou coups d’Etat: Ils sont en danger !

Rédigé par leral.net le Mardi 21 Janvier 2014 à 13:38 | | 0 commentaire(s)|

2014 ou l’année de la rançon de la démocratie en Afrique. L’année en cours sera-t-elle celles des tsunamis politiques dans certaines contrées du continent africain ? Tout porte à la croire !


2014, élections ou coups d’Etat: Ils sont en danger !
Entre échéances électorales et coups d’Etat, 2014 risque fort de se distinguer. A mi-chemin de l’Horizon Emergence, fixé par nombre d’Etats, cette année charnière sera celle de l’élection présidentielle
en Afrique du Sud. Jacob Zuma compte rempiler dans un pays, où le patriarche Mandela n’est plus, où les dissidences s’affirment de plus en plus. L’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’Apartheid, se fragilise avec les scissions de Julius Malema et de Mamphela Ramphele, et une impopularité croissante du président actuel, … nonobstant l’appui annoncé du puissant syndicat COSATU.
En Algérie, le pays, jusque-là exempt de la bourrasque du Printemps arabe, est toujours dirigé par un Abdelaziz Bouteflika, malade. Ce dernier saura-t-il négocier la transition, dans un pays où la diversification des revenus (essentiellement, tirés des hydrocarbures) et une nouvelle orientation vers plus d’économie de marché se font de plus en plus sentir ?
Un peu plus au sud, le syndrome du énième mandat risque de frapper Blaise Compaoré du Burkina
Faso. Les remous dans son parti, avec le départ de ténors, sont assez déterminants, après les reculades
sur le Sénat, …
Encore un peu plus au sud, c’et le même son de cloche en république du Congo. L’inamovible Denis Sassou NGuesso donne tous les signes de vouloir s’arcbouter au pouvoir. Juste à côté, en République
démocratique du Congo (RDC), pays qui fait frontières à quelque 9 Etats, aux ressources naturelles inestimables (premier mondial en coltan), n’a pas encore fini avec les démons de la guerre. En dépit du fait que le M23 soit vaincu et balayé au Nord Kivu, Joseph Kabila, qui va se présenter aux élections, vient d’échapper à un mini coup d’Etat, …
Au centre du continent, en RCA, Michel Djotodia, qui a fini par quitter le pouvoir conquis par l’épée,
devient le premier putschiste «démissionnaire». Il est vrai que Déby, faiseur de rois, l’y a un peu aidé. Des élections libres et démocratiques sont annoncées d’ici la fin de l’année.
Cette liste d’Etats où des remous sont prévisibles est loin d’être exhaustive. En Guinée, en Guinée Bissau, en Angola, à Madagascar, en Egypte, au Cameroun, en Mauritanie, ou encore au Mozambique où la Renamo refait surface, les Etats souverains s’essoufflent. Le combat de la démocratie, socle de la véritable stabilité pouvant être le rempart du développement est encore vivace. Nous ne doutons pas qu’avec des Etats forts, dénués de tous relents ethnico-religieux, l’Afrique y arrivera. Dans tous les cas, elle est attendue au tournant !
Daouda MBaye
Lesafriques